Chapitre 10

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Je pleure seule dans ma cellule, ça m'apprendra à jouer avec les nerfs de Rojas. Recroquevillée sur mon matelas, je repense à ce qu'il s'est passé après le repas chez les frères Rojas.

Elias m'attrape le cou alors que je suis plaquée contre sa voiture. Mes pieds touchent à peine le sol, il m'étrangle. Ses yeux si beaux ne dégagent que de la haine.

- TU CROIS QUE C'EST UN JEU, PÉTASSE ! crie-t-il à mon oreille. JE VAIS T'APPRENDRE CE QUE TU RISQUES AVEC MOI. SOUVIENS-TOI QUE TA CELLULE ÉTAIT AGRÉABLE.

Puis il m'a relâché, et je suis montée dans sa voiture. Les larmes ont coulées sur mes joues sans que je les contrôle, mon cou me brûlait de douleur.

Je ne sais pas ce qui s'est dit entre les frères Rojas. Elias m'a hurlé de dégager, et l'état dans lequel il était, je n'ai pas discuté son ordre. Dans le noir de ma cellule, je regrettais un peu, mais seulement un peu. Ce qui me faisait peur à présent, c'était sa vengeance.

Ce genre de gars se venge toujours.

Je pars me coucher en sachant qu'à n'importe quel moment, mon séjour ici allait définitivement tourné au cauchemar.

Et j'avais raison. En pleine nuit, on me réveille. C'est Ramirez. Il m'attrape le bras pour me secouer. J'ai même pas le temps de comprendre que je suis déjà debout. Il me traîne dans toute la maison. Je trébuche dans les escaliers, mais il m'empêche de tomber en me retenant fermement le bras. Une fois à l'extérieur, je vois que plusieurs voitures sont en train d'être chargées. Je crois qu'on quitte les lieux. Est-ce que c'est à cause de ce qu'il s'est passé cette après-midi ?

- Par ici ! crie une voix qui me hante depuis cet aprèm.

Elias...

Il se tient près d'un 4x4 noir. Il a son air en colère, je commence à me dire qu'il l'a tout le temps. Elias me fait peur ce soir... Il me faisait déjà peur avant mais j'ai l'impression que j'ai réveillé tous ses démons. Ramirez me chuchote des mots avant de me ramener à Elias.

- Il ne fallait pas l'énerver.

- Plus facile à dire qu'à faire, dis-je.

- Arrête de jouer à la plus maligne, il te tuera.

Dès fois, je me dis que ça serait plus facile. Je n'aurais pas à subir ses colères et je serais libre de son emprise.

Elias ouvre le coffre alors que j'avance vers lui. Il ne va pas oser ? Dès que je suis proche d'eux, ils me soulèvent et me font entrer dans le coffre. Quand je commence à me débattre, Ramirez sort son arme et me la pointe sur le front. Ok. Je me laisse faire.

- Est-ce qu'il faut toujours pointer une arme sur toi pour que tu obéisses ? me demande Rojas.

- Toujours, c'est plus spicy...

- Tu me fatigues.

Et là, je le vois. Je le prends en flagrant délit ! Ses yeux passent sur mes lèvres, et je le vois s'y attarder. J'ai envie de crier !

- Je vais te couper la langue, si tu parles.

De quoi parle-t-il ? Du fait que je l'ai vu regarder mes lèvres ? Ou simplement parce que j'ai une forte tendance à parler ? Anyway. J'ai à présent un nouveau moyen de pression, je n'ai pas tout perdu.

- Tu vas goûter à la vie dure, me dit-il.

- Tout se paye Rojas, dis-je. Ton tour arrivera.

Il décide à ce moment de me coller un scotch sur la bouche, je ne peux plus parler. Pour finir, il attache mes deux poignets ensemble et il ferme le coffre. Tout le monde s'agite à l'extérieur. Très vite, j'entends la voiture démarrer, et d'autres faire pareil.

Une balle pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant