06 | Teammate

3.4K 135 121
                                    









UNE SEMAINE PLUS TARD






June

Aujourd'hui, ça fait une semaine depuis mon arrivée et j'en ai déjà marre. La seule chose positive qui s'est produite, c'est ma nouvelle amitié avec Kathy. Le reste, c'est de la merde.

Le connard à côté de ma chambre et moi ne nous sommes pas parlé depuis la dernière fois dans les toilettes. Il s'est moqué de moi à la fête et la haine que je ressens pour lui s'est amplifié. C'est pour ça que j'ai décidé que ce serait mieux de l'ignorer.

Aujourd'hui, les gardes nous ont donné une heure de libre avant l'entraînement quotidien. J'en profite pour envoyer des messages à Jacob. Il me fait un bref retour sur sa garde à vue.

Il m'a expliqué que le responsable du kiosque a décidé de porter plainte et donc il y aura un procès. J'ai vraiment peur pour lui, il ne mérite clairement pas d'aller en prison.

Ce n'est pas lui le fautif.

Il n'y a qu'une seule façon d'éviter ça.

Dire toute la vérité.

Peu importe les conséquences.





°°°



Une demie-heure plus tard, je décide de descendre pour prendre un peu d'air frais.

J'ai l'impression que depuis que je suis arrivée ici, il n'arrête pas de faire moche dehors, je me demande sérieusement si la météo n'est pas liée à mon état d'esprit, Parce qu'on dirait.

Dans ma tête aussi il fait moche.

Je m'assois sur un banc libre dans la cour ; Je me sens comme une vraie prisonnière. Cet endroit est définitivement une prison pour adolescents.

Ça me désespère.

Et quand je repense à la vie que j'avais à la maison avec ma famille, ça me désespère encore plus. À cette heure, Stella est probablement en train d'agir en mère modèle en emmenant son fils au parc de l'autre côté de la rue pendant que papa travaille.

Je pourrais presque croire qu'ils sont heureux de s'être débarrassés de moi.

Je n'étais qu'un poids après tout.

Je ne représente pas une très grande perte.

— Salut joli papillon.

Je reconnais cette voix aguicheuse.

— Tyler ?

— En personne, confirme-t-il en s'asseyant à côté de moi. Qu'est-ce que tu fais ici toute seule ?

— Rien de spécial, je prenais juste un peu d'air.

Il acquiesce avec le même sourire qu'il avait à la fête.

D'ailleurs, après l'avoir quitté, je ne lui ai plus reparlé, nous avons uniquement échangé quelques regards et sourires lorsqu'on se croisait.

— Tu viens d'où sinon ? Ça m'intrigue. Demandé-je afin d'éviter un blanc.

— Je suis sud-américain, Brésilien pour être plus précis et toi ?

— Européenne, ma mère est d'origine britannique et mon père est italien.

— Je vois mieux d'où vient ton charme, bellezza.

Il ne manque vraiment pas d'air.

This boy next to my room |EN FRANÇAIS|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant