Strange Girl: the destiny [Tome 1]

•Chapitre 27

J'observais la fumée qui émanait du feu que j'avais créé quelques minutes plus tôt.

J'étais seule, assise par terre, ne faisant rien d'autre que penser.

Mes yeux étaient rivés sur l'ampleur que prenait mon feu sans que je n'y fasse rien pour l'en empêcher.

Becky arriva en courant avec ma mère et les deux femmes tentèrent d'éteindre le feu en me hurlant de partir.

Je ne bougeai tellement pas qu'elles se posaient des questions sur mon état et qu'est ce qui avait bien pu me rendre comme ça.

Mais les flammes me fascinaient. Je voulais les regarder toute la journée.

Seulement je fus arrêté dans ma contemplation quand ma mère attrapa mon bras pour me relever et me faire reculer vers l'extérieur du jardin le temps qu'elle termine d'éteindre les flammes avec Becky.

Je tournais les talons et avançais lentement dans la rue.

Quelqu'un se rapprocha de moi en courant et en criant qu'il avait besoin d'aide parce que sa femme était tombée dans les pommes.

Mon visage ne reflétait aucune émotion et j'inclinais même légèrement la tête sur le côté pour faire comprendre que je n'écoutais pas vraiment cet homme.

Il continuait d'hurler sur moi alors au moment où il posa sa main sur mon bras pour me faire aller chez lui, la petite voix dans ma tête résonnait :

— Tue le.

J'inclinais violemment la tête et le cou de l'homme se brisa avant qu'il ne tombe au sol, inconscient.

Peter était cette petite voix, il était le diable sur mon épaule qui confirmait ce que je voulais faire.

Une femme dans la maison en face se mit à crier puisqu'elle venait de voir mon acte.

Je lui souriais, mais pas le sourire mignon, non, le sourire d'un monstre, d'un psychopathe, le mien.

Je continuais ma route dans les rues et enchaînais presque les massacres.

Au point où toute la ville avait vue au moins l'un de mes meurtres.

Et chaque fois que je le faisais, Peter était fière de moi. Et c'était le principal.

Elfe et le groupe apparu devant moi.

— Lovely ? Qu'est ce tu as fait ?

— C'est la petite voix, dans ma tête.

Je posais un doigt sur ma tempe pour ajouter des gestes à mes paroles alors que les larmes dévalaient les joues d'Elfe.

— C'est de ta faute Onze. Tu l'as tué. Il ne méritait pas ça.

— Qui est ce que j'ai tué ?

— PETER !

— Tue là.

Je relevai ma main vers Elfe et son corps se souleva du sol tandis qu'elle peinait à respirer.

Mon sourire ne fit qu'augmenter de secondes en secondes.

Je n'attendais qu'une chose : qu'Elfe paie pour ce qu'elle avait fait à Peter.

Que je rejoigne celui qui contrôlait la petite voix dans ma tête et qui me manquait tant.

Ma tête me brûlait en même temps que je tombais sur le sol.

Quelqu'un venait de me donner un coup sans que je ne m'en rende compte.

Je me relevais les cheveux baignés de sang et les mains aussi.