•Chapitre 21

213 20 12
                                    

Être seule dehors devait sûrement être quelque chose que j'adorais même si ça n'arrivait pas souvent.

J'avais laisser la voiture dans une ruelle et je marchais entre les maisons depuis une dizaine de minutes.

Le silence régnait partout où j'allais. Seul les bruits d'animaux venaient s'ajouter à certain moment.

Je m'approchais doucement d'une forêt mais ne comptais pas y entrer.

Enfin jusqu'à ce qu'un bruit attire mon attention.

J'avais tourné la tête aussi vite que la chose qui venait de passer.

C'était comme si mes pieds avaient décidés d'avancer seuls jusqu'à l'intérieur de cette forêt, j'étais attirée à l'intérieur.

Le sol ne m'aidait vraiment pas à marcher alors il fallait bien que je me tienne aux arbres pour ne pas finir les fesses par terre.

Mais tout mon corps s'arrêta net après avoir vu ce qui était en face de moi un peu plus loin.

Ce n'était pas réel, ça ne pouvait pas être réel.

Je fermais les yeux et repris une respiration calme pensant que c'était ce qui m'arrivait d'habitude mais quand je ré ouvris les yeux, il était toujours là.

Peter.

Il se tenait debout, le visage illuminé par un sourire et sa posture n'avait pas changé depuis deux ans.

J'essayais de le faire partir, encore et encore.

Foutu hallucination.

Deux ans que je supportais de devoir l'avoir devant mes yeux sans pouvoir le toucher ou même lui parler.

Je détestais ces moments où mon cerveau le faisait revenir alors que je savais très bien qu'il n'était pas vraiment là.

Mais ça ne changeait pas le fait que je restais en face de lui sans bouger ne serait-ce que mon petit doigt.

Je voulais que ce soit réel. J'avais envie qu'il soit vraiment là. J'avais besoin, qu'il soit vraiment là.

Je voulais continuer à pouvoir le regarder comme ça pendant des heures rien que pour apaiser ma peine qui ne faisait qu'augmenter de jours en jours.

Je levai les yeux au ciel espérant faire disparaître les larmes qui menaçaient de couler.

Cette fois j'étais sûr que quand je regarderais de nouveau en face de moi, il ne serait plus là.

Mais j'avais tord.

Et j'avais même l'impression qu'il s'était rapproché.

— Putain d'hallucination !

— Qui a dit que c'en était une ?

Sa voix me fit couper la respiration, c'était comme un coup de massue en pleine poitrine.

— Parce que tu parles en plus ? Je suis en train de devenir complètement folle.

Je passais mes mains dans mes cheveux à plusieurs reprises, éloignant mon regard de son visage pour ne pas avoir à espérer.

— Lovely.

— Tait toi. Je t'en supplie, sors juste de ma tête !

Je commençais à pleurer, et les larmes ne se gênèrent plus. Elles coulaient toutes une à une en silence.

Je commençais à avoir du mal à respirer et c'est à ce moment que je me suis rendue compte que j'avais laisser mes médicaments dans mon sac.

Sac qui est actuellement dans la voiture que j'ai laisser très loin de l'endroit où je suis.

Strange Girl: the destiny [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant