* Trois semaines plus tard
Adrien avait décidé, ce jour là, d'emmener Marinette avec lui à la salle de sport. Bien évidemment, elle n'avait pas protesté, elle obtempéra sans dire un mot. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant l'énorme bâtisse et pénétrèrent le hall d'entrée. Adrien lui fit signe de le suivre et ils prirent l'ascenseur et parvinrent au troisième étage du bâtiment. Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, ils longerènt le petit couloir et arrivèrent dans la salle. A leur plus grande surprise, Nino et Alya s'y trouvaient aussi. Avec le sourire, Marinette se rapprocha de sa meilleure amie et la prit dans ses bras.
Depuis la soirée de la plage, elles ne s'étaient plus revues. Et Marinette avait hâte de savoir ce qui s'était passé puisqu'elle avait essayé de la joindre plusieurs fois chez elle mais elle n'y était pas. De plus, elle n'avait vraiment pas eu le temps d'aller la voir avec tout le travail qu'elle avait eu à faire à l'entreprise.
- Alya ! Comment tu vas ? s'écria prestement Marinette en se détachant d'elle.
- Je vais bien, merci. Mais, à vrai dire, c'est à toi que je devrais demandé ça. Tu n'étais pas bien après la soirée à la plage, est ce que ça va mieux ? lui demanda Alya sur le ton de la confidence.
- Oui oui. Juste de la fatigue, c'est passé. En plus, Adrien prend bien soin de moi, que demander de plus.
Elle lança un regard à Adrien qui discutait déjà avec Nino. Lorsqu'il sentit un regard posé sur lui, il tourna la tête et lui lança un clin d'œil. Elle sourit.
- Bon ! Alors, fit elle.
Elle adressa des haussements de sourcils à Alya en désignant Nino du regard. Alya roula des yeux. Elle aurait dû s'y attendre. Sa relation avec Nino s'était amélioré durant cette semaine. Certes, elle l'avait dissuadé à plusieurs reprises d'avoir une quelconque liaison sexuelle avec lui mais malgré cela, ils s'entendaient mieux qu'avant. Ils s'étaient même remis en couple.
- Rien de spécial. On s'entend mieux qu'avant, c'est tout, lâcha t-elle.
Elle s'éloigna de sa meilleure amie et commença à s'échauffer, lui faisant comprendre que le débat, sur ce sujet, était clos. Mais Marinette revint à la charge. Comme quoi elle ne se laissait pas faire du tout. Elle commença également à s'échauffer sans pour autant mettre le sujet de côté.
- Sûre ? Vous faites beaucoup mieux que vous entendre, tu sais. Tu ne peux pas me cacher quoi que ce soit Alya... Allez, craches le morceau, l'encourageait vivement Marinette en exécutant un parfait grand écart.
- Mari ! Je te promets qu'on s'entend bien et pas plus.
Elle avait dit cette phrase en hésitant quelque peu sur les termes à employer. Marinette haussa un sourcil. Alya ne voulait pas lui révéler la tournure qu'avait prit sa relation avec Nino ? Eh bien, elle allait quand même lui faire cracher le morceau. Une idée lui germa dans la tête et un petit rictus lui étira les lèvres. Elle ressemblait presque à une sorcière préparant un mauvais coup avec ce sourire machiavélique. Elle hocha alors doucement la tête pour encaisser les dires d'Alya. Soulagée, Alya émit un léger soupir.
Le coach arriva et ils suivirent tous l'entraînement. Quelques heures après, ils quittèrent tous la salle, affamés. Marinette proposa qu'ils aillent à la boulangerie de ses parents, elle en profitera pour les saluer. Ils acceptèrent tous l'idée. Nino et Alya les suivirent dans leur véhicule puisqu'ils n'en avaient pas. Ils avaient préféré marcher jusqu'à la salle et laisser la bagnole au garage.
- Bonjour ! Que pouvons-nous faire pour..., commença Madame Dupain-Cheng lorsque de nouveaux clients entrèrent dans la boulangerie. Marinette !? C'est bien toi ? s'écria sa mère tout en venant la serrer dans ses bras.
Elle n'avait pas revu sa fille depuis qu'elle lui avait laissé les rênes de l'entreprise.
- Oui, c'est moi. Comment tu vas, maman ? voulu savoir Marinette.
- Je vais bien. Et le travail à l'entreprise, tu t'en sors ?
- Mieux que je ne le pensais ! avoua Marinette, le sourire aux lèvres.
- Ça me rassure. Tom ! Viens voir qui est venu nous rendre visite ! s'exclama vivement Sabine Cheng.
- J'arrive ! lança t-il.
Alya, Nino et Adrien saluèrent tous la mère de Marinette de même que son père lorsqu'il débarqua dans la pièce, le sourire plaqué aux lèvres en voyant sa fille.
- Alors ? Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous ? leur demanda le père de la jolie bleutée.
- Ah oui ! On voudrait quatre croissants, quatre chocolatines et une douzaine de macarons, cita Alya en se rapprochant d'eux.
- Deux douzaines de macarons, corrigea Nino, d'un air sérieux.
Les regards se tournèrent vers lui, interloqués.
- Bah quoi ! J'ai vraiment faim moi !
Il enlaça Alya par la taille et lui souffla doucement à l'oreille, d'une voix diaboliquement sensuelle :
- A moins que tu ne trouves un autre moyen de me nourrir.
Elle rougit, devinant à quoi il faisait allusion. Son coeur se mit à cogner fortement contre sa cage thoracique, déversant au passage une énorme quantité de sang dans ses veines. Nino avait vraiment le don de l'agacer et de l'exciter en même temps. Elle pria intérieurement pour que personne n'ait vu son soudain rougissement, surtout pas Marinette. En plus, Nino la tenait par la taille. Ah ! Il n'y avait plus rien à faire maintenant, Marinette la sermonnerait de questions à coup sûr.
- On prendra deux douzaines alors, conclut elle dans un souffle.
Nino sourit. Monsieur et Madame Dupain-Cheng les servirent, Adrien paya l'addition et ils s'en allèrent sans oublier d'adresser un au-revoir à ceux-ci.
- Alors ? Tu vas me dire que le fait que Nino te tienne par la taille, c'est juste de '' l'amitié '', lança Marinette en mimant des griffes avec ses doigts, s'adressant à Alya.
- Euh...je...
Leurs smartphones vibrèrent tous au même moment. <<Merci le destin ! Je ne te remercierai jamais assez.>> jubilait intérieurement Alya. Adrien le sortit de la poche de son jogging et lu le message.
- C'est Chloé. Elle m'invite à une fête qu'elle organise ce soir au Palace Le Grand Paris, lança t-il à l'attention de tous.
- Pareil pour moi, firent Nino et Alya en chœur.
Ils lancèrent tous un regard à Marinette qui fixait son phone comme si la mort venait d'apparaître sur son écran.
- Mari, est que ça va ? demanda Adrien en la prenant dans ses bras.
- A vous de me le dire. C'est normal que j'y sois aussi invité ? On sait tous que Chloé me déteste plus que tout au monde donc... Déjà, je l'ai humiliée il y a à peine un mois, rappela t-elle.
- Il y a un truc qui cloche dans tout ça.
- Le seul moyen de la savoir, c'est d'y aller. Alors, on y va tous ce soir, décida Alya d'un ton sans appel.
