15h36, heure du décès de mon mari. C'est finis je ne le verrai plus jamais. Il m'a quitté je n'ai pas eu le temps de lui dire au revoir convenablement, je n'ai pas eu le temps de lui dire à quel point je l'ai aimé, à quel point je l'aime, que c'est l'homme de ma vie, mon oxygène, celui qui m'a permis d'être la meilleure version de moi même. Je n'ai pas eu le temps de lui dire tout cela.
Le chauffeur a été arrêté quelque kilomètre plus loin et sans surprise il s'agit de Moussa... il m'a privé d'une vie de bonheur, il m'a privé de la vie à laquelle j'avais le droit après qu'il m'a lâchement abandonné quelque année plus tôt à l'annonce de ma maternité. De ma vie, c'est la personne qui m'a le plus causé de mal et aujourd'hui il a gagné la partie.
Après l'incident je suis resté quelque jour à l'hôpital, Younss m'a poussé violemment pour me protéger donc il fallait être sûr que le bébé aille bien, en plus de cela, après avoir réalisé que je l'ai définitivement perdu j'ai fais une crise de nerf et on m'a envoyé au service psychiatrique. Je vais jamais réussir à me relever.
Après quelque jour à l'hôpital maman m'a emmené à la maison avec Karim, je ne suis pas en mesure de rester seule.
Mama : Aya je sais que tu n'as pas faim mais ma fille il faut que tu manges c'est important pour le bébé...
- ...
Mama : pleure Je suis vraiment désolée pour toi ma fille, dit-elle en me prenant dans ses bras.
Je ne réagis pas, je suis dans mes pensées, je pense à lui, j'arriverai jamais à me l'enlever de la tête
- C'est l'heure du thé
Mama : Du thé
- pleure Faut que je prenne le thé, dis-je en me levant de mon lit.
Mama : Reste ici je vais te le préparer, d'accord.
- pleure Le même que Younss ? Tu penses que tu pourras ?
Mama : ... Ton père, je vais lui demander, dit-elle en quittant la pièce.
[...]
J'ai eu une semaine compliqué, tout le monde est passé à la maison pour me présenter leur condoléances, m'exprimer la peine que je leur inspire. Zaïr, Karim, Zëyhar, Lamia, ma mère, mon père, Ibrahim... tout le monde. Tout le monde a prétendu savoir ce que je ressentais mais en réalité personne ne sait ce que je ressens. Personne n'a eu le parcours que j'ai eu... personne n'a perdu l'amour de sa vie et pourtant ils prétendent tous savoir ce que je vis. Chaque jour que j'affronte sans Younss est une épreuve, devoir consoler Maïmouna alors que je suis moi-même inconsolable est tellement dur. Je ne sais pas comment je vais pouvoir me relever.
Lamia : Aya... maman demande si tu as pris ta décision pour le corps...
- pleure
Zëyhar : Ça ne peut plus attendre Aya... il faut que tu nous dises s'il te plaît...
- pleure Ça sera en Algérie... pleure, j'ai pris contact avec Yasmina et Hadjar. Il faut envoyer le corps... pleure et prendre les billets.
Lamia : D'accord... je vais le dire à maman, dit-elle en quittant la pièce.
- pleure Je dois prévenir la maîtresse de Maïmouna, je dois lui dire qu'elle va encore rater quelque jour et... pleure
Zëyhar s'approche de moi avant de me prendre dans ses bras. Je n'arrive plus à sortir mes mots de ma bouche. La seule chose que j'arrive à faire c'est pleurer tout en pensant à Younss.
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«Il s'appelle Younss. »- Aya
Roman d'amourÉtant tomber dans les bras d'un homme qui lui a arraché sa virginité Aya se retrouve seule et enceinte pendant que son lâche petit ami à pris la fuite... ses parents déçu et rongé par l'humiliation décide de marier cette dernière de force en Algérie...