Ma vie de rêve - Tome 1

Chapitre 40 : Je dois partir.

En rentrant à l'appartement, je suis toujours émerveillée par cette journée et l'attention d'Harry.

- Tu en fais beaucoup trop comparée à ce que je t'apporte, dis-je au beau brun.

- Tu m'apportes tout le bonheur du monde mon cœur, c'est plus que suffisant. Mais, si tu veux vraiment me faire un cadeau, tu peux, me chuchote-t-il en m'embrassant et en descendant sa main sur ma fesse.

- Tu as eu ce cadeau là hier, lui dis-je avec un petit sourire et en retirant sa main.

*

On est samedi, ce qui signifie que je vais me rendre à mon premier cours de théâtre. J'ai hâte ! Enfin voir du monde, me changer un peu les idées.

Harry m'accompagne jusque là, puis, juste avant que je n'entre dans la salle il me dit :

- Cassandra, je dois te parler.

Son ton est grave, presque inquiet, et il me fait peur.

- Harry ? Qu'est-ce-qu'il se passe ?

- Je dois partir en tournée.

Mon corps se fige. Partir ?

- Qu.. Quoi ?

- Je suis désolé, ce ne sera pas très long, juste six mois.

- Non, Harry, je ne veux pas que tu partes, suppliais-je, en commençant à pleurer.

- Oh, non bébé, ne pleure pas ! Je suis obligé, je ne peux pas annuler la tournée. Mais, je vais encore rester une semaine avec toi, je pars samedi matin ne t'en fais pas. On a encore du temps à passer ensemble. Puis pendant la période de Noël, j'ai deux semaines de congés, pour passer le réveillon et la nouvelle année avec ma famille, donc on se verra.

- Et, le reste du temps ?

- Et bien, une semaine sur deux, je viendrai te voir. Je prendrai l'avion le lundi matin, donc je serai là dans le courant de la journée, et je reprendrai un vol jeudi soir.

- D'accord, murmurais-je. Tu vas tellement me manquer, dis-je en me blottissant dans ses bras.

- Toi aussi mon petit cœur, toi aussi...

Je me dégage ensuite de ses bras réconfortants pour rejoindre la salle où a lieu le cours.

- Je viens te reprendre dans deux heures, m'annonce Harry.

J'acquiesce et rentre dans la salle.

La prof, ainsi que des personnes de mon âge sont déjà là.

- Oh bonjour Cassandra ! Je t'en prie, viens t'asseoir avec nous, me propose gentiment la prof. Cassandra est notre nouvelle élève, elle sera avec nous dorénavant, dit-elle à l'attention des autres personnes présentes.

Je m'approche donc, et m'assied sur une chaise autour de la table.

Tous les autres élèves me regardent. J'ai l'impression d'être une intruse.

Une jeune fille blonde, se lève de sa place et vient me voir :

- Salut, moi c'est Noémie. Je vais te présenter les autres. Alors, la fille rousse aux cheveux bouclés, c'est Marie, elle, la métisse c'est June, la brune aux lunettes c'est Colleen, la fille avec les cheveux noirs c'est Clara, elle est tout le temps avec son copain, le gars bronzé à ses côtés, Ezra, la fille aux cheveux bruns et lisses c'est Valérie, et enfin le garçon là, aux cheveux châtains c'est Loïc.

- Bonjour, prononçaient en chœur les personnes qu'elles venaient de me présenter.

Noémie reste assisse à côté de moi, pendant que la prof note les présences sur son cahier.

- Un absent, toujours le même, soupire-t-elle.

Certains élèves, comme Clara, et son copain, dont j'ai oublié le nom, vaquent de nouveau à leur occupation, sans s'attarder sur ma venue, mais Valérie et Noémie, elles, m'apportent beaucoup d'attention, faisant le nécessaire pour que je ne me sente pas exclue.

- Bon, commençons ! Dit enfin la prof. Allez, debout !

On se lève alors et on va se placer dans le centre de la pièce. Là, on fait des échauffements, comme des mini-scènes. On doit faire un bruit ainsi qu'un mouvement et ensuite, l'ensemble du groupe le reproduit. Ils imitent des sirènes de pompiers, des animaux, des gestes habituels, quand c'est mon tour. Bêtement, j'imite un chat, rien d'autre ne me vient à l'esprit.

Valérie laisse un rire s'échapper puis elle imite un chien, ce qui me fait rire aux éclats !

La prof est plutôt cool, et ne dit rien, c'est un cours pour s'amuser de toute façon.

Mais après ces échauffements comiques, place au travail !

On fait des petits rôles d'improvisation, comme par exemple faire un dialogue en commençant notre phrase par chaque lettre de l'alphabet.

*

A la sortie du cours, Harry m'attend.

Je l'embrasse et il me demande comment ça s'est passé.

- Très bien, j'ai rencontré pleins de personnes super sympathique, lui expliquais-je.

- D'accord. On passe la soirée à la maison maintenant ? Me demande-t-il.

J'hoche la tête. Je veux passer tout mon temps avec lui, car bientôt, ce ne sera plus le cas. Je ne le verrai plus qu'une semaine sur deux...

On décide de jouer aux cartes, ça fait longtemps que je n'ai plus joué, donc je risque d'être plutôt nulle. En plus, quand j'étais petite, j'étais très mauvaise perdante ! J'espère que cette mauvaise habitude est partie avec les années.

On commence donc le jeu. C'est Uno, il faut donc se débarrasser de toutes ses cartes en premier.

- Uno, me susurre le beau brun.

Il lui reste qu'une carte, alors que moi, j'en tiens encore trois. Ce n'est pas vrai, je vais perdre !

Je mets une simple carte bleu sur le tas, ne possédant pas de bonus et Harry abat alors sa dernière carte.

- J'ai gagné, me dit-il de sa voix rauque avec un sourire charmeur.

Je râle, mais je lui rends son sourire.

- Coup de chance !

- Ah oui ? Me lance-t-il en haussant un sourcil.

- Oui, oui ! M'entêtais-je.

- Tu vas voir si c'est de la chance, répond-t-il en se jetant sur moi.

Il commence à me chatouiller partout. Je suis très chatouilleuse, je n'en peux plus ! Je me tortille sur moi-même pour éviter ses mains.

- Arr... arrête... Harry, s'il te plait, dis-je en essayant de ne pas rire.

Il arrête alors, enfin !

J'ai mal au ventre, tellement j'ai rigolé.

On reprend notre jeu de carte, et je gagne quelques parties. J'ai même quelques points de plus qu'Harry, quand il me propose :

- Le perdant offre une surprise à l'autre, d'accord ?

- Une surprise ? Comment ça ? Demandais-je en fronçant légèrement les sourcils.

- Bah, une surprise quoi, répond-t-il. Ca peut être, un diner, ou une soirée, suggère-t-il en me faisant un clin d'œil.

- Ah, ok, marché conclu ! Dis-je en rigolant.

De toute façon, pour l'instant, je gagne.