Chapitre 1

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Six mois ont passé.

J'ai quitté Berlin avec ma magnifique Porsche. Et me voilà à Nuremberg dans un célèbre hôtel à manger une "Currywurst". Je suis ici pour des affaires, mon frère m'a demandé d'y être présente. En affaires, je suis son bras droit à distance, il ne m'implique jamais dedans car ce n'est pas toujours réglementé. Pourtant, cette fois j'y vais à sa place à sa demande. Au début j'ai pensé que c'était un petit truc sans risque mais c'est apparemment le contraire. Valentino m'a formé toute la semaine et m'a transmis une liste de personnes à qui je peux parler et une autre que je ne dois surtout pas approcher. C'est assez flippant mais je suis trop excitée de partir à l'aventure alors je m'en fiche un peu.

Je quitte la table où je suis et je me rends dans ma suite. Je traverse le hall et on m'interpelle. C'est l'homme de l'accueil

-Mlle Marshall !
-Oui.
-M. Capronis vous attend dans le grand salon. Dois-je lui dire que vous passerez le voir plus tard ?
-Non je vais le rejoindre, merci.
-D'accord, laissez-moi le temps de le prévenir.
-Non je vais lui faire une surprise.
-Mais il a insisté...
-C'est bon, dis-je d'une voix autoritaire, ne vous inquiétez pas.

M. Capronis, un Italien et un des fidèles de Valentino. Il a été une des premières personnes à m'être présenté. Je peux lui faire confiance alors je me dirige immédiatement pour le saluer. Il est assis à une table avec deux autres personnes. Je le salue et dit :

-Bonjour M. Capronis.

Il se lève et semble surpris. Peut-être qu'il voulait vraiment qu'on le prévienne avant que j'arrive. Tout de même, il reste confiant et me présente aux autres.

- Appelle-moi Carlos, depuis le temps qu'on se connait. Danaé, je te présente ma femme Olga, ma grand fierté.

Je la serre dans mes bras, cette femme est génial. Je l'ai rencontré à l'une des réunions de mon frère. Elle a de long cheveux blond platine et des yeux vert transparent. En face d'eux il y a un homme au cheveux noir comme moi et aux yeux bleus brillant exceptionnellement beau. Il me regarde d'un air froid et hautain qui m'énerve un peu mais je reste polie. Il me le présente.

- Et voici Elias Rojas, mon hispanique préféré. C'est le directeur général des plus grosses sociétés en Espagne.
- Ravie de faire votre connaissance Mlle Marshall, dit-il en prenant la main.

Quand ses doigts frôlent les miens, je ressens immédiatement une connexion incontournable. Il le ressent aussi car il lève les yeux vers moi et je me perds dans son regard qui semble infini. Sur ses lèvres apparaît un sourire et je ne peux m'empêcher de faire un mouvement de recul. Je lui lâche la main quand je me rappelle que nous ne sommes pas seuls. Carlos et sa femme nous regardent et m'invite à m'asseoir avec eux. Encore bouleversée par Elias Rojas, je m'assois avec eux.

- Comment connaissez-vous mon nom ? demandé-je à cet homme.
- Carlos me parlait de vous et votre frère.
- Euh...oui, nous discutions business, ajoute Carlos.

Si je n'étais pas une femme plutôt stressée, je n'aurais pas remarqué que M. Capronis en subissait tous les critères. De quoi pouvaient-ils bien parler ? D'ailleurs, qui est-il, cet Elias ? Je ne crois pas l'avoir déjà vu et il n'était pas sur ma liste des invités. Je le sais car je l'ai étudiée avec mon frère pour définir la liste des gens à éviter ou non. Il faut absolument que je passe un coup de téléphone.

- Qu'est-ce que vous faites là ? Je demande curieuse. Vous n'étiez pas sur la liste des invités.
- Auriez vous étudié la liste afin de tout savoir sur chacun de nous ?

Il y a énormément de sous-entendus dans sa façon de m'adresser la parole. Même s'il n'a pas tort je dois mentir. C'est ça le business.

- Pourquoi j'aurais fait ça ? dis-je en lui souriant de plus belle.
- A vous de me le dire...
- Restez avec nous ce soir, Danaé. Nous allons boire un peu avec d'autres personnes.
- Avec plaisir.

Nous quittons le salon pour aller au bar. Il y a Niko et Léon, deux connaissances, et deux autres que je ne connais pas. Olga me fait les présentations le brun, Victor vient du Brésil et Charles vient de Londres. Ils ont déjà bu quelques verres et rigolent très fort. Léon m'embrasse les mains et Niko me serre déjà un verre, ils sont vraiment drôles ensemble. Cela fait quatre mois que je les connais, ils sont des amis de Valentino. Je les adore. Elias qui n'est pas très loin ne semble pas apprécié cette amitié. J'ai le sentiment qu'il nous sonde tous, et nous en particulier.

Les verres s'enchainent, les rigolades aussi et il est déjà cinq heures du matin. Carlos dansent en tanguant de droite à gauche, heureusement Olga qui a bu un peu moins l'aide. Niko, Charles, Victor et Elias chantent dans différentes langues en même temps. Tandis que Leon et moi buvons en comparant qui va en boire le plus. Je décide de le laisser gagner et de rejoindre Charles.

-Eliiiiiaass en ruchee, crie Carlos. Marshall, tu parles ruchee aussiiii.

Frisson. Pourquoi Carlos a-t-il dit ça ? Je préfère garder ses informations secrètes. Comment se fait-il qu'un espagnol sache parler russe ? Bizarre. Elias acquiesce et chante en Russe. Alors je décide de me joindre à lui car ma mère était russe, donc je le suis, enfin l'ancienne moi l'était. Elias me suit dans un air surpris et la soirée vire en n'importe quoi mais dans la bonne humeur générale.

À six heures, le bar avait déjà fermé depuis longtemps mais on a fait un After. Nous sommes allés dans la chambre de Niko et la fête a continué. Je décide de rentrer dans ma chambre demain j'ai des choses à faire. Je ramène Léon qui est éclaté, il a vraiment trop bu ce soir. Je quitte la chambre. Une fois Léon endormi, je rejoins la mienne. Je suis extrêmement fatiguée et à 10 heures demain, j'ai un rendez-vous. Je sors la clé et j'ouvre ma suite. La lumière est déjà allumée ce qui m'étonne fortement. Mon cœur loupe un battement.

Dans le salon, il est assis tranquillement, Elias Rojas. Il avait quitté la fête en premier, il y a une heure ou deux. Qu'est-ce qu'il fait la ? Dans ma chambre, tard dans la nuit, enfin tôt le matin ? Il est imposant et diablement beau ! Je l'embrasserai volontairement. Oulala, l'alcool ne me fait pas un bon effet. Quand je réfléchi j'ai l'impression de l'avoir déjà croisé ou vu quelque part. Je devrais plutôt m'enfuir, ou trouver de quoi me défendre. Il y a un regard sombre, terrifiant. Je ne me sens pas en sécurité, et tant que je ne serais pas sûre que je sois en sécurité en sa présence, je ne serais pas rassurée.

Il se rapproche de moi et pose sa main sur ma joue. Je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas enfuie. Sa main est douce et chaude et ses lèvres attirantes. Ne pas penser à ses lèvres.  Trop tard, il l'a remarqué.

- Vous allez bien ? dit-il doucement.
- Euh oui... Je crois, j'ai un peu la tête qui tourne à cause de l'alcool ou soit à cause de notre proximité troublante.
-Je vous trouble ?
- Peut-être...
- Vous vous êtes amusez ? me demande-t-il en glissant sa main le long de mon cou jusqu'à mon bras.

Il ne lui répond pas. Je suis concentrée sur la sensation de ses mains sur moi.

-Danaé, vous me comprenez ?
-Non je...

Je manque de tomber parce qu'il m'intimide, mais je m'agrippe à Elias qui enroule ses bras autour de ma taille.

- Tu as trop bu, me chuchote-t-il.
- Beaucoup trop...
- Alors il y a des chances pour que tu ne t'en souviennes pas...

Je ne sais pas pourquoi ni comment mais je me retrouve plaquée contre le mur avec Elias qui m'embrasse comme un dieu. Sa main agrippe mon visage fermement.

Non, ça je ne vais pas oublier...

Une balle pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant