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Chapitre 26

Lorsque j'ouvre les yeux, le soleil m'aveugle. Il est encore bas dans le ciel, nous sommes encore dans l'avion mais nous n'allons pas tarder à atterrir. Les sensations dans mon ventre quand l'engin volant s'approchent de la piste d'atterrissage sont nouvelles pour moi et mon copain trouve ça mignon, la manière dont je réagis. Nous sortons petit à petit de l'aéroport et j'envoie une photo à mes parents pour les tenir au courant : tout va bien, nous sommes arrivés, il fait beau, le voyage s'est bien passé.

Quand nous arrivons au centre-ville et que je lève les yeux, je reste bouche bée. Devant moi s'étend des immeubles tellement hauts et impressionnants que je me tords le cou pour pouvoir voir les bâtisses dans leur ensemble. J'ai à peine le temps de profiter de la vue que mon copain me tire par la manche : plus vite nous allons poser nos affaires dans notre lieu de résidence, plus vite nous pourrons visiter la ville. Il n'a pas tort, alors je le suis sans protester. L'hôtel n'est pas très loin, nous entrons et montons au dernier étage. Mon chéri m'explique que ce palier était entièrement réservé pour eux lors de l'affaire Kira et qu'ils quitteront les lieux début septembre. Je le laisse passer devant, très intimidée. J'ai l'impression qu'il n'y a que nous, mais je me suis trompée : des gens arrivent à notre rencontre. Je me mets à stresser, mais il me prend la main pour me rassurer et s'avance.

- Bonjour à tous, mes collègues ! Quel plaisir de tous vous revoir ! Vous avez très bien travaillé, je suis fier de vous. Vous devez être complètement fatigués, je vous libère. Prenez des jours de congés, cela fait bien longtemps que vous ne vous êtes pas reposé. Retournez chez vous, revoyez vos familles et vos amis, amusez-vous, bref, vivez l'instant présent, la vie est bien trop courte et peut s'arrêter à tout instant.

Ils le remercient tous chaleureusement avant d'emprunter le chemin que nous avons pris, en sens inverse. Ils me lancent des regards interrogateurs, surtout puisque mes mains sont liées avec celles de Ryuzaki, mais personne n'ose demander qui je suis et ce n'est pas plus mal. Lorsqu'ils ont tous disparu au loin, nous continuons notre route et mon chéri s'arrête finalement devant une porte. Il l'ouvre et me laisse entrer la première :

- Bienvenue dans ma chambre.

Cette dernière n'est pas simplement une pièce avec un lit, un bureau et des chaises, c'est clairement un appartement ! Nous arrivons directement dans le salon, avec deux canapés qui se font face et une table basse qui les séparent. Mon regard se pose sur celle-ci : il reste des paquets de chips (presque vides), des bouteilles (quasiment à sec) ainsi que des biscuits et autres sucreries. Mon chéri s'excuse du bazar présent, ce n'est pas du tout dans ses habitudes, ses collègues ont dû tout laisser comme ça lors de la dernière réunion ... Il remettra tout en ordre quand on aura fini de faire le tour. Il y a également une télévision éteinte, une grande table à manger et des chaises autour, ainsi qu'un coin cuisine. Mon amour me désigne une autre porte que je ne tarde pas à ouvrir.

Nous sommes enfin dans sa chambre. Un lit double s'étend contre le mur de gauche jusqu'au milieu de la pièce, à ma droite des placards encastrés dans le mur nous permettent de ranger nos affaires. Du même côté de l'armoire, une dernière porte mène vers une salle de bains magnifique. La décoration est très simple et il n'y a rien de plus ici. J'interroge Ryuzaki à ce sujet, il me répond que l'utilité d'une chambre est de dormir, rien d'autre. Il ne voit pas l'intérêt à ce qu'il y ait trop d'objets, cela encombre plus la pièce qu'autre chose. Je peux le comprendre dans un sens, mais c'est vraiment inhabituel pour moi.

Puis je remarque la baie vitrée qui donne sur un petit balcon. Je m'y précipite, mon copain sur mes talons. La vue est surprenante, j'aime beaucoup pouvoir observer les passants vaquer à leurs occupations, ils ont l'air tellement petits de là où nous sommes ! Ryuzaki me pointe un endroit dans la rue et m'indique avec un petit sourire qu'il est sûr que je vais aimer le lieu. Perplexe, je fronce un peu les sourcils et il ajoute que je n'ai pas de tracas à me faire, bien au contraire. Je ne cherche pas à en savoir davantage.