Chapitre 18

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Point de vue de Claw : 

On dit que la noyade est la mort la plus douloureuse qui existe. Bordel ce que j'aimerai être sur un putain de destroyer pour balancer cette connasse par-dessus bord. 

Dans le MC, beaucoup sont des anciens Marins et je fais partie du lot. J'ai fait mes débuts de mécanique sur les moteur de mon bâtiment à la Navy et j'ai arrêté à mes vingt-quatre ans. L'avantage d'être à Boston, c'est que la mer n'est pas loin et qu'on peut y aller quand on veut. 

J'ai un voilier que j'utilise le week-end quand ma petite-amie n'est pas en danger de mort. Un jour je l'emmènerai pour lui faire profiter des vagues et du paysage. Si la moto me donne le sentiment grisant de la liberté, la mer me donne la sérénité dont j'ai besoin quand je suis sur le point d'exploser. 

La pour le moment, j'ai juste envie de prendre la mer pour y balancer un cadavre mais je ne le ferais pas. Mon bateau, c'est mon jardin secret, mon paradis isolé du monde. Je ne le souillerais pas avec une pourriture de merde. 

Non, je vais prendre patience, parce que mon petit hérisson ne se pardonnerai pas d'avoir la mort de quelqu'un sur la conscience, elle penserait que ce serait sa faute, elle penserait que c'est à cause d'elle que la pétasse qui l'a fait souffrir est morte et elle s'en voudrait. 

Ma Judy ne mérite pas de se sentir coupable pour des choses qui ne dépendent pas d'elle. La pétasse à juste choisi d'emmerder les mauvaises personnes. Je vais régler le problème sans qu'elle ne le remarque et plus jamais elle n'aura d'emmerde à cause de Clarisse Shermann. 

On me dira que je suis obsédé par ma copine, que c'est pas saint pour je ne sais quel truc du genre, mais y'en a marre de ces conneries.

Judy n'a plus confiance en elle, n'a plus confiance en son corps, elle ne fait plus de plans pour l'avenir parce qu'au fond d'elle, elle a peur qu'elle n'ai pas de futur pour elle. La nuit elle rêve qu'on lui passe la putain de corde au cou. 

Elle a fait des cauchemars toute la nuit. Elle ne s'arrêtais de gémir que quand je la serrais fort dans mes bras. Je déteste la voir comme ça. Elle se persuade qu'elle va bien, elle s'enfonce ça dans le crâne pour n'inquiéter personne et continuer sa vie mais la vérité, c'est qu'une pétasse à essayé de la faire buter pour une histoire de mec et que mon hérisson n'a pas bien supporté le choc. Sans parler de l'abandon des seuls qu'elle avait dans sa vie. 

Elle a peur d'aimer, elle a peur de dormir le soir, elle a peur de franchir le portail de son université, elle a peur de se réveiller en prison comme si tout n'était qu'un rêve, elle a peur de se recevoir un couteau dans le ventre au coin de la rue, elle a peur qu'on l'agresse. À ce niveau-là, elle a peur quand elle sort du club et le pire dans tout ça, c'est qu'elle arrive à croire que c'est pas le cas. 

Tout le monde le remarque. Tout le monde sait qu'elle peut s'effondrer d'une seconde à l'autre. On voit tous que par moment, elle est prise dans ses pensée comme si le monde s'effaçait autour d'elle, qu'elle s'imagine ce que ça aurait fait si, au lieu de se trouver ici avec nous elle était encore dans cette foutu prison à attendre son jugement. 

Mais elle s'accroche, elle remet toujours les pieds sur terre, elle se rend compte qu'elle est bien là où elle croit et elle sourit. Elle sourit parce qu'elle est heureuse d'être là et pas dans son enfer. 

Je suis plutôt bon pour rafistoler les trucs, je sais parler aux moteurs comme personne. J'espère que ça marche un peu pareil avec le coeur des gens, parce que ma nana je la veux heureuse sans retenue et sans peur. 

Dès que j'ai l'opportunité, j'envoie la gamine pourris gâtée et fouteuse de merde par le fond. Elle vient de lui cracher dessus la salope ! 

"Tu penses que t'es forte mais t'appartient pas à ce monde Judy  ! Je suis sûre que c'est limite si tu ne cours pas chez les flics pour dénoncer tes nouveaux copains ! 

Destroyers : sortie de tauleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant