09 - maman

164 25 1
                                    

Partie 09 _________________

Un souvenir capable de raviver une de vos plus grandes douleur. Un seul mot capable de déterrer ce souvenir, qui pour ne pas souffrir on l'a enfui au plus profond de notre être.

Ne pas en parler, ne pas y penser : on pense que c'est ça qui vas aider ?

A vrai dire tant que la blessure ne cicatrise pas, on souffrira toujours par moment certe, mais on souffrira.

Un mot est capable de faire monter mes larmes automatique et ce mot c'est juste *maman*

Maman, j'aurais tellement aimé que la mienne soit encore la aujourd'hui, elle m'aurait dit quoi faire, elle aurait pu me recadrer et me faire reprendre le déçu sur ce maudit piège qu'es l'amour. J'ai beau me répéter que la fierté prime sur tout, je m'y arrive pas, je n'arrive pas à juste me détacher de lui, et passer à autre chose.

A 16h, il était déjà l'heure de partir, et je n'avais pas vraiment avancé dans mon travail tellement j'étais perdu dans mes pensées, au tout ces bons moments passé avec elle.

Retenir que le positif c'est ça ma thérapie, ça me permet d'être moins triste, de relativiser, de me dire que on a quand même passé de bon moment ensemble avant qu'elle ne me quitte à jamais.

Je range mon ordinateur et quitte enfin mon bureau toujours nostalgique, je sens déjà que ce week-end va être trop long.

[...]

Raby: y'a quelqu'un qui veut te voir

Moi: hein ?

Elle: ben toubab mofi nieuw nena iow lay sett, paré gua si nar yi indi toubab, loussi dess indien ak chinois ? ( y'a un blanc qui est venu te voir, tu en a fini avec les arabes, maintenant c'est les blancs, ils reste quoi indien et chinois ) *dit elle en rigolant*

Moi: non non prochaine fois ça sera un latina, bon dit lui que j'arrive et sers lui a boire.

Elle: douma sa mindan, Yako fi indi, watchal gua lidjeuntiko, damay diangui ( je ne suis pas ta bonne, c'est toi qui l'a amené ici, descend t'occuper de lui, je vais étudier moi )

Moi: bon dit lui de monter, ramène le, je dois vraiment terminer ça.

Elle: iow bakho, teh do defarou touti sakh, gua deff ak sa jogging bou reuy bi, khamguani boudon Khalil ba legui yagui make-up ( toi tu es mauvaise, tu ne vas même pas t'apprêter un peu, avec ton gros jogging la, tu sais très bien que si c'était Khalil tu serais déjà en train de te maquiller )

Moi: mayma, seytané bigua donn, demal woko mon gueun ( fou moi la paix, sorcière, va l'appeler c'est mieux )

Elle: teh do soll mboub bou bakh sakh, loy sol sweat ak tanguay bi, ak nigua dionguoma wé, loy nebatou ni ( tu va même pas changer ton haut, pourquoi tu met un sweat alors qu'il fait si chaud, t'a de belles formes la, pourquoi tu cache tout comme ça )

Moi: iow khana dagua ma beugua macro, li lan la ni, bolen tangué man dama sedd ( tu veux me casser ou quoi ? C'est quoi, si vous avez chaud moi j'ai froid )

Elle: normalo mo takh ( tu n'es pas normal c'est pour ça )

Moi: wa demal woko ( va l'appeler ), je vais me changer entre temps.

Je réduit l'onglet sur lequel je travaillais et met l'ordinateur en veille avant de me diriger vers le dressing.

A cause de cette idiote de Raby je vais devoir enlever mon confortable jogging pour quelque chose de moins confortable.

J'enfile une robe près du corps manche longue avec un col roulé, j'abuse vraiment pas quand je dis que j'ai froid, a part pour manger, je n'ai pas quitté ma chambre de la journée, j'ai même pas pris la peine d'ouvrir la fenêtre ni de dégager les rideaux, c'est le noir complet.

J'arrange un peu ma tête en attachant mes locks, puis je suis sorti. La lampe était allumé, Quentin était déjà là, et a ce que je vois, il s'ennuyait pas a inspecter les lieux.

Ma chambre était disons un peut spéciale, je l'avais peinte en rose pastel au lieu de rose clair comme le reste de la maison.

Quentin: ah ce que je vois tu aimes toujours autant le rose

Moi: on ne change pas une équipe qui gagne.

Lui: c'est ta mère sur la photo ?

Il tenait le seul cadre photo que j'avais le courage de regarder tout les matins sans avoir à verser des larmes. J'avais réussi à retrouver son album photo de mariage, celle là se démarquait vraiment alors je l'ai mis dans un cadre.

Je lui prend le cadre photo des mains en acquiesçant de la tête.

Moi: oui c'est elle et mon père. *Je redépose la photo sur la table de nuit* sinon tu veux quelque chose, je te ramène à boire ?

Lui: non ça va aller, a vrai dire je pensais qu'on allait pouvoir sortir un peu.

Moi: ouais c'était prévu mais comme tu le vois, j'avais tellement de travail que j'ai oublié de m'apprêter

Lui: c'est pas grave t'es magnifique comme ça

Je lui souris: toujours aussi flatteur a ce que je vois, tu n'a pas changé.

Lui: je suis sérieux, franchement t'es juste waouh je ne saurai...

Moi: d'accord, on vas se calmer sur les compliments, met toi à l'aise, si je fini ça on sort

Lui: tu fait quoi ?

Moi: je finalise un rapport

Il a un peu suivi ce que je faisait vu qu'il s'y connaissait très bien en nutrition, tout en rédigeant mon rapport on discutait comme au bon vieux temps.

Hormis notre petite mésaventure, Quentin il a toujours été un excellent ami, un peu comme Maëlys. On se rappelait de nos anecdotes a l'université, cette époque, autant c'était dur parfois avec les partiels et tout, autant c'était aussi mes meilleurs années d'études, et j'avoue que ce que je préférai c'était de ne jamais avoir de soucis quand t'a la flemme d'aller en amphi.

Il m'a aidé à finir et on est sorti se balader dans la ville, c'était la première fois que je sortais vraiment en me souciant de ce qui m'entoure, généralement je part en voiture, je rentre en voiture, j'ai même pas essayé de sociabiliser avec les gens de mon quartier, après c'est très calme et chacun fait sa vie.

On s'est arrêté devant un petit resto, on s'est posé là-bas et on discuté jusqu'à tard, quand je suis rentré il était presque 20h et il faisait déjà nuit.

Je fais des derniers vérifications sur mon rapport, c'est le premier que je dois présenter alors j'ai pas envie de me foirer sur quoi que ce soit, quand j'ai fini j'ai rejoint Fama Raby et Sophie au salon.

Raby et Fama se disputait la télécommande, l'une voulais regarder son match et l'autre the voice.

Je les ai laissé dans leur délires et je discutais sur le côté avec Sophie. Mon téléphone s'est mis a vibrer, j'ai regardé et c'était Moustapha, le mec que j'avais croisé dans cette fameuse boutique.

Il voulait encore s'assurer que c'était ok pour demain. Techniquement je n'ai rien a faire mais je commence a le trouver un peu collant et j'apprécie peu.

J'ignore son message tout en sachant que je compte pas le voir demain, c'est bientôt la rentrée des classes, et Fama depuis un moment ne fait que m'harceler pour aller au marché lui acheter ses fournitures et de nouveaux habits. Donc j'ai décidé qu'on irait demain comme j'ai le temps.

Et décidément quand on essaie d'éviter quelqu'un le destin nous fait toujours faut bon, j'étais assise devant la boutique de fournitures en attendant que Fama finisse de prendre tout ce qui est sur sa liste quand je vois quelqu'un se positionner devant.

Je n'y prête pas trop attention et continue de manipuler mon téléphone, si la personne veut mon attention il n'a qu'à parler.

?!: Je te reconnais toi non ?

Je relève la tête et lui sourit, c'était la femme de Khalil

Moi: je ne crois pas non

___________________________________

DJEFA: dilemme ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant