Chapitre 28

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Elias pointe son arme sur moi. Il a l'air très en colère. Je retire mes lunettes de soleil en me redressant un peu pour le regarder.

- Ah enfin ! dis-je en ignorant le fait que Elias a une forte envie de meurtre. Vous preniez trop de temps alors je suis partie me balader.

- Te balader ?! gronde Elias.

- Oui. Ça ne t'arrive pas de vouloir te balader ?!

- Je pense plutôt que tu t'es enfuis.

- Nuance. Je me suis baladée, pas enfuie. Tu peux baisser ton arme, dis-je en attrapant ma boisson. Tu angoisses ces pauvres gens.

Je bois à la paille de ma boisson en le regardant. Elias baisse son arme en constatant l'attitude des gens autour. Certains sont partis en courant. Je jette un œil au couple qui m'a passé le téléphone, ils ont l'air terrifié mais ils ne bougent pas. Je tente de les rassurer avec mon grand sourire radieux.

- Vraiment désolée, mais ne vous inquiétez pas. Il est juste de mauvaise humeur.

Ils me regardent comme si j'étais folle. Elias perd patience quand je bois une nouvelle gorgée en restant allongé. Il donne son arme à Ramirez et m'attrape comme un sac en me jetant sur son épaule. Je me débats car je veux qu'il me pose au sol. Nous nous éloignons de la chaise longue.

- Ramirez ! crié-je en faisant des signes de main alors que j'ai la tête à l'envers. Prends mon sac, s'il te plait. Ne râle pas, il y a la carte bancaire et le téléphone d'Elias dedans.

Ramirez lève les yeux et récupère le sac. Je regarde Toreto et Diego qui ont l'air content de me voir. Je ne les ai pas vus depuis la soirée au club où j'ai fait n'importe quoi et que Elias a débarqué.

- Coucou les copains ! Ça fait longtemps ! J'espère que Elias ne vous a pas trop disputés pour m'avoir laissé faire des bêtises en son absence.

- On est toujours en vie, dit Toreto en riant.

- C'est l'essentiel, dis-je avec l'envie de vomir à cause de la tête à l'envers. Elias, pose-moi... Elias ! J'ai envie de vomir...

Aussitôt, j'ai la tête à l'endroit et mes pieds touchent le sol. Je ferme deux secondes les yeux pour éviter de tomber. Quand je me sens mieux, Elias m'ordonne d'avancer. Je marche, trottine car il marche super vite.

- Tu ne veux pas savoir ce que j'ai fait ? demandé-je.

- Tu t'es enfuis, j'en sais déjà assez.

- Mais non ! Elias, tu as dit que je n'étais pas ta prisonnière alors j'ai le droit d'aller me balader et de prendre une glace !

Il s'arrête et se tourne vers moi. Il y a de la rage dans ses yeux bleus. Je recule d'un pas. Je jette un œil à ses amis, ils ne vont pas intervenir mais ils sont inquiets. Je remarque seulement maintenant que Elias a du sang sur sa chemise. Je suppose qu'il a tué la personne dont Evan a donné le nom. Ses mains sont abîmées. Mes yeux s'adoucissent et je tente de calmer le jeu. C'est faux.

- Je veux t'avoir à tout moment. Je veux voir ce que tu vois, savoir ce que tu fais et quel air tu respires. Compris ?

- Tu veux me mettre un collier et une laisse tant que tu y es. Je te le dis tout de suite, je ne suis pas une chienne obéissante.

Elias a envie de me faire regretter mon insolence mais il ne bouge pas d'un millimètre. Pourtant ce n'est pas l'envie qui lui manque. Il a la mâchoire serré. Nous sommes en public. Si nous étions en privé, j'aurais regretté chacun de mes mots. Mais il faut le dire, il s'énerve pour rien. Je vais jusqu'au bout de ma pensée.

Une balle pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant