Strange Girl: the destiny [Tome 1]

•Chapitre 32

— Je ferais tout pour que le docteur Brenner change d'avis. Tu n'iras pas dedans Lovely.

— Je t'en pris Sam. Je veux juste voir quelqu'un.

— Peter.

Je hochai positivement la tête quand il mit ses mains sur mes épaules et planta ses yeux dans les miens.

— Je vais te dire une vérité qui blesse Lovely. Peter est mort depuis plusieurs années déjà. Et tu le sais très bien au fond de toi. Mais ton cœur a mal alors il cherche à trouver tout les moyens pour revoir celui que tu aimes au point de mêler ta tête à tout ça et te faire croire certaines choses qui ne sont pas réelles. Tu es en train de te blesser mentalement sur quelque chose qui n'apparaîtra plus jamais.

Ses paroles étaient blessantes mais il m'avait prévenu. Et il avait raison.

Malheureusement quand on ressent la même chose que moi, c'est impossible de changer d'avis. Tout pourrait être un moyen de revenir en arrière quelques secondes, seulement quelques petites secondes.

— Je veux juste, pouvoir me rappeler de lui.

Les larmes menaçaient de couler alors Sam commençait à avoir pitié de moi.

Il me prit dans ses bras et souffla.

— Je refuse que tu passes plus d'une heure là-bas. Je te réveillerais et tu n'auras pas le choix.

Finalement il acceptait de me laisser y aller.

En fait, je me contredisais moi-même. Mais l'idée de finalement pouvoir être de nouveau en contact avec lui me poussait à vouloir le faire.

Je courais jusqu'au bureau de mon père et frappai à plusieurs reprises contre la porte.

Il me laissait entrer mais ne m'accordait pas la moindre attention, trop plongé dans ses notes qui concernaient sûrement Jane.

La jalousie augmentait quand je le voyais agir de cette façon avec elle et pas moi.

C'était mon père à moi. Et même si il avait fait des choses impardonnables, il devrait se rattraper plutôt que m'ignorer.

— Je veux aller le voir.

— D'accord. Je t'y emmènerai quand Onze en sera sortie.

Ses yeux n'avaient pas rencontré les miens une seule fois.

J'avais envie de lui hurler tout ce que je ressentais mais à la place je me suis calmement assise sur le siège en face de lui.

— Regarde moi.

— Je suis occupé Zéro.

— Papa !

Il arrêtait finalement ce qu'il faisait et me regarda en posant son stylo violemment contre son bureau.

Je ne parlais pas mais j'espérais que mes yeux le fassent pour moi.

Cependant mon père semblait perdre patience devant moi.

— C'est moi qui devrais t'en vouloir alors tu n'as pas le droit de me traiter comme si je n'étais rien.

Il haussa les sourcils et un instant passait pendant lequel il ne fit rien. Puis il bougea pour attraper un papier dans l'un des tiroirs de son bureau et me le tendre.

— Tu oublies peut-être que tu m'as laissé seul dans le laboratoire à Hawkins alors que je te demandais de l'aide.

— Tu m'avais enfermé !

— Je l'ai fait pour te protéger !

— Mais de quoi est ce que tu voulais me protéger ?

— D'Henry !