Strange Girl: the destiny [Tome 1]

•Chapitre 3

Je me baladais dans les couloirs menant aux chambres des enfants quand Peter apparût devant moi, un sourire au lèvres en m'apercevant.

Je lui rendis son sourire et continuais d'avancer jusqu'à arriver à sa hauteur.

— Tes jambes se rétablissent ?

— J'ai encore du mal à marcher mais ça va un peu mieux oui.

— Je peux te poser une question ?

— Oui ?

— Comment est ce que tu t'ai fait ça ?

— À vrai dire je pourrais pas répondre. J'ai vraiment perdue l'intégralité de ma mémoire alors je n'ai aucune idée de ce qui s'est passé.

Nous continuons d'avancer tout en discutant. C'était calme, les enfants devaient sûrement dormir vu l'heure qu'il était.

— Tu étais dans le coma pendant combien de temps déjà ?

— Cinq ans.

— Cinq ans ? Et tu viens seulement de te réveiller ?

Je hochai positivement la tête.

C'est vrai que cinq ans c'est une très longue période quand on ne se rend pas compte de notre état.

Et je n'ai absolument aucun souvenir de tout ce qui s'est passé à ce moment là. C'est tellement étrange de se dire qu'avant j'avais une vie normale.

— Tu devrais aller dormir. Je suppose que l'infirmière t'as dit de te reposer le plus possible.

Je riais doucement.

— C'est sûrement pas moi qui vais écouter les ordres.

Peter souriait aussi. Il ne faisait que ça depuis que je le connaissais. Son sourire avait l'air de ne pas pouvoir partir de son visage et c'était assez amusant.

Après un moment à discuter encore, je suis retourné dans ma chambre et j'ai finalement réussi à m'endormir.

Puis le lendemain j'ai rejoins la salle arc-en-ciel pour passer du temps avec les enfants.

Mon père ne m'obligeait à rien. J'avais la voix libre sur tout ce que je voulais faire ici. Alors j'en profitais parce que je sais qu'au bout d'un certain temps il finirait par changer d'avis et me donner des ordres.

Pendant que je parlais avec Dix, Peter jouait aux échecs avec Onze et il semblait lui parler en même temps.

Et ce fut quelques coups d'œil de leurs parts vers la caméra qui me fis comprendre que leur conversation ne devait pas être entendue.

Ils devaient sûrement préparer quelque chose dont personne n'était au courant.

L'heure de l'entraînement arriva et nous entrions tous dans une salle vide cette fois.

Les enfants s'étaient mis en ligne contre le mur face à nous et moi je me tenais entre mon père et Peter.

Je n'avais aucune idée de ce qui allait se produire mais si j'avais su j'aurais peut-être essayé d'empêcher ça.

Peter traçait des cercles à la craie sur le sol et deux enfants devaient être l'un en face de l'autre.

Le premier qui fut appelé était Deux. Il se plaçait dans un des cercles et si il le quittait, c'était perdu.

Évidemment le gagnant avait le droit à une heure de plus dans la salle arc-en-ciel alors tous les enfants étaient contents d'essayer.

Mais quand je compris que l'entraînement consistait à pousser les autres hors du cercle quitte à les projeter contre le mur, mon cœur loupa plusieurs battements.