Tout ça à l'air d'être un rêve. Mais, non, ce n'en ai pas un.
Et si ça l'était réellement, serait-ce un beau... ou un mauvais ?
Je me pince pour m'assurer que tout est bien réel : tout va bien. Je ne rêve pas.
Ce baiser est d'une réalité apaisante et sublime.Malheureusement, il met fin à cet instant si beau, si magique, et m'adresse un sourire en se levant du lit.
Puis, il se dirige vers la porte." Ne te lève surtout pas avant que je sois revenu avec le médecin. "
Je hoche la tête en signe d'approbation.
Pas serein, il quitte mes appartements et me laisse seule.En pensant au nombre de personnes qui m'ont donné des ordres ces derniers jours, je devrais défier son autorité en me levant pour me laver ou me maquiller...
Mais je décide de rester assise et à attendre le retour de Richard avec le médecin. Il s'en fait pour moi : son regard disait tout quand il quittait la pièce.
Alors, pour ne pas le faire angoisser d'avantage, je l'écoute et patiente.Pendant ces quelques minutes qui paraissaient être des heures, j'admirais ma chambre: le lit, les tapis, les rideaux, les meubles, le maquillage, le sol, les murs... tout ce qui m'entourait et je repensais au premier jour, à mon arrivée.
Je m'en souviens comme si c'était hier.
J'ai l'impression que la personne que j'étais en arrivant à Nottingham, n'est pas du tout la même que celle de maintenant.
Je ne sais pas ce qui a changé...Je n'ai guère le temps de réfléchir à ça que la porte s'ouvre à nouveau sur Richard, accompagné d'un homme plutôt barbu.
" Je me nomme Averroès Votre Altesse. s'exprime alors l'inconnu.
- Ravi de vous rencontrer. répondis-je d'une voix clairvoyante.
- Averroès est l'un des meilleur médecin du royaume.
Il a fait au mieux pour te soigner. continue Richard, me regardant dans les yeux avec attachement.- D'après ce que je vois, vous avez l'air de bien vous en sortir ma Reine! reprend le médecin.
Allongez vous sur dos pour que je puisse regarder de plus près."J'exécute et il commence à examiner la blessure en enlevant délicatement le tissus qui était recouvert de sang.
Une fois le bandage enlevait, je constate que la blessure a été refermée avec du fil.
Il tapote un peu celle-ci et la regarde de plus près. Ces gestes me firent grimacer." Alors ? demande Richard qui s'était mis à l'écart et qui faisait les cents pas devant mon lit.
- Tout va bien Sire. répond le médecin en appliquant un sorte de gommage sur la couture.
Vous allez très vite vous remettre sur pied Votre Altesse. s'adresse-t-il à moi."Averroès se lève du lit et me souris avant de retourner vers la porte.
" Je vous conseil de la faire marcher un peu. Elle doit absolument faire circuler son sang. conseil-t-il à Richard avant de partir.
- Compris. Encore merci Averroès. termine le roi en fermant la porte."
Il me rejoint ensuite près de mon lit et reste debout, à attendre.
" Qu'attends-tu comme ça dit moi ? demandais-je un sourire en coin sur le visage.
- As-tu entendu le médecin ? me nargue-t-il.
Il a dit que tu devais reprendre l'habitude de marcher."Il me tend une main et attend que je la prenne.
Je regarde sa main puis ses yeux et souffle d'exaspération.
Je prend sa main et je sors, très difficilement de mon lit.
Richard m'aide à me lever et une fois lever, je sens une douleur atroce faire surface à ma blessure et dans mon dos.
Je serre les dents pour ne pas inquiéter Richard et pour ne pas crier.
Une fois debout, j'ai le tournis et manque de m'écrouler au sol.
Heureusement, Richard me tient fermement mes mains tremblantes.
Mon corps entier tremble comme une feuille." On va d'abord faire le tour la chambre. dit-il."
J'aquiesce, essayant de me concentrer sur ses paroles et non pas sur mes douleurs qui font surface à intervalles régulieres.
Richard me fait marcher en aller-retour dans ma chambre.
Près de mon lit, puis vers la porte et ainsi de suite.
Il me fait aussi faire un aller retour entre ma coiffeuse et mon armoire.
Je commencer à sentir des fourmis dans les jambes mais pouvoir marcher de nouveau me faisait du bien.
Mes douleurs partaient petit à petit, même si celles de ma blessure faisaient assez mal. Malgré tout, cela ne m'empêcha pas de marcher et ne m'handicapa pour autant." Il faudrait qu'on parle Richard. dis-je quand on s'arrêta près du lit.
- Bien sûre. Dis-moi.
- Pourrait-on sortir ? Restez dans ma chambre m'oppresse de plus en plus."
Il aquiesce et nous sortons de mes appartements.
Richard prend bien soin de me tenir le bras et de veiller à chacun de mes pas, pour alerter le moindre risque de douleur ou de chute.Il m'emmène alors dans la salle de trône, près des balcons.
Il me lâche et je tiens, nerveusement sur mes jambes fragiles." De quoi voulais-tu parler Sofia ?
- Qu'as-tu dis au pape me concernant ?"
Il me regarde en fronçant les sourcils, surpris de ma question.
- Tu as été poignardé au ventre et tu te fais du soucis pour le pape ? dit-il presque en rigolant.
Pour répondre à ta question, je lui ai tout dit. Tout ce que tu m'as raconté : ta blessure, Manuel, ton cousin, la falaise... Tout.- Qu'a-t-il dit ? demandais-je empressée.
- Rien d'étonnant. Il m'a dit qu'il allait rendre visite à ton cousin pour une discussion.
- Et me concernant ? Je veux dire, mon retour en Italie ? N'en a-t-il pas parlé ?"
Il ne répond rien.
Cette question est très importante. Il est question de ma vie, mon devoir." Pourquoi ne dis-tu rien ? m'inquietais-je."
Il prend mes mains et me rapproche de lui.
Une douleur à la blessure intervient mais je ne fis pas attention." Sofiana. Que ferais-tu à ton retour en Italie?
Tu n'as ni mari, ni traité.- Je trouverais une solution. Je dois parler au pape.
- Le pape est en route pour l'Italie depuis ce matin, très tôt.
Il est déjà loin à l'heure qu'il est.- Comment ?! Mais je... Je ne l'ai même pas expliquer la situation!
Il m'abandonne ici ?
Je dois le voir ! Je dois..."Richard m'embrasse et me fait taire immédiatement.
Ce baiser ne dure pas longtemps mais assez pour écouter ce qu'il a à dire." Calmes toi et écoutes moi. J'ai convenu avec le pape que tu resterai ici. commence-t-il.
- Mais pourquoi ? Richard, tu sais petinament que j'ai un royaume à gérer. le coupais-je.
- Je sais mais... Sofia... dit-il en soupirant.
Je t'aime, et toi aussi tu m'aimes.
Je ne pouvais pas te laisser repartir en Italie, loin de moi, seule, sans traité et sans fiancé.- Richard... Je ne comprend pas..."
Il se tait et souffle une nouvelle fois.
Je fronce les sourcils, douteuse de cette manigance.Richard se met alors à genoux et sors de sa poche une bague, sortie d'une pierre blanche absolument sublime.
Je réalise la situation et je met ma main devant ma bouche, surprise par l'événement.
Je dois rêver.
" Sofia Clara Romano de Sicile, acceptez vous de m'épouser ? "
Je ne réponds rien et le regarde longuement avant de montrer un sourire jusqu'aux oreilles.
J'hoche la tête et je sens les larmes montées.
Un grand sourire horne son visage et il s'empresse de l'enfiler à mon annulaire gauche.
Il me prend ensuite par la taille, tout en faisant attention à la blessure, et m'embrasse passionnément.
Ce baiser était doux et pouvait durer des heures, voire des jours si je le pouvais.
En éloignant ses lèvres de miennes, je le regarde dans les yeux." C'est toi et moi... pour la vie désormais... Ma reine..."
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The end
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~ Fate of a Romano ~
Fiksi SejarahJe n'ai pas vécu une autre vie que celle de la Coure. Je suis princesse depuis ma naissance et héritière au trône d'Italie depuis le triste décès de mon frère aîné. Malheureusement, mon pays ne respire pas bonheur et prospérité pour le moment. Les...