Mafia Segreta (première partie réécriture : 01/11)

19. Donne

Giulia

La porte s'ouvre en grand. Noah et Gabriel habillés tout deux d'un costume blanc et juste devant, entre les deux, Suzie, portant une robe blanche et moulante, avec un long manteau en fourrure blanc comme la neige. Un rouge à lèvre couleur bordeaux et une coiffure, splendide. Ses cheveux sont légèrement ondulés.

Suzie a le bras en l'air, tenant un flingue. Je comprends assez vite que le tire provient d'elle.

- Holà ! Sourit-elle en tirant sur un garde de Luis, qui tenait en jauge Néréo. Elle descend le haut de son manteau jusqu'à ses épaules et monte d'un seul coup sur la table en verre.

Noah et Gabriel viennent s'installer sur les chaises. Gabriel vient piquer une olive et la balance dans sa bouche tout en tendant sa main vers la femme, posée près de lui, mais sa réponse est plus que claire puisqu'elle lui lance un regard mauvais.

- Luis, reprend Suzie en avançant et dégageant toute la vaisselle sur la table à l'aide de ses talons et prend une cerise, qu'elle pose doucement sur sa langue. Quel plaisir de te revoir ainsi que ta...femme.

La vaisselle provoque un fracas énorme sur le sol.  Néréo, lui, fout un coup dans le ventre du garde et lui tire dessus. Il frotte frénétiquement son t-shirt et vient se poser à côté de la fameuse femme, le sourire aux lèvres.

- Tu as raconté à notre chère Lisa notre...liaison ? Demande-t-elle en se tournant vers l'espagnol.

Luis est figé, la mâchoire contractée.

- On va discuter calmement d'accord, descends de là, Suzie, ordonne-t-il en jetant un œil à sa femme qui m'a l'air de monter au quart de tour.

- Plutôt, notre fausse liaison, tu n'as tout de même pas cru que je m'intéresserais à un homme comme... comme toi ? Dit-elle en posant sa main sur son cœur théâtralement après avoir rigolé à gorge déployée puis elle lève son bras et tire sur le lustre qui orne la salle à manger.

Il tombe violemment sur la table en verre qui s'effondre sous ses talons, mais elle amortie la chute sans problème en soufflant sur le bout de son flingue qui laisse échapper de la fumée.

Je croise mes jambes et allume une clope, admirative de la scène, constatant à la fois, l'état déplorable de la salle à manger, des cadavres sur le sol et les résidents de cette villa qui sont dans l'incapacité de dire quoi que ce soit.

- Rappelez-moi les garçons, ils ne nous avaient pas trahis ? Si, je crois bien moi.

Les garçons rigolent face au numéro impressionnant de Suzie et de mon côté, Je laisse la fumée inonder la pièce, prenant un verre de vin à la main et lui faisant signe de taper mon verre contre le sien en signe de toast. Elle me sourit, rend mon toast de son verre imaginaire puis reprend son visage fermé quand elle se met face à Lisa.

- Sombre conne, elle lui envoie une gifle qui résonne dans toute la pièce.

Suzie retire son manteau qu'elle balance sur la femme, fait le tour de la chaise et vient poser ses mains sur ses épaules. Mais madame, vous n'êtes pas si naïve que ça, et jusqu'ici, elle a très bien caché son jeu. Je ne sais pas si je dois la vénérer ou la craindre à ce moment-là.

- Ma Lisa...c'est très mal le mensonge, tu le sais ça ? S'extase-t-elle pose le flingue sur sa tempe.

La femme tremble, mais ne dit rien pour autant. Luis fait un pas vers l'avant, mais les garçons se lèvent instinctivement. Noah s'approche de lui en jouant avec son couteau et le menace de l'envoyer dans son ventre, un sourire narquois aux lèvres

- Qu'est-ce que vous voulez putain, crache Luis.

Je sens du mouvement derrière ma chaise, me tourne puis secoue la tête épuisée. L'homme est en train d'agoniser sur le sol. Mon regard joint le corps de Néréo qui sort un papier de sa poche de pantalon puis s'approche vers le vieil homme et lui tend.