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DANAE

J'explose le pare-brise avec la batte de baseball sous les yeux des quatre vigiles. Je m'en prends à chacune des vitres.

Un vigile est rentré dans le club pour prévenir Valentino. Les autres avancent vers moi dans le but de m'arrêter. Je pointe mon arme sur eux.

- Avancez et vous êtes morts ! crié-je. Je ne vous conseille pas de tester mes limites !

Ils s'arrêtent. Je crève les pneus à coups de balles. Je déforme le capot, je me défoule comme une folle. Cela fait un bien fou. J'ai l'impression de relâcher toute la pression. Il ne faut vraiment pas m'avoir dans sa vie, si on apprécie les voitures.

Je m'arrête et allume une nouvelle clope en regardant la voiture. Je n'ai pas le temps de la terminer. Deux hommes m'attrapent, je me débats parce que je déteste qu'on me touche. Je commence à hurler.

- Contre la voiture ! ordonne une voix grave.

Valentino...

Je suis plaquée violemment contre la voiture que j'ai explosé. J'ai mal. Ils n'y vont pas de main morte. J'entends ses pas dans mon dos.

Soudain, je sens un pique dans mon dos. C'est la pointe de son arme.

- Tu pues l'alcool et la clope, chuchote Valentino à mon oreille. Deux jours d'escapades et tu as oublié que je t'ai dit de ne pas boire et fumer ?

Son parfum n'est pas le même que d'habitude, lui aussi à fumer et bu. Et il ose me faire la morale !

Je veux qu'on me lâche !

- Et toi, tu te rappelles que je déteste qu'on me touche ? dis-je.

- Tu l'as cherché. Emmenez-la ! ordonne-t-il.

Avant de s'éloigner, il récupère mon arme. Ses hommes me tirent. Je n'arrive pas à me dégager de leur emprise, Valentino leur a dit comment j'agissais. Quel traître !

Deux secondes plus tard, je me retrouve les mains liées dans le dos, du scotch sur la bouche et un sac sur la tête. L'univers se fout de ma gueule.

...

On me sort du véhicule, je laisse faire. Valentino a osé leur donner l'autorisation de me toucher. Je vais me venger en étant la plus odieuse possible.

Je réfléchis encore à ce que je vais dire. La dispute va être dure. Valentino n'est pas comme Elias, je ne peux pas crier dans tous les sens. Je dois être stratégique pour le battre à son propre jeu.

Je me prends les pieds dans je ne sais quoi, je n'y vois rien. Les deux gars me font avancer à l'aveuglette, ils ne sont pas tendres avec moi. Tout ce que je sais, c'est que je suis dans un endroit humide, je le sens à l'odeur.

Je descends des escaliers. Je ne serais pas surprise d'être dans un des bars clandestins de Valentino. Aurait-il osé m'emmener dans celui de Harry ? Je vais le découvrir bientôt.

Des portes s'ouvrent et des voix s'élèvent.

- Je ne veux pas le faire ! s'exclame la première voix.

- Je m'en fous de ce que tu veux !

La deuxième voix est celle de Valentino. D'ailleurs, je suis quasiment sûre que l'autre homme est Harry.

Je suis assise de force sur une chaise. Mes chevilles sont accrochées aux pieds de la chaise.

- C'était nécessaire que tu la traites comme ça.

- Elle a défoncé ma voiture !

J'explose de rire. Donc c'est ça son excuse !

Je sais que mon rire le met en rogne. Bien sûr je ne devrais pas le provoquer de cette manière, il déteste quand on le provoque. Un coup de feu est tiré, ce qui me fait taire.

Une balle pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant