31. Pericolosa

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Giulia

Je me réveille lentement et pose ma main sur mon front. Fichu mal de crâne qui me suit depuis des semaines à chacun de mes réveils. Où suis-je ?

Sentant quelque chose d'inhabituel collé sur mon front, je prends en main le papier en main et y lit "Pinocchio" puis je retourne le post-it dans l'incompréhension.

- "Regardes en face de toi" lis-je à voix haute, constatant que ce n'est pas la même écriture.

Mes yeux croisent les siens, et me remémorent tous les événements de la vieille. Je me redresse vivement sur mes coudes et analyse la pièce en entier puis reviens sur lui. Mais il était censé être dans le coma !

Il est assis sur le fauteuil d'en face avec un ensemble de jogging noir, un sourire triomphant plaqué sur son visage. Je me rends vite compte que je suis sur le lit d'hôpital, et qu'il n'a pas l'air blessé.

- Si, je me suis vraiment pris la balle cette fois, souffle-t-il de sa voix rauque.

Son bandage apparaît quand Néréo relève sa manche, laissant apparaître tous ses tatouages.

- Très bien visée, Rosa.

Je me décompose et pose mes pieds sur le sol, je mets ma tête entre mes mains complètement épuisée de ce merdier dont je ne suis pas la cause.

- Je n'ai pas tiré, j'avoue en tournant ma tête pour lui faire face.

Nos regards se défient un instant puis il m'envoie des vêtements et une trousse de toilette. Qu'est-ce qu'on ferait sans Suzie ? Je me dirige dans la minuscule salle de bain et fais tout ce qu'il faut. Je me fais une couette haute ne supportant plus mes cheveux, et enfile l'ensemble noir.

Quand je sors de celle-ci, il me regarde de haut en bas en fronçant les sourcils.

- Quelle horreur, on dirait un vieux couple, je me plains.

- Oh, arrête, tu en rêves, rigole-t-il légèrement.

- Quel cauchemar ! Je réponds au plus vite en lui balançant la trousse qu'il réceptionne tout aussitôt d'une main.

Il se lève et prend son sac de sport.

- On s'en va.

Je hausse un sourcil, surprise, mais m'approche rapidement de la porte de la chambre pour sortir de cette ambiance anxiogène. Je déteste les hôpitaux.

Une fois sorti, je m'installe dans l'Audi mettant les lunettes de soleil Versace de Suzie. Un bon moment passe sans qu'il ne démarre puis je finis par me tourner pour lui faire face.

- Tu n'as pas quelque chose à me dire ? Commence-t-il.

Je pose ma tête sur la vitre, inspire un bon coup et secoue la tête négativement. Sa main ornée de tatouages, se pose sur ma nuque laissant un long frisson me parcourir.

- Je crois que si, moi, susurre-t-il dans mon oreille.

Je tourne mon visage. Nos nez se frôlent puis je recule, essayant de savoir ce qu'il cherche. Néréo recule à son tour et m'analyse entièrement avant de démarrer.

Le début berce dans le silence avant qu'une personne n'appelle sur son tableau de bord.

- Comment va ton bras ? Suzie.

- Bien, mais je suis malheureusement avec Giulia.

- Oh mon chat ! Ça va ? Pas trop fatiguée d'être avec cet emmerdeur ? Ne t'inquiète pas, on se voit bientôt, vous devez rentrer après-demain normalement.

Mafia Segreta (première partie réécriture : 01/11) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant