This boy next to my room |EN FRANÇAIS|

25 | Stupid

June

Je suis réveillée par une énorme pression qui me bloque la respiration au niveau du ventre; mon esprit est encore un peu secoué et pendant un instant, mon cœur s'arrête de battre.

Où je suis ?

Je reprends lentement mes esprits tandis que mes paupières se déverrouillent, mais à peine ai-je ouvert les yeux qu'ils se plissent à cause luminosité de la pièce. Il fait jour.

Je jette un coup d'œil à mon ventre qui me paraît douteusement lourd.

Le bras de Connor m'encercle.

Il a vraiment dormi ici ?

Les souvenirs de la nuit précédente me reviennent en mémoire comme un flot d'images confuses; ça m'a fait du bien de lui parler, mais même avec ça, je suis toujours embarrassée par notre moment de "plaisir".

Je repasse ces souvenirs dans ma tête en me redressant et en enlevant, au passage, le bras de Connor de ma taille. Il remue légèrement, mais ne se réveille pas.

Il est à peine huit heures du matin, j'avais pris l'habitude de me réveiller trop tôt à cause de la maison de correction, mais visiblement, ici, on nous laisse dormir plus.

J'enfile tranquillement mon pull qui trainait sur le sol mais je déglutis en entendant un grincement provenant du lit où il est.

— Putain...

Je me retourne instantanément vers la voix rauque de Connor.

— Il est quelle heure ? Poursuit-t-il en me regardant.

— Huit heures.

Il soupire d'agacement avant de se lever.

Ok, c'est définitivement plus le même qu'hier.

— Rassure-moi, tu ne vas pas faire comme si de rien n'était ? Lui demandé-je.

— Je pourrais te poser exactement la même question, rétorque-t-il d'un air détaché.

— Je le ferai pas.

— Alors moi non plus. Mais pour l'instant, j'ai envie de pisser, admet-t-il avant de quitter précipitamment la chambre.

...

Une fourchette à la main, je regarde Lorena, une fille que je qualifierais de beaucoup trop bavarde à mon goût, parler de sa prochaine manucure.

Mes yeux sont rivés sur Kat, à côté de moi, qui bredouille des choses incompréhensibles à propos de son monologue.

— Personne ne l'écoute, tu crois qu'elle l'a remarqué ? me chuchote-t-elle.

Je lui assène un léger coup de coude pour lui dire de se taire.

Au lieu de ça, elle éclate de rire et l'attention de toute la table se porte sur elle. Je ne peux pas m'empêcher de rire à mon tour, on a vraiment l'air de deux folles.

À la fin du petit-déjeuner, je me lève avec tout le monde pour débarrasser la table. Une fois que c'est fait, je me dirige vers la terrasse pour observer la mer.

Les vagues s'écrasent contre le tribord, créant une mélodie apaisante. Le soleil se lève doucement, baignant les environs d'une lueur dorée.

C'est magnifique.

Je m'approche de la barrière et m'y adosse. Mes pensées dérivent vers la discussion que j'ai eu hier avec Connor.

Je lui ai parlé de ma famille avec une facilité qui m'impressionne. Je n'en ai jamais parlé à personne avant et je ne pensais pas être capable de le faire, surtout pas avec lui.