Chapitre 11

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Ryuzaki m'accompagnera à la soirée de fin d'année.

Je me rends compte qu'il va se mettre en danger en s'exposant ainsi devant tout le monde. Même si nous ne sommes que des étudiants, les tueurs peuvent être parmi nous et cela pourrait mal tourner à chaque instant. Si ça se trouve, ce n'est pas du tout le cas et tout se passera très bien, mais je me fais quand même du souci. J'imagine que Ryuzaki et Light savent ce qu'ils font mais je m'inquiète malgré tout.

Je regarde Light droit dans les yeux, une lueur d'espoir dans les miens.

- Tu disais que tu ne savais pas si cela allait marcher. Cela marchera, j'en suis sûre, nous saurons être convaincants. Tu disais aussi que tu ne savais pas si cela allait me plaire. Tu ne te rends pas compte d'à quel point tu me sauves. Bien sûr que si que ton plan me plait.

- Bien ! Je suis heureux de l'entendre alors ! Par contre, juste une petite chose ... Évidemment, pendant cette semaine de pause tu vas réviser pour tes partiels. Mais Ryuzaki va t'interroger pour l'enquête (tu es la dernière, on est déjà tous passés), et j'aimerais aussi que tu passes un peu de temps avec lui pour que vous apprenez à vous connaître. Comme ça, si quelqu'un a le moindre doute à la soirée, il n'y verra que du feu, ou presque. Si jamais, comme j'ai dit, je serais là pour intervenir en cas de besoin, n'importe lequel.

- Cela ne me pose aucun problème ! Merci beaucoup, vraiment ! En revanche, je me pose une question qui n'a rien à voir avec tout ça : tu ne passes pas les partiels ? Comment ça se passe pour toi ? Parce que tu as passé quelques petits contrôles pendant les TD, mais ...

- Ah, ça ! Non en effet, je ne passe pas les partiels vu que ce n'est pas mon activité principale. Je n'ai pas de soucis à me faire au niveau des cours, de toute façon quand je retournerais au Japon j'ai déjà ma place dans une université. En fait, c'est un peu comme si je faisais une année sabbatique, je crois que c'est comme ça qu'on dit ? Donc voilà, si ça répond à ta question.

- Pourquoi avoir pris une année sabbatique ?

- Je m'intéresse beaucoup aux énigmes, enquêtes et tout le tralala. Mon père est policier au Japon, comme pour toi, et il a commencé à bosser sur l'affaire actuelle, en compagnie de Ryuzaki donc. De fil en aiguille, il a parlé de moi et il m'a fait intégrer dans l'équipe. J'aimerais faire des études supérieures, et comme mon dossier au lycée était plus que parfait, j'ai pu postuler là où je voulais et prendre une année sabbatique pour continuer l'enquête qui nous a amené ici, chez toi. Voilà tout.

Intéressant ! Je comprends mieux maintenant. Je le remercie une nouvelle fois pour son aide, puis il quitte ma chambre. Je me change rapidement et me mets au lit sans plus tarder. Je pense toute la nuit au fait que Ryuzaki va m'accompagner à la soirée, je n'arrive pas à me faire sortir cette idée de la tête, sans comprendre. Enfin, dans un sens si, puisque cela implique que je n'irais pas avec Paul, et heureusement que j'ai une solution. Mais de là à y penser autant, non, ce n'est pas possible. Je veux dire, on se connait à peine. Oui, d'accord, on a fait des cookies ensemble et on se parle rapidement quand je rentre de la fac, mais nos échanges sont limités. Je ne suis même pas stressée à l'idée de me retrouver seule avec lui, bien au contraire.

Ma nuit est plutôt agitée et je me réveille le lendemain dans un lit totalement défait. Le week-end se promet d'être paisible et agréable puisque je ne fais rien de productif à part lire et écouter de la musique. Light m'a rejoint le samedi lors de ma longue séance de lecture (cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas trouvé autant de temps pour ce merveilleux loisir, cela m'avait manqué). On s'est posés dans ma chambre, un écouteur chacun dans les oreilles, un mélange de nos playlists lancées. Soudain, une autre musique commence. Mes yeux s'arrêtent brusquement sur un mot avant que je ne lève le regard vers mon compagnon de lecture en refermant sans délicatesse le livre (le pauvre, je le plains). Mon geste surprend le Japonais, qui lève aussi les yeux de sa lecture. Il m'interroge du regard, je lui réponds enfin :

L × ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant