Chapitre 9

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Je le dévisageais comme s'il était devenu fou. Il va surement essayer de me tuer en chemin. C'est impossible.

-Je n'ai pas toute la soirée bella. Dépêche-toi.

Sa façon de parler me crispa. Comme s'il savait que j'en avais envie. Il me parle de façon supérieure. Je déteste ça. Je lui fais un sourire hypocrite.

-Je vais marcher ce n'est pas une égratignure qui va me tuer.

Je mets bien l'accent sur égratignure. Son regard s'assombrit et son sourire en coin s'évapore. Cette fois, il aborde un air menaçant.

-Monte je me dois de te surveiller. C'est un ordre.

Ma mâchoire se serre, je jurerais entendre mes dents grincer. Je déteste qu'on me donne des ordres, mais si je dois gagner sa confiance autant l'écouter. Je lui fis un sourire forcé et monta en arrière de la voiture.

-Mais voyons ne fais pas ta timide Snake montée à l'avant avec moi, dit-il malicieusement.

Je le sens mal. Il a l'air d'humeur joueur et je n'aime pas ça. J'obéis à son ordre et m'assois à côté de lui. Je tiens toujours fermement ma main dans le but de stopper le sang. Alejandro s'installe au volant et démarre le moteur. La voiture a l'air très puissante. J'adore les voitures. Sa Bugatti est simplement sublime. En plus il a pris ce modèle en noir. Une de mes couleurs préférées. Le jefe conduisait tout en me lançant certains regards furtifs. J'essaye de l'ignorer, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Au moment où je le sens me fixer, je soupire et tourne ma tête vers lui.

-Que veux-tu? lui demandai-je.

Il se concentra sur la route avec son éternel sourire en coin.

-Je voulais voir si tu avais perdu la parole.

Je lève les yeux au ciel et me décide à l'ignorer. Cet homme commence à me taper sur le système. Il adore le pouvoir qu'il détient. Il sait que je ne l'attaquerais pas par risque de me prendre un cartel dans le dos.

-Et bien comme tu peux le voir je sais encore parler, dis-je en souriant hypocritement. Maintenant que tu as cette information, tu peux te dépêcher, car je ne veux pas perdre ma main.

Sa main se posa sur la mienne. Je frémis à son contact. Un sourire en coin, il la serra de toute sa force. Je grimace à cause de la douleur. Quand il se décide à retirer sa main, celle-ci est tachée de mon sang. Il fixe le liquide rougeâtre d'un air passionné. Cet homme est tout simplement un psychopathe.
Moi aussi j'en suis une.

-On arrive bientôt. Ne t'inquiète pas, tu ne perdras pas ta main. Du moins pas aujourd'hui.

Son air confiant me met en rogne. Il veut me montrer qu'il est meilleur que moi. Pourtant c'est faux. Je suis plus forte. Elle est plus forte. Tu diriges une entreprise Alejandro, moi je dirige la vie. Toutes les personnes que je croise sont à ma merci. Je décide d'enlever ou de laisser la vie.
Souvent je l'enlève.

-Ne me sous -estime pas, crachais-je haineuse. Je suis bien plus forte que ce que je t'ai montré.

Soudain, sans la moindre explication, il freina brusquement la voiture. La pression et la vitesse me font basculer vers l'avant, mais j'arrive à me freiner grâce à mes bras. Je l'assassine du regard. Il sort de la voiture et me fait signe de le suivre. Je hausse le sourcil contrarié.

-On est en pleine autoroute et tu laisses ta voiture ainsi.

-Debout, sors de la voiture, dit-il froidement.

Lassé par ses ordres, je décide de jouer avec le feu. Je n'obéirais pas. Je ne suis pas dans son cartel. Du moins pas encore. Je refuse de me faire traiter comme un pion. Même pour une mission. Mon ego vaut plus que tout.

La Casa RodriguezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant