Chapitre 18

317 11 17
                                    




Pov: Aria

Une voiture. Je suis à l'arrière et j'ai de toutes petites mains. Je suis enfant? Mes yeux se dirigent vers l'avant. Je vois deux adultes, mais je n'arrive pas à voir leur visage. Qui sont-ils? Pourquoi ils hurlent? Je n'arrive pas à bouger, je suis comme paralysé.

-Merde attention! hurle une voix féminine.

Un camion. Il a fallu une fraction de seconde pour qu'il entre en contact avec la voiture. Des hurlements sans cesse. Un bruit de vitre brisé. Puis le néant.

...

Soudainement, la lumière du jour agresse mes iris. Je me suis réveillée précipitamment. C'était juste un cauchemar, Aria. Je dois reprendre mon calme. J'essuie la sueur qui perle sur mon front et me décide à me lever. La douleur que je ressens aux mains a fini par se dissiper comme je me le disais. C'était impossible que j'aie mal plus longtemps. Je jette un regard sur le chef qui dort profondément. Il a l'air trop paisible. Je ferme la lampe qui est restée allumée toute la nuit et me décide à quitter cette horrible pièce.

Je finis par arriver dans la cuisine. Comme à mon habitude je me sers une tasse de café avec un supplément de vanille. Arrivé à la terrasse je m'assoie et admire le soleil qui se lève petit à petit. On reprend nos habitudes. Comme je l'ai toujours dit à ce moment de la journée.

C'est la merde.

Un profond soupir de soulagement sort de ma bouche. Je n'ai jamais aimé le changement alors quand j'ai dû tout prendre pour partir effectuer ma mission, tout m'a stressé. Même si ma vie m'ennuyait quand j'y repense elle me manque. Ici tout est compliqué, commençant par cette foutu mission.
Laisse-moi l'accomplir.

Non. Je ne la laisserais pas sortir. Je sais qu'elle veut tout détruire et ça me met en rogne. Pour une fois, j'aimerais prendre mon temps et apprendre à tous les connaître. Maintenant je ne peux que l'avouer, les Rodriguez ont attisé ma curiosité. Bien sûr, cela ne doit pas se mettre en travers de ma mission. Je les tuerais tous sans hésiter. Mais je le ferai à ma façon. La Aria technique.
La mienne est meilleure.

Toute cette histoire me fatigue. Ces moments-là me font me questionner sur si j'ai fait le bon choix.
Quand tu verras l'argent dans le compte, tu comprendras ton choix.

Tout d'un coup j'entends plusieurs bruits qui proviennent du salon. Plusieurs voix parlent fort. Presque comme des cris. Je les ignore jusqu'à entendre la voix de Sebastian. Mes jambes s'activent presque toutes seules. Il me semble que ça fait une éternité que je ne l'ai pas vu.

Sauf que quand j'entre dans la pièce je suis surprise de voir une fille presque accrochée à Sebastian. Je ne la vois que de dos. Ses cheveux mi-longs doivent lui arriver en haut de la poitrine. Ils sont noirs et ont de somptueuses mèches roses un peu partout. Personne ne m'a encore remarqué donc je me mets à approcher doucement.

-Vous m'avez tous tellement manqué les cons, dit la jeune femme toujours accrochée au cousin du jefe.

-C'est plus Sebastian qui t'a manqué avoue le, répond Alexander complètement blasé.

-Soit pas jaloux Alexou c'est pas ta faute si je suis meilleur que toi, rigola Sebastian.

Le frère du chef se retourna en rogne et jeta un regard noir à son cousin.

-Arrête de m'appeler comme ça putain! Tout ça à cause de ce foutu serpent.

Tout le monde dans la pièce éclata de rire. Le pauvre, personne ne le respecte. Je regardai de loin Alex frapper son cousin qui lui riait aux éclats. La fille finit par se détacher de Sebastian. Elle se tourna vers moi comme si elle avait senti ma présence. Je fus submergé par sa beauté. Elle avait un visage un peu asiatique. Ses sourcils un peu épais étaient étirés à cause du questionnement. Ses petites lèvres lui donnaient un charme que je n'aurais jamais. Tout comme son corps qui était clairement parfait. Le corps que j'aurais voulu avoir. De plus, elle savait le mettre en valeur. Son crop top blanc allait parfaitement avec son pantalon patte d'éléphant. Comme d'habitude je fus submergé par ce sentiment que je ne connais que trop. La jalousie.

La Casa RodriguezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant