28 | Message

1.2K 59 10
                                    






June


J'ai déjà précisé que je me détestais ?
Ah oui, je l'ai fait.

Ça doit faire plus de dix minutes depuis que les gardes ont annoncé l'extension des feu et devinez quoi ? Connor n'est pas là.

J'ai essayé de dormir, en vain, mes pensées sont trop agitées pour se taire. De plus, il n'a toujours pas fini de préparer ses affaires pour le départ demain matin.

Et bon sang, pourquoi je m'inquiète ? Ce gars n'est pas mieux que moi, je sais que je lui ai fait du mal, mais il n'est pas totalement innocent dans cette histoire. Il m'a craché à la figure qu'il me trouvait juste 'assez' et en me comparant à Cynthia.

Plus tôt, quand il est sorti de la pièce, je me suis effondrée en larmes pendant un long moment. J'ai murmuré des insultes silencieuses et j'ai eu l'impression d'être brisée, mais maintenant que je me suis calmée, je me trouve pathétique.

J'ai endurée bien pire qu'une simple dispute et je ne me suis jamais senti aussi vulnérable.

J'ai toujours été une personne très forte, je pouvais supporter la douleur, et me voilà en train de m'affaiblir à cause de cet idiot.

Ça n'a aucun sens parce qu'il n'est même pas important pour moi, il y a peut-être de la tension entre nous, mais c'est purement sexuel.

Pourtant, ça m'a fait mal quand il m'a comparé à elle.

Au fond de moi, je sais que ça n'a pas seulement touché ma fierté.

Ça a aussi touché mon cœur.

Et ça me fout vraiment les nerfs.

Me rendant compte que j'avais de nouveau plongée dans mes pensées, je pousse un soupir en écartant la couverture qui me recouvre. J'en suis arrivé au point où je suis obsédée par lui, même dans mon sommeil, et à mon avis, si je veux vraiment dormir, je dois m'assurer qu'il va bien.

Malheureusement, je ne peux pas sortir de la chambre pour le chercher, mais j'ai toujours mon téléphone avec moi, alors lui envoyer un message serait probablement plus intelligent.

Je me demande où il est...

Malgré moi, peut-être aussi par manque d'idée sur ce que je pourrais lui dire, je remonte dans nos messages jusqu'à en arriver au premier.

Ce n'est pas très long car on s'est pas beaucoup parlé.

Le premier message est de Connor, il dit : "J'ai menti, tes yeux ne sont pas laids." Je souris. Ça date d'il y a plusieurs mois lors de notre réconciliation.

Et ça me fait réaliser que je suis ici depuis vraiment longtemps. J'ai complètement oublié la voix que mon père avait et les mots blessants de ma belle-mère.

Cependant, je n'ai pas oublié le sourire charmant de mon demi-frère, ses fossettes adorables dessinées sur ses joues. Il était tellement mignon.

Je pense qu'il a beaucoup grandi depuis. J'aurais aimé le revoir, et au fond de mon cœur, j'espère qu'il ne m'a pas oublié. Il est le portrait craché de mon père quand il était enfant et innocent.

This boy next to my room |EN FRANÇAIS|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant