~ Querelles ~

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Dans ma chambre, je repensais à la demande de Louis qui ne m'inspirait pas confiance.
D'un côté je n'avais aucune envie de me marier, encore moins avec  lui... Mais de l'autre, je le devais à mon peuple. Je savais que la situation de ma nation était critique. Il fallait que je fasse quelque chose et la seule solution qui se présentait à moi... était le mariage.
Je n'ai aucune envie de me fiancer. Et c'est bien le cadet de mes soucis.

Tout se mélanger dans ma tête. Je ne savais plus quoi faire. Par quoi commencer. Tout se troubler et se mélanger dans mon crâne.

Je commençais à avoir mal à la tête et des larmes recommencèrent à couler.
Je m'assis sur le lit et mis ma tête dans les mains, laissant déversé mes larmes.

Soudain, on toque à la porte et j'essuya rapidement les gouttes qui coulaient. Je me leva et la porte s'ouvrit à ce même moment.
Je dévisagea l'individu et baissa les yeux.

" Que faites-vous ici Richard ? demandais-je en soupirant, pas vraiment heureuse de le voir.

- Je vous cherchais en faites.
Je crois que... Je vous dois des explications.

- Vous n'avez aucunes explications à me donner. répondis-je croisant les bras et détournant le regard."

Je me mise près de la fenêtre et une main attrapa la mienne.
Je me retourna et le regarda dans les yeux.

" Pourquoi ne m'avoir rien dit pour Adélaïde ? demandais-je sèchement.

- J'avais...oublié...

- Quoi, que vous étiez fiancé ?! Non mais je rêve !

- Cette union date d'il y a longtemps avec nos parents. Je pensais qu'elle était passée à autre chose, elle et sa famille. dit-il d'un air désolé, me voyant s'éloigner de lui.
Je ne voulais pas te faire de mal Sofia."

Je m'arrêta mais ne me retourna pas pendant un long moment, trop déçu de cette nouvelle, et me retourna subitement pour le regarder droit dans les yeux.

" L'aimes-tu ? demandais-je sérieusement. "

De longues secondes s'écoulèrent après cette question.

" Alors. L'aimes-tu autant que tu m'aimes-moi Richard ?

- Je ne pensais pas que tu serais jalouse d'une simple duchesse.

- Tel n'est pas la question. Je ne suis pas jalouse. m'énervais-je m'approchant de lui et en le pointant du doigt.
C'est toi qui m'as dit que tu me devais des explications. Je me demande simplement à quelle personne j'ai offert ma virginité !"

Un silence se fit entendre et il resta bouche bée à mes propos.
Mes mots sortaient tous seuls.
Je détestais haussait la voix mais Richard ne m'en laisser pas le choix.

" Tu sais, c'est à toi que j'ai offert ma vertu, mais je suppose que tu l'avais déjà fait avec Adélaïde non ?

- Pourquoi dois-tu tout ramener à Adélaïde ? s'énerve-t-il pendant que je souffle d'agacement.

- Et toi, pourquoi tu ne me dis pas ce qui t'attire chez elle, hein? le regardais-je dans les yeux."

J'étais proche de lui et j'attendais une réponse claire et nette.
Je ne m'étais jamais énervée de cette manière avec quelqu'un. Même avec mon père je ne me suis pas encore énervée comme ça.

" Adélaïde est une fille sincère, attentionnée et je sais qu'elle restera toujours à mes côté elle !

- Attends... dis-je reculant un peu de lui. Que veux-tu dire par là ?

- Tu es désormais reine, Sofia. La reine Sofiana Clara Romano de Sicille. Ta priorité est ton peuple, l'Italie. Pas le mien.

- Dois-je comprendre que tu ne voudrais pas de moi comme épouse car tu penses que je choisirai mon peuple plutôt que le tien ?"

Il ne répondit pas, me laissant voir une réponse totalement claire dans mon esprit.

" Tu sais quoi ? Je n'ai pas envie de m'enchevêtrer avec toi.
On devrait garder nos distances et oublier... Tour ce qui s'est passé.

- Sofia... dit Richard en me tenant la main.

- Arrêtes! Tu sais que j'ai raison. insistais-je en enlevant sa main de la mienne.
Toi tu vas te marié avec Adélaïde et renforcé ton royaume, tandis que moi, je trouverai un fiancé.
Et nous oublierons tout ces moments et nous concentrerons sur nos vies et royaumes."

Il grimaça, sans vraiment croire ce que je disais.
Pourquoi les choses doivent-être si difficiles ?

J'étais dos à lui et ne me retourne pas.
Il toucha mon épaule et je sentis qu'il était triste.
Malgré ça, il se dirigea ensuite vers la porte et sortie de ma chambre.
Je resta dos à lui, ne supportant pas voir son air attristé.

Une fois la porte fermée, mes larmes recommèrent à se déversé.
Les phrases que j'avais prononcé, les mots que j'avais pensé jusqu'à la fin de cette discussion me faisaient mal au coeur. Ils me le serraient d'une force indescriptible.
Je n'avais aucune envie que l'on s'éloigne, Richard et moi, mais si cela pouvait nuir à ma couronne, à mon reigne et au sien, je ne pourrais me le pardonner !

Je m'affala sur mon lit, toujours les larmes aux yeux.
Des larmes qui ne voulurent pas s'arrêter.
Des pensées revinrent. Des pensées horribles, tragiques, stressantes.
J'étais reine et je devais trouvé un mari, un moyen de cesser les problèmes récurrents de mon pays et enfin, trouver le responsable de mon agression.
Trois grosses choses à faire.
Il faut que je m'y prenne petit à petit.
Commençons par... le mari.
Même si j'ai déjà ma petite idée, j'hésite à prendre en compte la demande du Prince Louis.
Ces paroles semblaient venir du profond de son coeur mais... Une partie de moi ne veux pas lui faire totalement confiance.
N'empêche, c'est compréhensible !

En attendant, il fallait que je trouve le moyen de trouvé un fiancé adéquat.
Il devait être prince ou héritier d'un royaume, disponible et bien sûre, avec un caractères... "saint".

Soudain, une idée me vint immédiatement: Je dois organiser un tournoi!
Il rassemblerait tous les seigneurs des contrées ainsi que des rois ou princes héritiers.
Je demanderai au pape de venir pour m'aider à choisir le bon souverain.
Dans ce tournoi, il y aurai du tir à l'arc, de la course à cheval et des énigmes à résoudre. L'intelligence est très importante quand on est souverain.

Je ne peux pas dire que ce tournoi me ravi. Au contraire. C'est seulement que je n'ai pas vraiment le choix.
Être reine m'oblige à prendre des responsabilités et faire des choix difficiles.
Il me faut trouver un fiancé, même si celui-ci n'est pas très... avenant, il faudra quand même le prendre.

J'essuis mes larmes et commence à écrire une lettre au pape, à Robin et... À Richard.
C'est quand même son palais, il me faut son autorisation. Le pape préviendra l'Occident et Robin organisera le tournoi et les règles.

Malgré toutes ces choses à faire, je n'arrête pas de repenser à Richard.
Il commence déjà à me manquer mais, je sais que c'est mieux ainsi.
Il n'aurai pas dû... enfin... Vous voyez, sans m'avoir dit qu'il était fiancé.
Je sais que c'était la meilleure solution mais... Mon coeur essaye de me convaincre du contraire.
Je dois oublier Richard. Oublier nos aventures. Oublier ce qui s'est passé et passer à autre choses.

~ Fate of a Romano ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant