*PDV de Adrien
Elle s'était évanouie, dans mes bras. Je la regardais un moment. Comment croire que celle que j'ai toujours aimé était, en effet, si proche de moi ? Comment ? Bon, au début je n'avais jamais soupçonné une seule seconde Marinette d'être Lady Bug, jamais. Cela a commencé un jour où j'étais venu la voir et je l'avais surprise dans sa chambre entrain de parler avec quelqu'un, je ne savais pas qui, du Papillon. Ça m'a paru étrange mais je me suis dit que tout les habitants de Paris ont parfois des réflexions vis-à-vis du Papillon. Alors je n'ai pas réagit. C'est alors que d'autres voix me sont parvenues, beaucoup plus nombreuses. J'entendais des "Peut être qu'il prépare un mauvais coup", puis des "Laissons la gardienne décider". Je n'ai plus voulu rien entendre après ça, je suis immédiatement sortit de la maison. C'est de là qu'on débuter mes enquêtes. Je l'observait à chaque instant sans qu'elle ne le saches. Mais ses geste ne me parurent pas, le moins du monde, suspect. Jusqu'au jour où le Papillon avait lancé une attaque. Là, je la vit rentrer dans une rue. Transformé en Chat Noir, je la suivit discrètement et je l'observait d'un point bien précis. Et c'est là que tout me paru évident. Un kwami sortit de sa sacoche et elle lui lança <<Tikki, transforme moi>>. Elle fut ensuite enveloppée d'un nuage de fumée rougeâtre, quelques secondes après elle en sortit transformé en Lady Bug. J'étais tout aussi heureux et en même temps triste de l'apprendre. Heureux parce que les deux filles pour lesquelles j'éprouve des sentiments ne sont qu'une et une seule personne. Et triste parce que je me sentais un peu trahi puisque si je n'étais pas Chat Noir, en tant que Lady Bug, elle l'embrassait lui et en tant que Marinette, elle m'embrassait moi.
Et j'avais décidé de lui avoué mon identité également. Je ne pouvais pas côtoyer la même personne sous deux apparences différentes comme si de rien n'était. J'en étais incapable.
Je me retransformais en Chat Noir et je la prit avec moi. Je l'emmenais au palace et l'allongeait sur son lit. Je ne savais pas comment lui enlever son costume, bien évidement sans arrière pensée. J'essayais tout de même de donner l'ordre à son kwami pour y parvenir.- Tikki, détransformation.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ça avait marché. Son costume disparu aussitôt et son kwami, Tikki, apparue.
- Marinette ?! fit elle inquiète.
Elle ne fut pas vraiment surprise de ma présence.
- Qu'est qu'elle a eu ? me demanda t-elle.
- Elle s'est évanouie.
- Elle va se réveiller, hein ? fit elle presque larmoyante.
Ça me faisait un peu mal de voir son kwami aussi triste pour elle. Avec Plagg, on s'entendait à merveille mais il n'affichait pas vraiment ses sentiments. Je lui fit un sourire sincère et lui répondit.
- Bien sûr qu'elle va se réveiller. Ne t'inquiètes pas. D'accord ?
Elle hocha la tête en signe d'approbation.
- Tu lui as dévoilé ton identité, c'est ça ? lança Tikki au bout d'un moment de silence.
Je fus surprise par sa question. C'est vrai que je l'ai ramené chez elle en tant que Chat Noir mais ça n'explique rien. À moins qu'elle ne sache déjà qui je suis sous mon masque.
- Pourquoi cette question ? lui demandais je à mon tour.
- Pas la peine de me le cacher Chat Noir, je connais ton identité depuis bien longtemps. Plagg aussi connaissait celle de Lady Bug, m'avoua t-elle.
Stupéfaction. Voilà ce qui m'animait en ce instant présent. Mon propre kwami savais qui était Lady Bug et ne me l'avais jamais dit. Quel traître !
- Détransformation ! lançais je à nouveau.
Mon costume disparu et mon kwami apparu.
- Ah ! Je suis épuisé.
Il remarqua ensuite l'endroit où on se trouvait.
- Marinette ? Tikki ? On fait quoi là ? me questionna Plagg.
- C'est une très longue...
Je fut interrompu par un gémissement.
- Aïe ! Ma tête ! Argh !
Marinette venait de reprendre connaissance. Elle se massa légèrement la tête tout en ouvrant grandement ses yeux azurs. Son regard se promena sur moi, sur Tikki et sur Plagg. Elle nous regardais perplexe.
- Qu'est ce qui c'est passé ? Pourquoi je suis ici ? voulut elle savoir.
- Je vais tout t'expliquer mais avant...
Je me rapprochais d'elle et lui enleva ses boucles d'oreilles. Je fit de même avec ma bague et nos kwamis respectifs disparurent aussitôt.
- Pourquoi tu as fais ça ? Je...
Elle m'observa longuement puis comme si ses souvenirs lui revenaient peu à peu, elle s'éloigna subitement de moi.
- Chat Noir ! Adrien, c'est toi Chat Noir ? Tu... tu m'as vu... sans mon... masque. Com... comment tu as su que j'étais Lady Bug ? paniqua Marinette, recroquevillée dans un coin du lit.
Elle me fuyait. Je n'arrivais toujours pas à comprendre sa réaction. Je l'aimais, il n'y avait pas de doute mais elle, est ce qu'elle m'aimait ? Je n'en savais rien. Je fut un soupir et tentais de me rapprocher d'elle mais elle descendit carrément du lit.
- Mari, pourquoi tu me fuis ? À ce que je saches, je ne t'ai rien fait de mal, dis je plus pour me convaincre moi même.
- Je...j'ai besoin de temps, Adrien. Il... faut que je...réfléchisse. Je suis... désolée.
Mon cœur loupa un battement. J'avais l'impression qu'on venait de me donner un coup de poing dans le ventre. J'avais presque envie de couler les larmes.
- Mari, est ce que tu m'aimes ? lui demandais je.
- ...Je...Oui...je t'aime...non...je ne sais plus...je ne sais pas, Adrien. Je...j'ai besoin de temps pour... réfléchir, déclara t-elle.
- Tu me repousse parce que je suis Chat Noir, c'est ça ?
- J'ai peur, m'avoua t-elle.
Peur ? De quoi aurait elle peur ? Je ne comprenais vraiment pas ce qui se passait dans sa tête à ce moment précis. Elle avait l'air inquiète, effrayée et je ne savais pas pourquoi. J'aimerais qu'elle me le dise, qu'elle se confit à moi. Soudainement, comme si elle lisait dans mes pensées, elle me dit :
- Tu connais mon identité secrète, je connais la tienne. Tu me dit que tu m'aimes et mi je t'ai toujours aimé et je me rends compte que...que mes sentiments vis à vis de toi refont surface. J'ai peur parce que tu es Chat Noir, que tu m'aimes et que je recommence à t'aimer. Comment va t-on combattre le Papillon avec ça ? Tu...je...je suis confuse, Adrien.
Et elle se mit à couler des larmes qui se mirent à ruisseler le long de ses joues. J'avais mal pour elle. Je n'aimais pas la voir souffrir, ça me faisait souffrir également. Je contournais le lit et vint l'enlacer de mes bras. Elle se blottir dans mes bras toujours larmoyante. Je lui caressais le bras tendrement.
- Ça va aller Marinette, on va surmonter ça ensemble. Je sais que c'est pour le Papillon que tu as peur, en partie, mais je te promets que ça va bien se passer. Je te le promets, jurais je.
Elle se calma petit à petit et finit par s'endormir dans mes bras.
*Fin du PDV