Chapitre 39

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Mon épaule me fait très mal. Les fil que Diego m'a mis pour recoudre la blessure me fait un mal de chien et je n'ai rien pour calmer la douleur. Toreto conduit comme un fou pour nous ramener au plus vite chez Lisandre. Ramirez et Elias ne répondent toujours pas à leur téléphone. Je prie pour qu'aucun d'eux ne soit mort. Sinon, ça sera à mon tour de devenir folle.

Quand on se gare, Toreto m'ouvre la porte et m'aide à sortir de la voiture. Nous nous dépêchons de nous rendre dans le jardin où les garçons sont supposés être encore vivants. Chaque mouvement est plus difficile avec mon épaule. Je déteste Diego de m'avoir fait ça, je vais avoir une méchante cicatrice. Au moins, j'aurais une bonne raison de lui en vouloir. Si on est vivant.

Nous descendons les escaliers comme des fous. Je contrôle mes émotions, je ne l'ai jamais autant fait. Si je découvre que Elias est blessé ou mort, je vais devenir folle. J'ai des frissons, et une angoisse qui me tord le ventre. Je suis devant les garçons qui me suivent. Je les entends charger les armes, j'ai peur.

Je franchis les dernières marches et vois enfin le jardin. Lisandre est là et ses hommes sont prêts à tirer sur Elias et Ramirez. Ils sont vivants.

- Elias ! crié-je.

Il se retourne en m'entendant crier son nom. Son visage s'illumine quand il me voit. Je cours vers lui et me jette dans ses bras. Elias me sert contre lui comme s'il ne m'avait pas vu pendant des années. Cela indique qu'il a eu peur pour moi. Je sens ses lèvres embrasser mon cou, c'est un geste tendre.

Mais nous sommes interrompus.

- Les tourtereaux ! s'exclame Lisandre. On se tourne vers moi et on m'écoute.

Je lâche Elias et me tourne vers Lisandre deux secondes. Que s'est-il dit pour que ça dégénère à ce point ? Lisandre est très énervé. Il balance son pistolet sur la table et s'assoit sur la banquette. Il me regarde.

- Madame Marshall a daigné ramener son cul ! Elle est vivante ! Et comme tu peux le voir, Elias, je n'y suis pour rien.

Elias a vraiment menacé Lisandre pour moi. Je note qu'il faut vraiment que je le prévienne de mes faits et gestes quand je disparais, sinon on se retrouve dans cette situation. J'entends Elias me demander où j'ai eu ma blessure à l'épaule, mais ce n'est pas le moment. Je réponds à la place d'Elias à Lisandre qui perd patience.

- C'était un malentendu, Lisandre. Je pense que tu peux comprendre, n'est-ce pas ? On ne va pas faire les cons.

- Tu es beaucoup moins polie que tout à l'heure, fait-il remarquer.

- Il me semble que tu as dit que j'ai daigné ramener mon cul. Donc tu as été le premier irrespectueux et impoli !

Lisandre se lève d'un seul coup et pointe son arme sur moi. D'un seul coup, Elias lève son arme aussi pour protéger mes arrières. Je lui fais signe de baisser son arme, cela ne fait qu'augmenter le risque que la situation dégénère.

- Lisandre, baisse ton arme ! s'exclame Elias. On peut discuter !

- C'est fini la discussion !

- Stop ! crié-je.

J'arrache le pistolet des mains d'Elias pour montrer que nous ne sommes pas là pour tirer. Lisandre baisse un peu son arme. Ok, je tiens un bon début. Je garde l'arme de Elias en ma possession car cela a pour effet de calmer Lisandre.

- Lisandre, on peut discuter ?

- Non.

- Très bien, dis-je. Alors si tu n'as rien à nous dire, on s'en va et je peux même m'excuser pour tout ce désordre, si tu le souhaites.

Une balle pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant