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Le lendemain, à l'aube...
Le soleil ne s'étant pas encore levé, je m'extrais de mon lit, assez difficilement et part prendre un bain. Je ne veux pas déranger mes dames de chambre.
L'eau coulant sur mon corps me faisait du bien, m'apaiser. J'oubliais presque le fait que je rentrais en Italie aujourd'hui...J'enfile ensuite une robe violette suivie d'un châle blanc cassé à fleurs.
J'avais mis des gants assortis et mes cheveux étaient relevés en chignon distingué pour mettre ma couronne avec plus de facilité.
Pour le maquillage, j'ai simplement poudré mon visage et j'ai rajouté des bijoux à ma tenue.Je me dirige vers le miroir et m'observe longtemps.
Ça y est! Il était tant de rentrer à la maison, en Italie.
Pleins de doutes venaient emplir mon esprit : Comment réagirait le peuple à mon retour ? Serait-il euphorique ? Ou le contraire ?
Je n'imagine pas encore mon accueil et je ne préfère pas. C'est un coup à perdre le peu d'esprit libre qu'il me reste.Soudain, on frappe à ma porte.
J'ouvre et deux gardes suivis du pape et du Seigneur Manuel se présentèrent à ma porte.
Ils firent tous la révérence." Bien le bonjour Votre Majesté. me salua le pape. Avez-vous bien dormi ?
- Bonjour mon père. Excellemment, comme d'habitude.
- Tant mieux. Notre voyage sera long alors, il vaut mieux avoir passé une bonne nuit de sommeil. "
Je lui adresse un petit sourire forcé.
" Messieurs, apporté les bagages de Madame dans son carosse."
Les gardes exécutèrent. Ils entrèrent et portèrent mes affaires hors de la chambre.
Manuel, lui, resta silencieux et les observa défaire les lieux." Et vous Manuel, avez-vous bien dormi ? demandais-je alors pour casser son silence.
- Oui, très bien. Merci de vous en soucier."
J'acquiesce avec un sourire et de nouveau, le silence revint.
Le Seigneur Manuel m'a l'air ailleurs, pensif.
Je n'ose pas demandé si il va bien, car connaissant trop bien les hommes, il répondrait que tout va bien.Je me tais et laisse les gardes finir de dévaliser si je peux dire ainsi, ma chambre.
Ce lieu va me manquer..." Prête à rentrer chez vous ma Reine ? "
Je prend du temps à répondre: J'avais envie de rentrer en Italie. C'est quand même mon chez moi, mon royaume, mon peuple, ma nation. Mais... L'idée même de quitter l'Angleterre, Nottingham, le palais, le village, ce royaume rempli de souvenirs et de nostalgie, quitter toutes ces personnes que j'ai pu revoir et rencontré... L'idée simplement d'y penser me laisse en désapprobation.
Et puis, en quittant Nottingham, je quittais aussi Richard. L'homme au visage de Dieu nordique, au sourire charmeur et aux yeux persans. Je devais laisser derrière moi tous ces moments passés avec lui. Les moments de bonheur où nous rigolions et où nous nous taquinions. Mais par-dessus tout, je devais oublier son corps, son souffle chaud et rassurant, sa chaleur corporelle, son parfum... Tous ce qui pourrait me faire penser à ces nuits, des nuits belles, intenses, romantiques...
Toutes ces choses, je devais les laisser derrière moi, car, au moment où je monterais dans ce carrosse, ces moments ne seront que souvenirs et nostalgie." Ai-je le choix ? marmonnais-je à voix basse avant de lui adresser un sourire d'approbation."
Après que les gardes aient tout vidé dans la chambre, nous nous empressons de descendre dans la cour, où le carrosse nous attendait.
Contrairement au pape et au seigneur qui étaient déjà dans les carosses, je pris tout mon temps pour admirer une dernière fois les lieux : l'architecture, les tapisseries, les tableaux, les gardes, le sol et les murs... Tout, sans exception, me manquerait.
Soudain, une voix cria mon nom." Sofiana!"
Je me retourne et vis le corps du roi s'élancer vers ma direction.
Arriver devant moi, pas plus essoufflé qu'il devait l'être, il m'enlaça.
" Je t'en prie...chuchote-il à mon oreille d'une voix tremblante.
Ne pars pas, s'il-te-plaît... "Ses paroles me donne des frissons dans tout le corps. Ses mots mélangeaient à sa voix tremblante et triste me donnais envie de pleurer.
Il s'éloigne difficilement de moi sans lâcher mes mains.
" Il ne faut pas que tu partes Sofia. J'ai... J'ai besoin de toi... continua-t-il en versant une larme.
- Je n'ai pas le choix Richard... commençais-je, à mon tour la voix tremblante et commençant à verser quelques larmes.
En tant que reine, j'ai des devoirs, comme toi, auprès de l'Italie.- Restes avec moi, à Nottingham...
- Je suis maintenant fiancé au seigneur Manuel. Je... Je ne peux pas. Je dois partir. "
A mes propres mots, mon coeur se brise en milles morceaux.
Il me prend dans ses bras et je sens mon coeur battre à mille... Non... Rectification... Je ne le sens même plus battre. Toutes ces émotions me donnent envie de vomir, de crier, de m'enfuir loin de ce monde cruel." En tant que souverain, l'amour est un privilège dont on ne peut s'emparer. dis-je dans ses bras, toute larmoyante."
Tel était la triste réalité de la chose. Un souverain ou souveraine pouvait, certes, tout avoir, sauf l'amour.
C'était un cadeau beaucoup trop grand à offrir pour nous. Les mariages arranger sont nos seules options.En l'eloignant de moi, nos regardes scintillants à cause de nos larmes se fixerent longtemps. Je n'aurai jamais réaliser à quel point quitter Richard serait aussi dure.
A contre coeur, je me détache de ses mains et me dirige vers le carrosse, qui n'attendait que moi.
Je m'éloigne peu à peu de Richard, en evitant de me retourner. J'essuis les dernières larmes qui coulaient sur mes joues et entre dans le carrosse, aidé par un valet.
A côté de moi, se trouver Manuel, qui avait l'air préoccupé de mon état.
Je baisse la tête, repensant à cette conversation déchirante entretenu avec Richard.Je sens soudain, la main de Manuel sur ma cuisse. Une main ferme, mais rassurante.
Je lui souris, d'un sourire forcé et je sens des larmes coulé de mes yeux. Des larmes chaudes, que j'essaye de cacher du mieux que je peux.Je vois Robin à dos d'un magnifique cheval noir, passer devant le carrosse qui lui, commencer à avancer.
Je ressentais les secousses sur mes fesses, mais j'etais beaucoup trop triste pour penser à ça.
Une vague de nostalgie me submerge d'un coup, violemment tandis que mes larmes continuaient à couler, mais, cette fois-ci, je me contente de les essuyer et de relever la tête. Cela ne servait à rien de pleurer. Il fallait tourner la page, même si cela était dure, parce que d'ici quelques jours, je serai en Italie, mon pays natale, ma patrie, et Nottingham ne serait plus qu'un beau et triste souvenir.
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~ Fate of a Romano ~
Tarihi KurguJe n'ai pas vécu une autre vie que celle de la Coure. Je suis princesse depuis ma naissance et héritière au trône d'Italie depuis le triste décès de mon frère aîné. Malheureusement, mon pays ne respire pas bonheur et prospérité pour le moment. Les...