•Chapitre 2

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Si j'avais su que les trois semaines qui venaient de passer seraient si longues, j'aurais demandé à ce qu'on installe une télévision dans ma chambre.

J'avais toujours ma béquille pour marcher puisque ce n'était pas si facile de réapprendre à mettre un pied devant l'autre.

Et même si maintenant j'étais dans une chambre qui s'avérait être la mienne pour toujours, je n'avais croisé absolument personne à part mon père, l'infirmière qui s'occupait de moi et quelques gardes dans les couloirs qui surveillaient les alentours.

— Aujourd'hui ma fille, tu vas rencontrer les enfants et mes employés.

Je souriais, contente de pouvoir enfin parler avec d'autres personnes que les seuls que j'avais côtoyé pendant trois semaines.

Je me levai et pris ma béquille pour le suivre dans le couloir.

— Ici c'est la salle arc-en-ciel. C'est l'endroit où les enfants profitent de jouer quand ils en ont l'occasion. Sinon ils sont dans leurs chambres. Tu verras elles ont toutes leurs numéros attribués sur le haut de la porte. Si tu en cherche un, ce sera plus facile de le trouver.

Il ouvrit deux grandes portes qui donnaient accès à une salle très éclairée et pleine d'enfants. Tous le crâne rasé, et tous jouaient. Enfin jusqu'à ce qu'ils voient mon père.

Ils se sont rangés en ligne sur les côtés de la porte près de nous sans un seul mot.

Seul une personne n'avait pas pris place avec eux. Il semblait plus âgé, ses cheveux blonds retombaient un peu sur son visage et un sourire ne quittait pas ses lèvres.

J'étais toujours perplexe sur le travail de mon père mais les enfants ne semblaient pas en mauvaise forme.

— Bonjour les enfants.

— Bonjour papa, disent-ils tous ensemble.

Papa ? Alors eux aussi considéraient mon père comme le leur ?

Je savais que j'étais la seule vraie fille du docteur Brenner mais je n'avais aucune idée que les enfants présents dans le laboratoire l'appelaient de la même façon que je l'appelais, moi.

C'était flippant.

— Sept, tu peux ouvrir la porte s'il te plait.

L'un des enfants se rapprocha et ouvrit la porte derrière moi.

Je les regardais avancer un par un à la suite de mon père.

Mes pieds ne voulaient plus bouger. J'étais totalement perdue. C'était trop compliqué pour une première journée.

— Ils vont dans la salle d'entraînement. Tu viens ?

— Euh... oui.

Je suivis le blond qui me souriait.

Il marchait derrière les enfants sûrement pour vérifier qu'aucun d'entre eux ne s'échappe comme l'a fait huit.

Ça me fait quand même mal au coeur que tous ces enfants n'ai pas de réel prénom.

— C'est quoi l'entraînement ?

— Ce n'est pas la même chose tous les jours. Ça dépend de l'humeur de Papa.

— Alors toi aussi tu l'appelles Papa ?

— C'est le père de tout le monde dans ce laboratoire. Je pensais que tu étais au courant.

— Enfaite non. Je viens de me réveiller d'un coma de cinq ans et j'ai perdue la mémoire. Je devais m'y connaître dans ce qui se passe ici mais j'ai tout oublié.

Strange Girl: the destiny [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant