~ Brouillard inquiétant ~

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Il me sourit à son tour mais nos regards furent interrompus par de la fumée s'étalant partout dans le village.
Je commença à tousser et à mettre ma main devant mes yeux afin de les protéger.
J'essayais de trouver la main de Marianne dans ce brouillard, sûrement artificiel, histoire de me rassurer, mais je ne voyais rien et ne sentais rien a côté de moi.
J'avança alors, tant bien que mal en toussant, dans la fumée, essayant de retrouver la lumière du jour.
J'entendais les gens tousser.
En ouvrant difficilement les yeux qui me piquaient à cause du brouillard, j'apercevais des silhouettes humaines bougeait et courir, essayant de se réfugier autre part de ce phénomène étrange.
Je continuais à tousser en essayant de trouver ne serait-ce qu'un brin de lumière pour éclairer mes pauvres yeux resserrés.
Puis, toujours en avançant je ne sais où, je touche un mur et essais de le longer, en espérant de trouver une porte par laquelle je pourrais entrer si par la plus grande chance, ceci serait un mur de maisonnette.
Et que Dieu soit bénis ! Je touche une poignet de porte et l'ouvre de toute les force. Je referme très vite derrière moi pour éviter toute pénétration de la fumée.

J'ouvre les yeux, éclairé par les vaines lumières qui se trouvait à l'intérieur.
Puis je remarqua une mère et un bébé, pleurant dans ses bras.
Elle me regardait avec peur et je m'approcha d'elle lentement, en retirant la cape de ma tête.

" N'ayez pas peur! essayais-je de la rassurer.
Je suis la princesse Sofiana, d'Italie."

Je sourie a la femme, apeuré par les évènements et je regarda le bébé qui continuait à pleurer encore plus fort.
Je m'approcha d'eux un peu plus en tendant légèrement mes bras et regardant la mère. J'attendais qu'elle donne son accord avant de prendre le nourrisson dans mes bras.
Elle me le confie et je le prend avec délicatesse.
Il continue à pleurer et je commence à le bercer en me dandinant sur mes genoux. Puis, sans m'en rendre compte, je fredonna une mélodie.
Il me regarde et s'arrête petit à petit de gémir et remplace ses cris par des gazouillement tout mignon, avec son index dans la bouche. Je le regardais droit dans les yeux et essayais de captiver son regard.
Je sentais le regard admiratif de sa mère, qui avait un peu la bouche ouverte et penchait légèrement la tête sur le côté.

J'étais moi même, admirative et joyeuse

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J'étais moi même, admirative et joyeuse. Je n'est jamais pris d'enfant dans mes bras donc, je me suis vite rendue compte que cette petite chose était aussi fragile que de la porcelaine. Non seulement par son poids qui ne devait pas dépassé les cent cinq onces (4 kg) et par sa taille de 21 pouces ( 54 cm).

Je terminai de chanter que l'enfant s'était endormie.
Je ne le déposa pas tout de suite, écoutant les questions de sa mère.

" C'est la première fois que vous en berçait un?

- Comment l'avez-vous sû ? répondis-je a voix basse.

- Votre manière de le tenir, de le regarder, de le charmer.
C'est la toute première fois que vous en tenez un. Les mères connaisse ça.

- Sûrement. Je ne peux pas vraiment vous contredire. Je ne suis pas encore mère alors...

- C'est une bénédiction ! Croyez-moi. Avoir des enfants est la décision de Dieu et c'est un vrai honneur. Ne désireriez vous pas vivre ça ?

- Si... Pourquoi pas? regardais-je le nourrisson que je continuais à bercer dans les bras."

Je le déposa, par la suite, dans les bras de sa mère qui savait sûrement mieux que moi quoi en faire.
Elle le sourit et alla dans une pièce à côté du salon.

Pendant ce temps, je regardais, par la fenêtre, tout le brouillard aveuglant qui recouvrait le village entier.
La question qui me vient en tête est : d'où vient-il?

La femme se mit à côté de moi et observa aussi l'extérieur.
Je la regardais et ma voyais incompréhensive et crispée.

" Cela n'est jamais arrivé auparavant ? demandais-je regardant la fenêtre.

