Thomas vient à peine de disparaître de mon champ de vision, que je décide de courir presque jusqu'aux toilettes. Il n'y a toujours personne, et heureusement.
Ma respiration est encore plus sacaddée qu'au début. Je me sens horriblement mal.
Je me poste devant le miroir et me fixe. J'ai bien failli éclater en sanglots devant lui, mais non, les larmes n'ont pas coulées, je me suis retenue aussi bien que j'ai pu. Elles se sont contentées de perler aux coins de mes yeux.
J'inspire grandement et regarde mes mains, elles sont tremblantes au possible. On dirait que je suis atteinte de Parkinson.
Je secoue la tête, ferme rapidement les yeux, les réouvre et reporte mon attention sur mon reflet.
« Calme toi, c'est bon. Ce n'est rien. » je me dis à moi-même, à voix haute.
J'ouvre mon sac et en sort un petit sachet de lingette. Je me rafraîchie le cou, la nuque et les poignets avec afin de faire redescendre la pression. J'attrape enfin une serviette en papier mise à disposition ici, la mouille avec l'eau du robinet et tamponne ma robe avec.
Je vais puer l'alcool moi maintenant !
Heureusement que je prévois toujours du parfum sur moi, je sors donc le flacon petit format de mon sac à main et m'en asperge plus qu'il en faudrait avec.
Une vingtaine de minutes plus tard, après m'être un minimum calmée, je décide d'enfin redescendre rejoindre mon mari.
Arrivée en bas, je m'élance vers lui en me forçant à sourire, car autant l'avouer je n'en ai pas du tout envie. Je me sens toujours aussi mal, une douleur écrasante me comprime la poitrine et mon envie de pleurer à chaudes larmes est toujours présente.
William fronce les sourcils, il voit directement que quelque chose ne va pas. Je soupire, je n'aime pas mentir à mon mari. Mais je ne peux me résoudre à lui parler de Thomas, c'est bien trop dur pour moi. Allez savoir pourquoi.
Il coupe sa conversion avec trois hommes qui doivent avoir à peu près l'âge de Will, c'est à dire autour de la quarantaine.
« Est ce que tout va bien? » me demande William, en chuchotant à mon oreille.
« Oui, j'ai juste été un peu malade à cause du champagne. » je mens.
Sa conversation reprend avec ses interlocuteurs, mais je n'arrive toujours pas à me concentrer sur leurs mots.
Ma vie toute entière vient de basculer à nouveau. Je ne dois pas laisser faire cela, je ne dois pas me laisser partir à la dérive, plus maintenant, pas encore.
Alors que j'essaye de me concentrer sur mon mari, je sens un regard du coin de l'oeil, et plus qu'insistant sur moi.
Thomas.
Mes bouffées de chaleur reprennent de plus belles, j'ai bien peur de finir en flaque d'eau si cela continue. Ses yeux bruns, presque noirs, sont ténébreux et transpercants. Ils ne me lâchent pas.
Les secondes passent et je me noie dans leur obscurité, jusqu'au moment où je décide de rompre le contact. Je ne peux pas faire une telle chose. Je venais de presque apprécier ce jeu des regards avec lui, mon ex avec qui ça n'a duré qu'un an. Devant mon mari. Avec qui je suis depuis des années. De plus, cet ex en question avait réduit mes rêves à néant et m'avait quittée clairement sur un coup de tête.
Non, quitte à me répéter, je ne peux pas faire ça. Et je crois bien que je ne peux pas non plus rester dans la même pièce que lui, c'est vraiment trop dur mentalement.
« Chéri. » je dis doucement, en tirant sur sa manche afin d'avoir son attention.
« Oui? »
Il se tourne face à moi.
« Je vais appeler un taxi, je ne me sens pas très bien. J'ai besoin de repos. »
Pour le coup, je ne mens pas. Je ne me sens réellement pas bien, il n'en connaît juste pas la cause.
« Tu veux que je rentre avec toi? » me demande alors William.
« Non, non ! Tu ne peux pas manquer ce gala, c'est une occasion en or pour toi. Continue ta soirée, ne t'inquiète pas. J'ai simplement un peu mal au ventre, rien de plus. »
Je lui souris et l'embrasse rapidement sur les lèvres. Il attrape ma hanche pour me serrer un peu plus contre lui et prolonger le baiser de quelques secondes.
Ensuite il se retire, et me fixe droit dans les yeux.
« D'accord. Mais si il y a quoi que ce soit d'autre, appelle moi. J'arriverai dans la minute. » m'assure t-il, en insistant bien du regard.
« Oui, ne t'inquiète pas.» je répète alors.
« Je t'aime. » me dit il, amoureusement.
« Moi aussi, à tout à l'heure! » je réponds.
Je m'écarte enfin de lui, et sors du manoir en faisant bien attention à croiser aucun regard dans la salle, pour ne pas croiser le sien.
Celui de Thomas.
----------- ----------- --------------
Bonjour bonjour !
Voici le chapitre 5. 🤗Merci pour vos commentaires ça me touche de voir que l'histoire vous plaît ! En plus elle me tient vraiment à cœur donc ça fait super plaisir. 😯
La suite arrive dans la semaine. Le prochain chapitre sera un peu plus long que d'habitude et contiendra une partie "flashback" !
Bisous 💕
VOUS LISEZ
I'm not yours. [TBS]
FanfictionLes années étaient passées, et Chloé avait finalement réussi à se reconstruire. Elle avait finalement eu la vie qu'elle avait toujours voulu, la vie qu'elle méritait. Elle s'était mariée, son époux était un riche anglais qu'elle avait rencontré huit...