Chapitre 51

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Tout s'arrête.

Et tout continue.

Même après lui, même après sa mort.

Diego est mort.

Je ne crie plus, il n'y a plus rien qui ne peut être dit. Il ne reste que des larmes et de la peine. Les hommes qui me tiennent me laissent tomber. Je tombe à genoux parce que je ne contrôle plus mon corps.

Je m'approche de Diego, je rampe presque jusqu'à lui. Mon visage est inondé de larmes. Je tremble et sanglote. Mes mains bougent frénétiquement quand j'essaye de prendre son visage entre mes mains. Diego...

Diego est mort. J'ai l'impression qu'il sourit. Ou peut-être que j'hallucine. Je pose ma tête sur son torse, puis je prie en fermant les yeux. Je prie pour que tout soit un cauchemar.

Pas Diego... Pas lui... Pas à cause de moi...

Je pleure sans m'arrêter. Il n'y a aucun cœur qui bat. Je veux mourir. Pour de bon.

- On y va, petite garce.

- Non ! crié-je.

Un homme m'attrape violemment le bras. Je me retourne et je lui brise le poignet en hurlant ma colère.

- Je n'irai nulle part ! Bande de connard ! Non, je ne veux pas le quitter ! Pas lui...

Victor me met une gifle mémorable. Je pose une dernière fois la tête sur le torse de Diego. Je ne voudrais jamais le quitter. Je voudrais mourir.

Deux hommes m'empoignent et m'emportent. Même si je me débats comme une folle pour rester auprès de Diego, ils m'emportent avec eux. Je hurle mais rien n'y fait.

- On ne peut pas le laisser là ! crié-je.

Je suis jetée dans le coffre. Victor est devant moi. Il a l'air tellement heureux de ce qu'il vient de faire. Son regard se balade sur mon corps, cela me dégoûte.

- On va le laisser ici ! dit-il. Et il va y pourrir !

- Non ! Victor !

Il ferme le coffre et je me retrouve enfermé. Je hurle comme une folle. Je ne sens même pas à quel point mon cœur me fait mal. Il faudrait que je me calme pour éviter d'aggraver la situation de mon cœur.

Je fais le contraire. Je hurle.

Et je m'évanouis.

...

- Petite garce. On se réveille.

J'ouvre difficilement les yeux. J'ai envie de vomir et la douleur au cœur n'est pas partie. Je suis sur le sol d'une chambre. Je regarde autour de moi pour me repérer. Victor est devant moi, il rigole en me voyant désorienté.

- Connard...

- Tu ne changeras jamais. Toujours insolente.

- Il va te tuer, dis-je en me redressant.

Mes mains sont attachées par un truc en plastique. Victor attrape mes poignets et me force à me lever. Tenir sur ses pieds n'a jamais été aussi dur. J'ai la tête qui tourne et le cœur battant violemment.

- Je vais le tuer, dit-il. Et ce sera encore de ta faute. Je fais tout ça pour toi.

- Tu es complètement malade. Il faut te faire soigner !

Il me gifle comme il ne sait faire que ça face à mon comportement. Cette gifle est plus douloureuse. Je ne serais pas surprise de découvrir mon visage violacé. Victor caresse mon visage. J'ai des frissons.

Une balle pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant