04 / Cintre

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Point de vue de Dunevaëlle

Lundi...

Mardi...

Samedi...

Mercredi...

Dimanche...

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là. Je ne me retrouve plus dans le temps. Je suis dans une pièce très sombre. C'est tout ce que je sais pour le moment. J'ai eu très peu d'intéractions avec l'extérieur. Uniquement pour me donner du pain rassis et de l'eau pour me nourrir. Je ne sais pas depuis quand je n'ai pas revu la lumière du jour, ça doit faire seulement quelques jours alors que j'ai l'impression que ça fait des mois.

Nous avons roulé un long moment avant de s'arrêter. Je dirais bien un jour ou deux. A chaque fois ils faisaient de courts arrêts pour changer de conducteur. J'ai aussi senti, plusieurs fois, des mains me caresser partout sur le corps, surtout mes cuisses. De manières plus ou moins démonstratives de leurs attentions à mon égard. Ça m'a dégoûté au plus haut point.

Ça doit faire plusieurs jours que nous sommes arrivés là. Mais je sens que ce n'est pas la fin de mon périple. Cet homme m'a emmené sans aucune raison que j'aurais pu connaître et pourtant on aurait dit que c'était bel et bien moi qu'il voulait embarquer. Autrement je pense qu'il aurait pu prendre n'importe qui autour de nous. Tellement de gens étaient à l'extérieur à ce moment. De plus, nous nous étions déjà croisés avant.

Plusieurs fois j'ai entendu un accent méxicain, certains parlaient en Espagnol. Bref je ne m'y connais pas trop mais ils sont étrangers. Ce qui fait que je ne comprends quasiment rien à leur conversation. Une fois à l'arrêt total, j'ai été agrippée fortement par le bras et l'on m'a entraînée dans des escaliers. Ainsi que dans un dédale de couloirs. J'ai faillis à plusieurs moment me casser clairement la gueule, je dois avoir des marques sur les poignets tellement ils les ont serrés fortement. Arrivés à destination ils ont retiré mes liens et m'ont balancés violemment dans cette pièce où je n'ai toujours pas bouger, ma tête a violemment cognée contre le mur en face et j'ai senti du sang couler le long de ma joue.

C'est alors que j'attends que la porte s'ouvre et la lumière qui parvient à mes yeux m'aveugle rapidement. Je ferme brusquement les yeux et tente de reculer dans la pièce, j'ai peur de l'endroit où je me trouve.

- Holà ! tesoro, comment vas tu aujourd'hui ? (Bonjour trésor)

Les yeux toujours fermés, je ne vois pas l'homme en face de moi et ne lui répond pas.

- Réponds-moi ! Il hurle.

Je me recroqueville. Lorsque je suis soudainement projeté contre le mur derrière moi. J'hurle de douleur quand il revient à la charge et me mettant plusieurs coups de pieds dans le ventre. Je repense à l'épisode de Bryan qui me faisait exactement la même chose.

- Tu ne veux pas me parler... alors tu crieras je vais t'y forcer tu vas voir.

Il attrape sauvagement mes poignets et les plaques au-dessus de ma tête de façon à ce que je me retrouve sur le dos, lui sur moi. Je l'observe attentivement quelques secondes. Il est très bronzé et ses cheveux sont noir jais, tellement qu'on pourrait les confondre avec du charbon.

- Crois moi tesoro tu vas regretter d'être là. (trésor)

Je n'y comprends absolument plus rien, je n'ai strictement aucune envie d'être ici avec eux. Il est très musclé et a l'air tellement puissant que je pense qu'il me casserait juste en me mettant une pichenette. Il porte un t-shirt noir à manche courte ainsi qu'un pantalon noir.

Bienvenue au club du noir !

La ferme ! Je remarque rapidement un tatouage sur son avant bras, c'est une tête de mort par laquelle sort un serpent. en dessous est écrit en lettres manuscrites "Los mexicanos".

Dunevaëlle [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant