16. Silenzio

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Giulia

« La tête dans les nuages » représente bien ma situation, non seulement, j'ai une vue splendide sur la beauté du ciel, mais mes pensées veulent me transporter dans un autre monde.

Nous sommes dans cet avion depuis au moins deux heures, deux heures de cauchemars.

Je ne m'abaisse pas pour arriver à mes fins et je ne me livre pas à la prostitution, mais il ne semble pas bien comprendre la définition de pute. Je me promets donc une chose, qu'il comprenne le sens de ce mot avec de l'expérience, mon expérience. Néréo, tu te soumettras et me supplieras d'être avec toi, tu seras définitivement dominé et à ce moment-là, tu feras tout pour m'avoir. Tu t'abaisseras pour moi...tu deviendras, ma pute.

" Nous arrivons à destination de Mexico, attachez vos ceintures..."

Je contemple une dernière fois les nuages qui sont le symbole de la quête. La quête de la dangereuse séduction à Mexico malgré ma rancune terrible. Après avoir enfin atterris, je me détache et descends en passant devant lui mais sa main agrippe mon bras et m'arrête dans les escaliers.

Mon visage se tourne et lui lance un regard noir avant que mes yeux s'abaissent sur une bague de fiançailles qu'il me tend, accompagnée d'un sourire provocant. Quand il tente de prendre ma main afin de me l'enfiler, je lui arrache la bague de ses doigts et je la mets seule. Quoi de mieux que de se fiancer à soi-même ?

En me tournant et descendant le reste des escaliers, un jeune homme vient à nous, il doit avoir dix-huit ou dix-neuf ans. Il est plutôt grand en taille et a le teint bronzé avec des cheveux mi-longs noirs qui virevoltent à cause du vent.

- ¡Hola, tío! Me alegro de verte. (Salut, mec ! Content de te voir.) Sourit-il en serrant la main de l'abrutis qui est d'ailleurs tellement proche de moi que son épaule me frôle.

Je m'écarte de lui, prise de dégoût puis le garçon pose son regard sur moi et écarquille fortement les yeux.

- ¡Vaya! Encantada, señorita, supongo que eres la afortunada (Wow ! Enchantée, mademoiselle, je suppose que vous êtes la chanceuse) me m'accueille-t-il radieusement.

- Laisse tomber Juan elle ne comprend pas ce que tu chantes, répond-t-il à ma place.

Je rends le sourire à "Juan" tout en répondant :

- Creo que mi compañero se está volviendo un poco tonto, estoy encantada de conocerte (Je pense que mon partenaire devient un peu stupide, je suis ravie de te rencontrer.)

Juan laisse échapper un léger rire dans son poing puis me lance un clin d'œil, mais son teint devient légèrement pâle quand Néréo lui attrape vivement la gorge.

- Tiens-toi très loin de ma fiancée Juan, c'est un ordre.

Sentant son cou de plus en plus serré, il secoue vivement la tête. Juan retombe sur le sol complétement épuisé et crache tous ses poumons en se tenant de ses deux mains sur le sol, sûrement brûlant. Mauvais souvenir.

Néréo l'enjambe et prend ma main pour avancer. Je n'aime pas du tout son comportement depuis hier soir, il faudrait sûrement lui rappeler que nous sommes à égalité et qu'il ne vaut pas mieux que moi.

Mon visage se tourne vers le pauvre jeune homme qui tente de reprendre ses esprits tout essayant de quitter l'emprise du blaireau que je me traine, mais ça cause l'effet inverse, je ne sens plus mon sang circuler et en plus, il me lance un regard mauvais au-dessus de son épaule. Quel culot.

Je lui enfonce donc mes ongles pour qu'il me lâche. Ça ne fonctionne pas pour autant, mais du sang coule doucement sur nos mains liées.

Néréo s'arrête me laissant le temps de me mettre à côté de lui puis me lâche brusquement, se tourne et prend mon visage en coupe puis rapproche son visage de mon oreille.

Mafia Segreta (première partie réécriture : 01/11) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant