23. Sconosciuto

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Giulia

Dans le dressing de Suzie, nous installons mes vêtements correctement depuis deux bonnes heures déjà, tout en débattant sur la couleur qui nous va le mieux au teint, et sans hésitation :

- Le noir est une valeur sûre, finissons par conclure.

Tout en mettant mes derniers bijoux dans un boîte, nous sautons sur le lit, complétement épuisées.

- Tu sais, commence-t-elle en fixant le plafond. Tu vas finir par savoir que je n'aime pas beaucoup perdre mon temps, quand il s'agit du travail.

Je la laisse s'exprimer en regardant le lustre au-dessus de nous. En vérité, je suis exactement pareille. Devoir tourner autour du pot alors qu'il suffirait de le faire dans l'immédiat, me semble d'une perte de temps et d'une fatigue infinie.

- On va négocier et chercher la cargaison ce soir, me prévient-elle sans tact.

- Tu veux tout faire en une soirée ?

Elle se redresse à son tour et hoche vivement la tête en me tendant sa main, que je la lui serre en nous donnant une sorte de défi.

- Reste ici, je reviens, se lève-t-elle pour aller fouiller dans une armoire. Suzie balance plusieurs sous-vêtements avant de difficilement pousser et prendre une énorme mallette bordeaux.

Elle traine la mallette sur le sol avant de la relever et la poser lourdement sur le lit qui crée une petite fente tellement le poids est important. Suzie l'ouvre et laisse place à de nombreux glocks de toutes les sortes. Je relève doucement ma tête et lui offre un sourire en coin.

Ma main se tend pour prendre le flingue orné de diamants. De son côté, elle prend le rose fuchsia mais il y en a plein d'autres comme ceux en plumes blancs ou rouge sang.

- Je t'ai déjà dit que t'étais complètement folle ? Avoué-je en faisant tourner l'arme sur mon index. Ce ne sont pas de armes lambda, elles sont de grandes qualités.

Suzie rigole, tend son bras et tire en harmonie avec la musique puis elle prend ensuite mon bras et m'emmène dans une autre pièce. Un deuxième dressing. Mais cette femme est empli de surprise et si elle m'avouait qu'elle avait un jour sauté en parachute, je ne serais pas surprise.

- Choisis ta tenue pour ce soir, tire-t-elle les grandes portes en verres coulissantes, j'opterais pour du sombre personnellement, me guide-t-elle en sortant quelques cintres.

Elle s'installe sur un grand fauteuil en velours et m'invite à prendre plusieurs tenues et de rentre dans sa cabine d'essayage. Comment dire que ce n'est pas une simple cabine, non, elle contient un énorme miroir orné de led rose, des photos photomatons accrochés de partout, sur le miroir des mots sont inscrits et des murs pailletés.

Mon visage s'approche d'une photo, où on y voit le groupe de quatre serré comme tout dans la cabine mais alors, je me rends que c'est cette-ci. Je tourne autour de moi et me rends compte qu'une caméra est incrustée pour prendre une photo comme toutes celles accrochés, puis écran s'affiche et une chaise sort du mur. Je n'ai jamais vu un truc pareil.

Bien trop intrigué, je m'assois sur la chaise, et lance le compteur pour prendre une photo. Une où je vise mon arme vers la caméra, une où je fais un doigt en tirant la langue, une autre où je me mets de profil en soufflant sur mon arme et lors de la dernière qui prend du temps à se lancer, je pense à tout ce qui m'attend après et le « click » s'enclenche. On m'y voit penser, le visage fermé, les traits durcis. Je ressemble réellement à ça alors quand je pense ?

- Giulia ? Tout va bien ?

Activement, je lui réponds positivement et enfile la première tenue pour éviter de la trop faire patienter. J'ai opté pour un corset en dentelle noir, un pantalon en cuir ample et des escarpins singblack puis j'ouvre les rideaux et commence m'avancer vers Suzie. Elle relève les yeux de son téléphone puis Suzie se lève et me fait la révérence.

Mafia Segreta (première partie réécriture : 01/11) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant