Strange Girl: the destiny [Tome 1]

•Chapitre 8

J'étais assise à une table seule, la tête complètement ailleurs dans mes pensées.

Quelqu'un avait posé une couverture sur mes épaules mais j'étais tellement perdue à repenser à ce qui venait de se passer que je n'avais pas eu le temps de voir qui l'avait fait.

J'avais tellement peur.

Mon père s'installa devant moi avec Peter mais même si je le regardais parler mes oreilles n'écoutaient pas du tout.

J'étais totalement ailleurs.

Mes yeux étaient remplis de larmes qui ne demandaient qu'à être versées.

Je me sentais tellement mal.

— Lovely ?

Je me relevais soudainement le regard toujours sur mon père qui s'était lui aussi levé.

Sa main se posa sur mon épaule mais j'avais tellement peur que je me dégageais immédiatement.

— Me touche pas s'il te plait.

Ma voix était à peine audible.

— Écoute moi, essaye de te calmer. Tout va bien se passer on va régler ça.

— Régler quoi ?

— Lovely...

— RÉGLER QUOI ?

Une nouvelle fois des larmes silencieuses dévalèrent mes joues.

Je tournais les talons mais ma fuite ne fut pas une grande réussite puisque les bras de mon père m'entourèrent ne me laissant pas la possibilité de bouger.

Je me débattais du mieux que je pouvais en hurlant.

Ma peur devenait insoutenable. Il se passait beaucoup trop de choses, mon mental en prenait un coup.

— Lâche moi. Tu me fais peur. Papa lâche moi !

Il retira ses bras de mon corps et comme si la créature était de retour, je me trainais sur les fesses jusqu'à taper mon dos contre un mur.

J'avais les mains qui tremblaient tellement que je n'étais pas capable de faire un mouvement normal.

Je passais nerveusement mes mains dans mes cheveux essayant de calmer mon corps et ma peur mais c'était peine perdue.

Peter se rapprocha et sans même essayer de me toucher, il tentait de me calmer.

— Essaye de te calmer. Respire lentement. Fais comme moi.

J'essayais de suivre sa respiration du mieux que je pouvais alors finalement il arriva à prendre mes mains dans les siennes.

Son regard toujours planté dans le mien.

— On va aller dormir d'accord ? Je pense que
tu en as bien besoin.

Il m'aida à me relever et me fis aller jusqu'à ma chambre.

Ça me paraissait durer une éternité.

— Me laisse pas toute seule s'il te plait.

Peter me regarda un moment avant de sourire et s'installer sur le bout de mon lit.

— J'arriverais jamais à dormir, fis-je en fixant le plafond. Qu'est ce que c'était ?

— Le Démogorgon.

Je lançais un coup d'œil vers lui pour lui faire comprendre que je n'avais aucune idée de ce que c'était.

— Ce que tu as vu, ça s'appelle un démogorgon.