Chapitre 38

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Elias et Carla-Marie sont en train de s'embrasser devant mes yeux. Je réfléchi à toutes les options et aucune ne semble assez satisfaisante. Lequel je tue ? Ramirez se lève à la seconde où je fais un pas en avant.

- Non, Danaé !

Il m'arrête et me fait reculer pour m'éloigner de ma cible. C'est à ce moment que Elias me voit, il réalise en croisant mon regard que j'ai tout vu. Ramirez me pousse encore et me tient fermement. Il a intérêt car son pote risque de passer un sale quart d'heure.

- Danaé ! Écoute-moi !

- Tu veux que je t'écoute alors que tu le laisses faire ça ?! Si je ne l'avais pas vu, tu me l'aurais dit ?! Ou est-ce que j'aurais été la pauvre conne qui ne sait rien !

- Arrête de raconter de la merde, je n'aurais pas fait ça ! assure Ramirez.

Ce qui m'énerve encore plus, c'est le comportement d'Elias. Il n'a pas bougé, il me regarde et tient encore Carla-Marie contre lui. Elle me regarde en rigolant.

- Je vais la tuer, dis-je à Ramirez.

- Non, tu ne vas tuer personne. Ils sont en train de jouer à un jeu d'action ou vérité. Gio a demandé si Carla voulait embrasser Elias, elle a répondu oui. Elle a ensuite demandé s'il pourrait le faire, il a acquiescé et elle lui a demandé de le faire pour le prouver.

- Bravo Ramirez ! Je veux encore plus la tuer. Cette connasse fait ça seulement pour m'énerver. Je veux lui faire bouffer ses cheveux et sa robe rouge.

Ramirez rigole. Il pense la même chose que moi. Je suis ravie que nous soyons d'accord sur la façon affreuse dont elle se comporte. Soudain, la peste intervient.

- Si tu ne sais pas t'amuser, dit Carla-Marie, tu peux retourner dormir. On s'amuse très bien sans toi.

Je rêve ! Elias ne dit rien. Ok, nous sommes fâchés mais il n'a jamais laissé quelqu'un me manquer de respect. Je le regarde en espérant voir un signe dans ses yeux. Sauf que rien. Il n'exprime rien. Ramirez claque des doigts pour me ramener à lui.

- Il est complètement défoncé, Danaé. Je ne suis même pas sûr qu'il comprenne.

- Quand je vais le gifler, il va comprendre.

Ramirez me conseille de jouer au même jeu qu'elle et de la prendre au dépourvu. Il n'est pas prêt pour ce que je compte faire, mais s'il veut que je joue, je vais jouer. Je m'assois à côté de Ramirez qui est prêt à m'attraper si je saute sur Carla-Marie. Je regarde Elias et il me fixe avec un regard vide. Il ne comprend rien. Je veux lui crier dessus.

- Tu es prête à jouer ? demande Carla-Marie.

- Je ne sais pas. Tu as peur de perdre ?

- Contre toi. J'ai déjà gagné.

- Quand tu ramperas au sol, il faudra que tu reviennes sur ce que tu as dit.

Carla-Marie se lève pour m'intimider. Je ris ce qui la met hors d'elle. Je me lève lentement, je ne suis pas pressée.

- Tu perds patience ? Quoi ? Déjà ? Carlie, il va falloir assumer.

- Assumer quoi ?!

- Tu as touché ce qui m'appartient. Donc je te conseille de t'asseoir et de faire attention à ce que tu vas faire.

Gio et Ramirez nous demandent de nous asseoir et de nous calmer. Je m'assois avant Carla-Marie. Les hommes de Lisandre relancent le jeu. Elias se réveille enfin, il reprend conscience de la vérité : je pourrais lui éclater le crâne pour avoir embrasser Carla-Marie et qu'il pourrait me perdre. Je vais lui faire croire que oui.

Une balle pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant