Strange Girl: the destiny [Tome 1]

•Chapitre 13

Le bruit des gouttes d'eau tombant sur le sol ne s'arrêtait plus, ma tête allait bientôt exploser si je restais une seconde de plus ici.

Mon corps ne demandait pas plus que de pouvoir allait se poser dans un lit espérant trouver du réconfort dans le sommeil.

Pourtant je le trouvais dans cette si petite pièce froide et complètement plongée dans le noir total.

Je n'avais plus aucune notion du temps mais il me semblait que cela faisait plusieurs jours que je n'avais pas mis un pied en dehors de cette endroit.

Je n'avais pas pris de douche, je n'avais que très peu mangé, quelqu'un avait coupé mes cheveux pour qu'ils m'arrivent juste en dessous de la mâchoire.

Je n'avais plus rien.

Plus de tristesse, plus de colère, plus de joie, plus de peur, plus de dégoût, plus rien. Plus aucune émotion ne sortait.

J'étais vide.

Après mon malaise quand j'ai essayé de sauver Peter, je me suis immédiatement retrouvée ici. Sans aucune explication. Enfin
jusqu'à ce que Papa ne vienne me contempler dans l'encadrement de cette énorme porte incapable à ouvrir.

J'avais perdu toute ma force pour sauver Peter. Et je n'avais pas perdu que ça, ma liberté, Papa me l'avait aussi enlevé.

Mes blessures causées par moi-même n'ont jamais été soignées depuis ce jour là.

Seulement, quand je pensais encore et encore que je ne sortirais jamais de cette pièce, le bruit d'une clé dans la serrure me perturba.

La porte s'ouvrît si lentement que je voulais l'a poussé moi-même pour aller plus vite.

— Bonjour Zéro.

Mon expression ne changeait pas. Toujours le regard vide d'émotion.

Mon père ordonna aux gardiens de m'aider à me relever.

Je tenais difficilement sur mes jambes mais je n'avais pas vraiment le choix.

Ils me conduisirent jusqu'à ce qui était ma chambre.

Tout avait été retiré, plus aucun des dessins que les enfants m'avaient offert ne se trouvaient sur mon mur. Les meubles étaient vides et mon lit ne comportait plus de draps.

Je n'avais qu'une envie : pleurer.

Mais durant cette période où j'étais enfermée seule, j'avais décidé que plus jamais une seule larme ne coulerait sur mes joues. Plus aucune ne pourront sortir de mes yeux.

J'avais effacé mes émotions.

— Prend une douche et met ça. Tu vas aller faire un tour dans la salle arc-en-ciel aujourd'hui.

Il sortit sans plus d'explications de la chambre et je me laissais tomber sur le sol quelques secondes cherchant à comprendre réellement ma vie entière.

J'entrais dans cette petite salle de bain et me devait de lutter pour ne pas avoir une crise d'angoisse.

Petit.

Sombre.

Clos.

J'espérais ne plus avoir à retourner dans cette pièce qui n'en est pas une.

Mon cœur battait à tout rompre pendant que l'eau brûlante coulait sur mon corps.

Je n'avais jamais ressentie autant de plaisir à prendre une simple douche.

J'étais de nouveau propre quand j'enfilais un simple jean noir et un tee-shirt de la même couleur.

Mon père entra de nouveau dans la chambre et me pris par le bras pour me traîner devant les portes de la salle arc-en-ciel.