- Ça doit faire un moment que Marinette est partie aux toilettes non ? constata Adrien.Les éclats de rires de ses amis cessèrent aussitôt.
- Maintenant que tu le dis, ça fait un bon moment qu'elle est partie aux toilettes, confirma Alya soudainement angoissée.
- Je vais voir ce qui se passe là bas, décida Adrien.
- Je t'accompagne. Pourvu que rien de mal ne lui soit arrivée, pria Alya en joignant ses deux mains.
Adrien la devança et elle lui emboîta le pas. Ils se faufilèrent, tant bien que mal, à travers la foule qui se déhanchait au son de la musique. Arrivés au niveau des toiles pour femmes, Alya entra la première suivit de près par Adrien qui inspectait la pièce du regard.
- Marinette ! Tu es là ? Ça fait un moment que tu es venue aux toilettes, tu es sûre que ça va ? s'enquit Alya en avançant lentement, le regard attentif à tout ce qui pourrait appartenir à Marinette.
Adrien ouvrit les deux premières portes et laissa Alya ouvrir les deux dernières.
- Elle n'est pas ici. Et de ton côté ? demanda Adrien, perdu.
Il passa les doigts de sa main droite dans ses cheveux et mit l'autre dans sa poche. <<Il stresse>> constata Alya. Mais où est qu'elle peut bien être ? Elle ne peut pas avoir disparue quand même ? Alya commença à se poser mille et une questions sur cet étrange phénomène. Elle ouvrit la dernière porte et s'apprêtait à confirmer à Adrien l'absence de Marinette en ces lieux quand soudain, elle vit le corps étendu de sa meilleure amie sur le sol, ses vêtements à moitié déchirés. Elle avait quelques bleus sur le visage et sur d'autres parties du corps. C'était un spectacle effroyable ! Alya, surprise, hurla. Effroi, stupeur, angoisse, elle ne savait pas exactement ce qu'elle ressentait actuellement. Des frissons lui parcoururent tout le corps et elle se mit à pleurer avidement. Des larmes de tristesse jaillissaient de ses beaux yeux bruns. Elle tomba à genoux sur le sol, ses cris redoublant d'intensité.
- Alya ? Mais qu'est ce qui...
Adrien accourut auprès d'elle et ses yeux se posèrent immédiatement sur le malheureux spectacle dont avait été victime sa bien aimée. Il tomba des nues, littéralement paniqué.
- Non, non, non ! Marinette ! Réponds moi s'il te plaît, ne me fait pas ça. Je t'en supplie Mari, ne m'abandonne pas maintenant.
Adrien la prit dans ses bras et la serra contre lui de toutes ses forces. Des larmes amères glissèrent le long de ses joues et s'écrasèrent sur le doux visage de Marinette Dupain-Cheng.
Alarmés pas les cris d'Alya, Chloé, Emma, Nino et une bonne partie des anciens élèves du collège François Dupont accoururent dans les toilettes.- Qu'est ce qui se passe ici ? interrogea Chloé, inquiète.
- Appelez les urgences ! Vite ! s'écria Adrien, la voix tremblante, les yeux humidifiés par ses larmes.
- Mais pourquoi ? Où est Marinette ?
- Faites ce qu'il vous dit ! Appelez moi ces putains d'urgences ! fit Alya, s'il vous plaît, sa vie en dépend.
Ses larmes se mirent à couler de plus belle. Chloé sortit son smartphone de son sac à main et composa le numéro des urgences de l'hôpital. Après quelques secondes, l'appel fut prit et elle leurs passa le message.
Cinq minutes au plus les urgences arrivèrent et embarquèrent la blessée, allongée sur une civière, dans le véhicule. Adrien et Alya montèrent à bord.- On vous rejoint ! cria Chloé lorsque le véhicule disparaissait déjà au loin.
- Comment est ce arrivé ? Qui peut lui vouloir du mal à ce point ? murmura Emma d'une voix triste, au bord des larmes.
- Je me pose bien la question, souffla Nino en se grattant la tête. On ferait mieux de les rejoindre, elle aura besoin de tout notre soutien pour surpasser cet épisode tragique de sa vie.
- Tu as raison Nino, on va les rejoindre, fit Emma.
Personne n'aurait pensé ce soir là qu'un tel événement allait se produire. Quelqu'un avait tenté de faire du mal à Marinette Dupain-Cheng et y était arrivé sans se donner du fil à retordre. La fête avait ainsi prit fin de manière dramatique, toute l'ambiance avait été gâchée. Les anciens élèves du collège François Dupont se dispersèrent, d'autres comptaient venir avec Nino, Emma et Chloé afin de les soutenir dans ce moment là.
Prestement, les soeurs Bourgeois se changèrent et rejoignirent Nino dans sa voiture garé devant l'entrée.- Montez vite ! lança t-il.
Aussitôt fait, il enclencha le levier de vitesse et accéléra au loin.
L'hôpital de Paris se trouvait à environ deux cent mètres de l'hôtel le ''Grand Paris''. Les soins qui y étaient reçus étaient d'une efficacité redoutable. C'était bien la meilleure clinique de tout Paris. Marinette avait été immédiatement soumise aux soins d'urgences. Adrien et Alya, assis dans le hall de l'accueil, étaient angoissés, terrifiés même. Cette situation, ils ne s'y attendaient pas. Comment quelqu'un avait pu oser causer tant de mal à Marinette ? La seule ennemie potentielle qu'elle avait n'en était plus une. Chloé et Marinette venaient de faire la paix et la sincérité qu'il avait lu dans les yeux de Chloé ne pouvaient être une illusion. C'était impossible ! Adrien faisait les cent pas dans la salle d'attente depuis plus d'une heure déjà et son anxiété grandissait de plus en plus. Nino essayait de réconforter Alya quine cessait de pleurer le sort de sa meilleure amie. Emma et Chloé, quant à elles, essayaient d'avoir des informations sur l'état de santé de Marinette mais l'avis restait le même. Personne ne voulait leur révéler ce qui lui arrivait en ce moment. Ce qui angossait encore plus Adrien. Le calmer serait impossible, il bougeait dans tout les sens. Même faire une pause, il se l'interdissait.
Trois heures maintenant qu'ils attendaient désespérément des nouvelles de Marinette. Alya s'était endormie sur l'épaule de Nino qui lui faisait des vas-et-viens dans le dos pour l'apaiser. Ils étaient là à attendre, sans savoir si leur amie était vivante, morte ou à la lisière de la mort. Au bout de quelques minutes, un docteur sortit de la salle des urgences et vient vers eux.- Des proches de Marinette Dupain-Cheng s'il vous plaît, demanda t-il de son ton strictement professionnel.
- Oui, moi, se précipita Adrien. Comment vas t'elle ?
- Eh bien..., commença le docteur.