Les premières journées avec nos invités se passent sans difficulté. Je m'entends étonnement bien avec Light, malgré ses airs un peu prétentieux parfois et le fait qu'il nous regarde quand même pas mal de haut, ce qui m'agace assez, il faut bien l'avouer.
La deuxième semaine suivant leur arrivée, je lui ai poliment demandé si le Japon ne leur manquait pas trop, à lui et à l'autre enquêteur. Mais non, tout allait bien, Light pouvait même donner quelques nouvelles à sa famille de temps en temps. Aucun mot sur l'autre enquêteur, je décide de ne plus rien demander, cela va m'énerver de ne rien savoir et qu'on ne me dise rien, même si c'est le protocole ou je ne sais trop quoi.
Aussi, depuis leur arrivée, personne n'est au courant qu'ils sont chez nous. A chaque fois que l'on voulait venir pour un repas ou autre, nous avons toujours réussi à fournir une explication qui tenait la route pour refuser poliment. Paul en a eu marre, pendant la troisième semaine, et a tout fait pour que je crache le morceau. J'ai tenu bon, je lui ai même dit d'aller se faire voir car c'était vraiment exaspérant et répétitif. Il m'a quasiment fait la tête pendant une bonne semaine, et je me sentais bien seule. Malgré mes amies, il me manquait, mais son comportement n'est pas normal.
Jusqu'au jour où Light Yagami est venu en cours, dans notre filière. Qu'il prenne place à mes côtés en amphithéâtre, à la place de Paul. Que je me mette à rire à ses blagues, et qu'il s'est mis à esquisser un léger sourire aux miennes. Que l'on mange ensemble, les midis. Que l'on rentre ensemble, après les cours.
Paul n'a pas vu notre rapprochement d'un très bon œil et a continué à faire la tête, plus sérieusement. A vrai dire, tout le monde était dubitatif, même les professeurs s'interrogeaient et les étudiants des autres filières se sont intéressés à nous. Un Japonais ici, c'était dément ! En plus, selon les dires de certaines, il était plutôt mignon (certes, c'était vrai) et de nombreuses filles voulaient lui parler, sans grand succès puisqu'il arrivait toujours à les éviter. C'est à moi qu'on a voulu s'y prendre, mais Light était derrière moi pour protéger mes arrières, et je l'en remercie. Je n'aime pas être au centre de l'attention, cela me stresse beaucoup.
Un jeudi soir, le mois suivant l'arrivée de nos invités, une grande soirée étudiante a été organisée pour fêter un évènement qui m'a échappé. Je m'en fichait pas mal, à vrai dire, mais mes amies m'ont forcé à venir, seule, sans mon "garde du corps" ou je ne sais quelle appellation stupide pour désigner Light. Ce n'est pas pour ça qu'il n'est pas venu, bien au contraire, il s'est pointé quand la fête était à son apogée, surprenant tout le monde, dans une belle tenue qui lui allait parfaitement bien, délaissant son uniforme habituel.
Pour la première fois depuis le début, il s'est laissé approché par des filles et discutait librement avec des garçons. De loin, je voyais que cela se passait bien et j'étais contente pour lui : s'il peut se faire des amis durant la période où il doit rester chez nous, c'est cool ! J'étais moins sur la défensive quand on se parlait, moins méfiante. Il semblait baisser sa garde aussi, il était moins hautain. Il est quand même super sympa, il faut l'avouer.
Au moment de rentrer, car je commençais à en avoir marre de toute cette agitation, une main m'a agrippée et je me suis retournée. Un groupe de garçons me fixait, les yeux vitreux à cause de l'alcool, et on m'a emmenée à l'écart. Sans crier gare, les premiers coups ont volé et je me suis retrouvée très vite à terre, sans aucun moyen de me défendre ni aucune possibilité d'appeler du secours. Je ne me débattais même pas, je ne me rendais pas compte de ce qu'il m'arrivait.
- C'est qui, ce Light ? Il a pas l'air d'avoir la lumière à tous les étages !
- Pourquoi vous restez toujours ensemble ? C'est ton gars, c'est ça ?
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L × Reader
Fanfiction[T/P] est au plus bas à cause d'un passé compliqué et remonte difficilement la pente. Mais lorsque des invités viennent vivre chez elle pendant quelque temps à cause d'une affaire criminelle mondiale, elle ne s'attendait pas à ce que sa vie soit aut...