- Non... Jamais. Du brouillard, on en a toujours eu mais ça, ce n'est pas du brouillard ! Je ne sais pas d'où ça vient.
J'espère juste que ça ne va pas durer longtemps. "

Je pouvais sentir son inquiétude et sa peur s'accumuler en regardant cette fumée s'étaler de plus en plus.
Je la regarde et essaye de la rassurer en changeant de sujet.

" Comment vous appelez vous? dis-je souriante."

Elle ne répondit rien, regardant ses pieds au lieu de mon regard.

" Qui a-t-il ? lui demandais perplexe.

- C'est juste que... Vous êtes une princesse et moi une simple villageoise. Je ne m'attendais pas à ce que vous me demandiez mon nom...

- Et bien... Pour le moment je ne suis ni princesse, ni bourgeoise, ni quoique ce soit. Simplement une jeune femme qui veut faire connaissance.
Alors, comment vous appelez vous?

- Suzanne. Suzanne Harvey. répondit-elle assez timidement.

- Et bien, Suzanne, parlez moi un peu de vous. dis-je en m'asseyant sur un fauteuil, plutôt confortable d'ailleurs."

Elle me regardais, l'air assez intriguée mais souriante. Elle me rejoint et parla de sa vie de famille.
Elle me raconte alors qu'elle a grandis ici, à Nottingham et que sa famille y a toujours vécu, de génération en génération.
Son père était un ancien soldat du roi et est mort lors d'un combat.
Sa mère, elle, s'occupait de marchander. Mais elle est tombé malade et est morte quand Suzanne avait dix-sept ans et dû se débrouiller seule pour s'occuper de ses deux frères et deux soeurs seule.

" Maintenant, j'ai trente-et-un ans, mes soeurs ont dix-neuf et dix-sept ans, et mes frères ont à peu près vingt et vingt-quatre ans.
Ils sont tous partis avec ma tante, il y a deux ans, au Nord du pays, pour fuire la troisième croisade.

- La troisième croisade? Ai-je raté des chapitres ?

- Cela est douteux que vous n'ayez pas entendu un mot de cette guerre. Tout l'Occident était concerné, y compris l'Italie. "

Si cela concernait aussi mon pays alors, pourquoi mon père ne m'en a-t-il pas parlé ?
Surement pensait-il que ce n'était pas les affaires d'une jeune fille. Mais serait-ce vraiment une raison de me le cacher ? C'est aussi mon royaume et donc aussi ma responsabilité.
Cela me fait repenser à toute les fois où mon père me mettait de côte pour toute sortes de discussions, qu'elles soit politiques ou économiques. N'ai-je donc pas ma place dans la vie du peuple?
Je voudrais autant m'impliquer dans ce que fait mon père que dans ces décisions.
Cela sera une discussion à aborder en rentrant!

Nous reprenons notre discussion et Suzanne me raconta alors toute ces péripéties avec son fiancé, mort à la guerre pour son peuple, et pour Richard.
D'après son récit, il parcourut un long chemin pour arrivé jusqu'en Europe et n'a pas vécu longtemps là-bas.
Ils s'étaient séparés en plusieurs groupe et, malheureusement, le groupe de son fiancé a été pris en embuscade.
Elle m'explique alors que, en rentrant au pays, le roi avait annoncé aux familles concernées qu'il n'aurai pas dû séparé les troupes. Il s'excusa en les offrant la prospérité dans les village. Vivre sans payer ses impôts ? Pas mal du tout comme dette !
Je savais que Richard était un bon homme mais au point de donner l'opportunité à ces familles de ne plus payer d'impôts pour se faire pardonner... C'est vraiment une très belle uvre.

Je ne savais pas qu'elle heure il pouvait être mais mes paupières devenaient très lourdes, au point que je m'allongea sur le sol poussiéreux pour reposer mes yeux. Et je m'endormie, très rapidement, en écoutant Suzanne chantonner une mélodie magnifique.
Je ne savais pas quand ce brouillard allait se dissiper mais j'esperais qu'il allait le faire très vite. J'avais très envie de retrouver Marianne, le roi, le château...

~ Fate of a Romano ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant