THE SECRET - Stray Kids FF

Chapitre 39

Point de vue externe :

Tous les deux observaient le véhicule disparaître dans leur champ de vue. Le chauffeur leur a expliqué que les allées étaient trop étroites pour que les voitures y circulent et qu'ils devaient continuer leur chemin à pied.

Plus ils se rapprochaient de la destination, plus la peur grandissait en eux. Ils ne savaient pas quoi dire à Lynyeon, ni comment elle réagirait en les voyant malgré les mises en garde qu'elle avait inscrites dans les lettres.

Au dernier tournant, ils entendaient une dispute, les poussant à ralentir leur démarche. Ils ne voulaient pas déranger les personnes qui réglaient leurs comptes.

??? : Non mais j'hallucine! Pendant que notre famille se détruit à petit feu, toi tu vis la belle vie à Gangnam avec un job de pute. J'ai vraiment honte de toi !

Une voix qu'ils connaissaient mieux que quiconque se met à résonner dans les ruelles vides.

Lynyeon : Comment oses-tu me dire ça ? Quand maman a eu son accident, t'étais pas là pour nous aider, t'étais pas là quand je devais m'occuper de Maeum. J'avais 11 ans, Chrorong! 11 ans et je devais gérer un enfant de 5 ans toute seule ! Et toi, tu débarques de nulle part pour me parler de famille ? T'as jamais été là, cette famille est déjà brisée depuis des années.

La voix de Lynyeon se cassait au fur et à mesure qu'elle parlait. Ils constatent sans difficulté qu'il s'agit du frère de Lynyeon. Les deux hommes se rapprochent un peu plus, essayant de comprendre ce qu'il se passait. Ils trouvèrent l'origine de la querelle et la scène qui se déroulaient sous leurs yeux heurtait leur cœur. Lynyeon était à genoux pleurant à chaudes larmes, suppliant presque son frère d'arrêter, et lui se tenait devant elle, lui crachant à la figure les pires paroles inimaginables.

Cho-rong : Idiote, tu sais bien que tout est de ta faute, si maman est morte dans cet accident. Si tu n'avais pas fait de caprices, elle serait toujours là. Depuis que t'es partie, papa est devenu alcoolique, notre frère est malade, subit opération sur opération et toi tu vis ta vie comme si rien n'était. Tu ne mérites même pas de vivre, meurs, suicide toi et surtout ne te rate pas cette fois ci...

L'homme qui hurlait, leva la main et versa le fond de sa bière sur Lynyeon, ce qui donnait l'envie à Chan de sortir de sa cachette et frapper celui qui osait dire de tels propos à une femme si chaleureuse et aimante. Horrifié par les paroles qu'il a pu entendre, Minho parvient tout de même à retenir son Hyung de commettre un meurtre.

Quand les deux jeunes sortirent de leur cachette, la silhouette de l'homme s'effaça dans la pénombre, ils coururent rejoindre Lynyeon. Cette dernière ne cessait de pleurer, de nombreuses larmes continuaient de former un chemin le long de ses joues pâles. Les deux hommes se sentaient démunis de la voir ainsi mais décident de ne pas le montrer. Elle avait besoin d'eux plus que jamais.

Lynyeon ne disait rien, au fond d'elle des sentiments se mélangeaient. Elle ne savait pas si elle devait se sentir honteuse qu'ils aient assisté à une telle scène, ou heureuse qu'ils soient là. Parce que c'est ce qu'elle voulait plus que tout. Les revoir.

Ils décident de l'emmener chez elle, tout en tentant de ne pas montrer la peine qu'ils avaient en regardant Lynyeon brisée. Chan la soulève grâce à ses bras musclés, sous le regard faible de Minho. Il se sentait idiot de ne pas avoir remarqué qu'elle n'allait pas bien.

Ils n'avaient pas vu qu'elle avait des difficultés, elle ne disait rien mais est ce qu'ils ont vraiment cherché à comprendre ? Ils s'en voulaient profondément de leur égoïsme. Elle était toujours là pour eux quand ça n'allait pas, elle souriait tout le temps, semblait si heureuse. Comment n'ont-ils pas pu voir ce qui se passait réellement dans sa vie, dans sa tête et surtout dans son cœur si fragile ?

Elle était trempée de larmes salées mais également de la bière que son soi-disant frère lui avait balancé dessus. Ils se fixent en réalisant qu'elle avait besoin de se laver, puis tournent le regard vers la concernée. Elle ne bougeait pas, continuant à sangloter, comme si elle ne pouvait pas s'arrêter. Son monde s'est détruit devant elle, son cœur a été piétiné par sa propre famille.

Ils décident à contre-coeur de la laver, ils ne peuvent pas la laisser comme ça, trempée et collante. Chan se porte volontaire, l'ayant déjà vu nue, cela serait moins gênant pour elle, se disait-il. Il se dirige dans la pièce qui semble être la salle de bain avec Lynyeon dans les bras. Une baignoire se trouvait devant eux. Il la pose à terre, et cherche avec le regard une quelconque autorisation à la déshabiller. Il la respectait plus que tout.

Chan : Puis-je ?

Entre deux larmoiement, elle gémit un faible oui. Il tente de simuler que cela le torturait de la voir ainsi. Il se met donc à lui retirer ses vêtements avant de la mettre dans la baignoire, et lance l'eau chaude avec le jet d'eau. Il essaie de son mieux de la laver tout en faisant attention. Au moindre gémissement, il lâche un "ça va, je ne te fais pas mal?". Elle était là en pleurs, dans la baignoire. et il ne pouvait rien faire, ça le tuait.

Une fois lavée, et habillée d'un pyjama propre que Minho a trouvé dans son placard, ils essaient de la coucher dans son lit en la rassurant du mieux qu'ils pouvaient. Chan se tenait du côté droit du lit en caressant le dos de Lynyeon, il essayait de transmettre tout son amour pour elle à travers ce toucher timide mais chaleureux. Minho était assis face à elle, lui tenant la main, il lui chuchotait des mots rassurants. La présence et les gestes des deux hommes calmèrent doucement les pleurs de Lynyeon.

Quand elle semblait s'endormir, ils voulaient partir pour la laisser dormir tranquillement. Mais elle retenait la main de Minho, le fixant d'un air suppliant.

Lynyeon : Restez avec moi...

Leurs regards se croisent, confus par la demande de cette dernière. Ils l'acceptent sans dire un mot, ils s'allongent donc chacun d'un côté de Lynyeon de sorte qu'elle soit au milieu des deux. Les mains et bras chauds des hommes réchauffent le corps de Lynyeon qui finit par s'endormir. Rassurée de ne pas être seule, rassurée d'avoir quelqu'un qui prenait soin d'elle.

A ce moment-là, ils se mettent d'accord à l'union, ils se devaient d'être là pour elle, les deux hommes qu'elle aimait. C'était peut être comme ça que cela devait se passer. Tous les trois ensemble.