Chapitre 28

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(Tw: scènes violentes.)

Pov: Aria

J'étais devant mon téléphone depuis à peu près une heure. Comment annoncer à quelqu'un que j'abandonnais sa mission? J'allais le décevoir. Il parlerait à tout le monde de mon incapacité. Tout le monde en Amérique sera au courant. De plus, ma tête me faisait tellement mal que je n'arrivais plus à réfléchir. À cause d'elle. Elle se déchaînait depuis qu'elle a compris ce que je voulais faire. Mon corps faisait des bruits tellement désagréables. Elle va me faire entrer en crise.
Sale idiote! Tu vas détruire notre vie!

Ma vie Snake. Ma vie.

Laisse-moi sortir putain! C'est ma foutue vie que tu vas détruire!

J'essayais tant bien que mal de l'ignorer et délaisse mon téléphone pour choisir ma tenue. Aujourd'hui je n'avais pas juste Miguel à gérer. Je devais retrouver Sebastian. J'étais déterminé à trouver ou Kais l'avait caché. J'espère pour lui qui n'a pas touché à un seul de ses cheveux. Personne ne touche à ce que je considère comme ma famille.

Je tombai finalement sur la tenue qui m'appela le plus. Un pantalon cargo noir et une camisole noire. Parfait pour une mission où j'aurais peut-être besoin de mes aptitudes en combat. C'était aussi quelque chose de plutôt imposant pour faire figure d'autorité. De plus, je pouvais cacher des couteaux dans les poches. J'attachai mes chaussures noires et glissa mes armes un peu partout.

Je vais découvrir où tu te caches Kais. Il n'en sera pas autrement. Je n'ai pas le choix.

Je sortis de ma chambre d'un pas anxieux et désobligeant. J'étais tellement tendu que mes muscles me détruisaient. Je sentais qu'un d'eux allait se briser en une seule seconde. Pourquoi j'ai si mal purée. Je dois me concentrer putain! Je n'ai pas le temps!

Je pressai le pas dans le couloir pour aller parler à Alejandro, mais un cri m'incita à m'arrêter. Il venait de la chambre d'Ashley. Un petit cri si faible qu'une personne normale ne l'aurait pas entendu. Effectivement je ne faisais pas partie de la normalité. Grâce à mes nombreux entraînements, j'avais des sens plus développés. L'ouïe en fait donc partie. Je m'approchai discrètement de la porte et tendis l'oreille.

-J'en ai marre... j'en ai marre. Je n'y arrive plus!

Une voix hystérique. Son ton de voix déviait vers la folie. Un vacarme se faisait entendre dans la chambre comme si des objets chutaient à terre. Un sanglot se fit entendre. Il était presque inaudible.

-Maman... tu me fais peur arrête.

Julian.

Pauvre enfant. Avec Ashley qui a perdu la tête, ça ne devait pas être facile. Personne n'a eu le temps de se soucier d'elle et de lui. Maintenant que j'y pense, je ne les ai pas vus depuis un bon moment. À part Ashley a la réception qui s'est mal terminée. Soudain un bruit de gifle me glace le sang.

Une putain de gifle.

-Mais ferme-la! Tu comprends qu'on est perdu! C'est terminé Julian, on va crever. Tu peux crever rejoindre ton putain de père, car moi maintenant je n'ai plus rien pour toi.

Les pleurs de Julian s'intensifièrent. Il pleurait silencieusement. Mon cœur se comprimait dans ma poitrine.
Tu es tellement sensible...

Un autre bruit de coup arrêta ses sanglots.

-Arrête de pleurer! C'est moi qui ai tout perdu! Sans ton père je n'ai plus d'argent merde. Tu me sers a quoi toi hein! Crève fils de putain!

Les gifles et les coups ne s'arrêtaient plus. Elle s'acharnait sur lui et cette fois c'était bel et bien réel. Je n'entendais plus la voix de Julian. Dans la panique je défonce la porte d'un coup de pied.

La Casa RodriguezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant