Mafia Segreta (première partie réécriture : 01/11)

28. Inizio

Giulia

Des voix et des pas résonnent. Il fait tellement froid ici. Mais où suis-je ? Mes yeux s'ouvrent doucement. Je touche plusieurs fois le sol glacé. Ça pue le fer.

J'ai un mal de crâne monstrueux.

- Tu te réveilles enfin, Rosa ?

Je sursaute à l'entente de sa voix qui résonne, cherchant autour de moi et ne le trouvant nulle part. Des gouttes résonnent en écho dans une...cellule ! Bordel, les évènements de la veille me reviennent en tête.

Malgré le noir total, une fine lumière passe à travers une petite fenêtre me permettant de croiser ses yeux clairs.

- Qu'est-ce qu'ils nous veulent, Néréo ? Demandé-je agacé.

Sentant du mouvement, je comprends alors qu'il se lève et pose ses mains sur les barreaux.

- On se fout bien de ce qu'ils veulent, on doit aller parler à leur putain de responsable et plutôt vite si on ne veut pas finir comme le grand nombre de personnes qui sont mortes ici.

Bien évidemment, je savais bien que Néréo savait bien ce qu'il faisait car sans aucun doute, nous aurions pu les tuer et partir au plus vite, mais non, bien sûr il faut compliquer les choses.

- Tu sais très bien que ce ne sera pas aussi simple, soufflé-je. On va devoir passer par la case-

- Torture. Me coupe-t-il d'un ton sec. Je suis au courant, merci.

FLASHBACK

« Je tremble sur le sol, en boule. Mes mains maintiennent ma tête, ma respiration est saccadée. Je sens mes plaies me brûler et consumer mon corps empli de bleus.

- Pardon, ma fille... Pardon. »

Néréo tourne en rond dans sa cellule. Je vois bien qu'il y a quelque chose qui ne me dit pas.

- Qu'est-ce-

- Ils sont russes, bordel, crache-t-il. On ne comprend pas un mot de ce qu'ils disent.

- Qui « on » ? Non mais Néréo, en Californie, vous n'apprenez pas à maîtriser plusieurs langues ?

C'est un bon point que mon père a, il sait parler un grand nombre de langue et peut donc négocier avec les plus grands et les plus craints.

- Tu parles ru-

Je pose mon index sur mes lèvres au cas où ils pourraient nous comprendre puis pose mon crâne contre le mur, face à lui.

- Giulia, ils ne devraient pas tarder. Je connais ce type de gars et s'ils peuvent te tuer à mains nues... Ils le feront.

Je rigole face à son manque de connaissance envers moi. A quoi bon kidnapper une personne quand nous ne savons pas ses capacités ?

- Tu me surprends quelques fois, commencé-je. Ce qu'ils vont faire n'est pas égal à ce que j'ai vécu.

Un silence emprisonne la pièce. La prochaine fois je ferais mieux de me taire pour éviter qu'il veuille creuser.

- Très bien, je ne sais pas comment on va se débrouiller, mais va falloir qu'on dégage vite d'ici, râle-t-il en tentant de trouver une solution pour ouvrir sa cellule.

- Donc, concrètement, nous sommes en Russie ?

Il rive son regard sur mes iris. Mais comment ont-ils pu nous envoyer aussi loin ? Qu'est-ce qu'ils mettent pour qu'on s'endorme aussi lourdement ?

La porte grince. Des pas retentissent dans les escaliers. Je me relève automatiquement, et m'avance vers les barreaux.

- Putain, Giulia, chuchote Néréo.