Chapitre 45

1.1K 44 4
                                    

Lorsqu'on a une arme pointée devant sa tête, on ne fait pas la maligne. Encore moins quand il s'agit du père du gars que vous fréquentez. Apparemment aucune de ses raisons ne m'arrêtent. Foutu caractère !

Alvaro ne baisse pas son arme, Elias non plus. Claudia, la mère, nous supplie d'arrêter le conflit mais elle parle dans le vent. Je maintiens mon regard sur son mari. Elias est de mon côté, je n'ai plus peur de rien.

- Alors ça fait quoi de perdre ?

La question s'adresse autant à Alvaro qu'à Evan. Je viens de leur montrer qu'ils ne pourraient plus influencer les décisions d'Elias si je suis là. Evan qui s'était toujours montré froid et en colère, a le visage couvert de terreur. Il mesure à quel point la situation peut dégénérer maintenant que Elias est hors de contrôle.

- Qui a dit que j'avais perdu ? dit Alvaro.

- Je vous en prie, tirez. On verra qui prendra une balle juste après moi.

- Danaé ! s'exclame Evan pour me réprimander.

- Ne lui adresse pas la parole ! s'énerve Elias en entendant son frère. Pas après ce que tu lui as fait !

Evan ouvre la bouche pour parler, puis la referme. Erwin est du côté de sa mère, il veut que tout s'arrête mais il ne dit rien. En fait, c'est pour ça que je l'ai trouvé dans le couloir, il voulait fuir le conflit. Je lui pardonnerai de m'avoir kidnappée contrairement à Evan.

- Je crois qu'on a un problème, dit Alvaro.

- Lequel ? demande Elias. Le seul que j'ai, c'est ton arme qui vise Danaé.

- Je veux les codes.

Je tourne la tête vers Elias pour savoir ce qu'il pense. Il n'a pas l'air de vouloir négocier avec son père. Vais-je devoir donner les codes ?

- Tu n'auras pas les codes. Je refuse qu'elle te les donne.

- Donc tu es dans le camp de Valentino Marshall.

- Non, je suis avec Danaé.

- Alors elle va mourir ! annonce Alvaro.

La tension monte d'un cran supplémentaire. Alvaro veut vraiment ma mort, ce n'est pas rassurant.

Soudain, Elias me regarde et s'adresse à moi en russe. S'il le fait, c'est que nous sommes les seuls à comprendre. Il me dit : "Aide-moi à calmer la situation et on se casse, j'ai autre chose à faire avec toi.". Elias me fait un clin d'œil. J'ai hâte de voir ce qu'il appelle "autre chose", et sincèrement, j'espère que ça consiste à retirer tous nos vêtements.

Si Elias me demande de me calmer, alors je vais essayer. Seulement parce que c'est lui.

- Alvaro, je vous propose qu'on calme tout ça.

- Si vous vous excusez, dit-il.

- Tirez-moi dessus, je ne dirais pas un seul mot d'excuse !

Je me fatigue à moi seul. J'ai essayé de calmer le jeu, cela a duré moins d'une minute. Elias lève les yeux au ciel. Il a toujours su que même avec une arme sur la tête, j'avais tendance à être insolente. Je refuse de m'excuser.

- Vous avez retourné mon fils contre moi, je ne compte pas vous laisser vivre une minute de plus.

- Vous n'aurez jamais les codes, ni le respect de votre fils.

- Danaé...

C'est Elias qui me rappelle à l'ordre pour pas que je perde de vue l'objectif. Je veux sortir vivante de cette maison. Je me tourne vers Toreto et Diego, ils sont toujours prêts à tirer. Ok, je sais par quoi on va commencer.

Une balle pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant