Chapitre 24

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Pov: Aria

La panique imprégna mon regard. J'accourus sans réfléchir vers Nolan qui s'était effondré par terre. Je ne ressentais plus rien comme si on m'avait arraché une partie de mon âme.
Âmes sœurs...

Je commençai alors à appuyer sur sa blessure pour freiner l'hémorragie. Merde en plein dans le bas du ventre. Mon cœur ne m'écoutait plus.
Je...
Je..
Je panique! Des bouffées de chaleur commencèrent alors dans mon corps. Ce n'est pas le moment. Je rentrais mes ongles petit à petit dans ma peau. Je dois me reprendre!

-Nolan! criais-je en le voyant fermer les yeux. Nolan, merde!

Prise de panique, je le giflai violemment. Il ouvrit les yeux étonnés et me fixa de ses magnifiques yeux verts. Mes mains étaient couvertes de sang. De son sang.

-Nolan il faut que tu m'aides d'accord on va te lever et retourner a la voiture.

Un petit sourire s'invita sur ses lèvres. Ce sourire... Non! Ses mains commencèrent à trembler. Pas maintenant. Je sentais mes mains trembler aussi et c'était ça le réel problème. Si on tombe tous les deux dans nos démons. Il ne survivra pas.

-Ok ok, dis-je en plein désespoir. Nolan concentre toi sur ma voix. Il n'y a rien, je vais te sauver, mais ne tombe pas en crise maintenant.

Son corps ne répondait plus à ses envies. Il ferma les yeux dans le but d'oublier cette crise. Mon cœur palpitait de plus en plus vite. L'anxiété prenant petit à petit possession de nos deux corps.

Je continuais de presser sur la blessure et je sortis mon téléphone. Je composai le numéro. Il décrocha au bout d'une sonnerie.

-Vous êtes en retard, dit-il.

-Ferme-la, hurlais-je à mon chef. Envoie des renforts, je t'en supplie.

Il ne prit pas le temps de répondre et il raccrocha. Nolan tremblait de tous ses membres. L'anxiété était en train de gagner. J'attrapai son visage, le forçant à me regarder. Mes mains tremblaient sur ses joues et il le sentit. Un nouveau sourire s'invita sur son visage pour me réconforter.

-Nolan, je t'en pris. Noie-les. Noie des démons.

Une simple larme s'échappa de ses yeux. Comme s'il essayait de s'excuser indirectement. Il me demandait pardon. Comment calmer sa crise? Comment calmer ma crise? Plus il stresse, plus il perd de l'énergie. Je dois le faire se concentrer sur autre chose. On doit penser à autre chose. Je dois distraire nos cerveaux.

-Je suis, prononça-t-il avec difficulté. Je suis désolé A. C'est ma-

D'un coup j'utilisai la première idée qui me vint à la tête et je scellai nos lèvres ensemble. Je sentais les larmes de Nolan se mélanger au baiser qu'on échangeait. Une de ses mains  se déposa alors sur ma joue. Je l'attrapai fermement. Après un moment il finit par y répondre. Ce baiser sonnait comme un cri désespéré. Un hurlement de désespoir. Les larmes de Nolan le prouvaient. Nos cœurs pleuraient de cette maladie et se fusionnèrent. Nos cerveaux complètement déconcertés par cette action arrêtèrent de nous envoyer ces fameux signaux d'alerte. Je le tenais comme si ma vie en dépendait. Car pour la première fois de ma misérable existence, j'avais peur.

Je sentais le cœur de Nolan reprendre un rythme normal tout comme le mien. Embrasser quelqu'un distrait le cerveau. Cela peut calmer une crise d'anxiété, voilà la solution.

Mon ventre qui se tordait de stress quelques secondes redevenait serin.

Notre baiser finit par s'approfondir tandis que je sentais Nolan se détendre. Je pressai de plus en plus fort sur la blessure de Nolan. Il perd trop de sang.

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