11 - surprise !

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Partie 11 _________________

Surprise, etat de l'esprit qui est frappé par quelque chose d'inattendu, souvent accompagné d'une expression corporelle pour l'exprimer. Généralement le visage, par un écarquillement des yeux, ou même l'ouverture systématique de la bouche pour former un O.

Il n'a rien fait de tout ça en me voyant, son visage est resté totalement neutre, on aurait cru que ça ne l'intéressait pas tant que ça.

J'ai regardé amusé ce spectacle qui offrait a moi.

Sa femme l'accueillir, le débarrasser de sa veste et d'accourir lui chercher verre d'eau frais accompagné d'une génuflexion a la sénégalaise.

Une vrai petite femme docile et soumise cette Djamila, tout ce que je ne m'imagine même pas être. Le mot soumise me dérange, même si je vais fortement que avec une certaine approche elle peut paraître moins péjorative. Une fois en débattant avec Binta sur le sujet le mariage, je lui avais dit que moi je ne serai jamais soumise à un homme, elle avait répondu que elle si, mais elle ne s'était pas arrêté la. Si pour de nombreuses raisons je disais non, elle aussi avait des raisons de dire oui, fin ça dépend du point de comment ses arguments sont perçus.

Pour elle premièrement avec une approche religieuse, il est dit que la femme doit être soumise. Je lui avais répondu que d'accord c'est dit mais après quoi, comme quand pour se défendre certains disent que la religion musulmane permet d'avoir 4 femmes et s'arrête là, ces gens là ne vont pas mentionner le « a Condition de pouvoir être juste, de ne pas ... » parce que ça ne les arrangent pas. Elle avait acquiescé en rajoutant quand même que sur cette question c'était pas pareil.

Pas pareil comment ? Selon Binta, le mot soumise ne doit pas forcément renvoyer a esclave, pour elle être soumise à son mari ne veux pas dire accepter d'être humilié, de toujours dire oui, et devoir se restreindre pour lui, être obligé de toujours demander sa permission et renoncer quand il ne donne pas son accord. Toujours selon elle être soumise c'est avant tout aimer et respecter, a partir du moment où tu te marié avec quelqu'un que tu dit aimer, être soumise ou dévoué c'est tout simplement se soucier de l'épanouissement de cette personne, et ainsi si le mot soumise dérange vraiment on pourrait juste dire aimer, prendre soins.

Je trouvais son raisonnement logique toute fois je soutiens mon opinion, parce que si selon elle c'est tout simplement de l'amour, alors pourquoi quand c'est un homme qui aime sa femme et est au petit soins, pour dire la qu'il n'est même pas vraiment "soumis" ça dérange ? Pourquoi certains disent que c'est parce qu'il a été ensorcelé, parce qu'il a peur de sa femme ?

Bougn-né djguen dafa wara djongué, andna non ? Kon loutakh goor ak djongué andoul sakh ?

Je fus sorti de mes pensées en voyant la main de Khalil s'agiter devant moi, ou plutôt me pointer du doigt, il venait de dire quelque chose mais je ne l'ai pas entendue.

J'ai cherché Djamila du regard mais elle n'était plus là, je comprends mieux maintenant

Moi: qu'es-ce que tu dit ?

Lui: iow loutakh gua niak diom loy def fi ? ( pourquoi tu es sans vergogne, qu'es que tu fous tu ici )

Moi: dagn ma invité dong ma nieuw ( c'est ta femme qui m'a invité et je suis venue c'est tout )

Khalil: khawma loy préparé, mais sama diabar bouko diegué watti, sa kanam seytané bi ki defoula dara, nagua ko meuna sori ( je sais pas ce que tu manigances, mais ne t'approche plus de ma femme, ton visage de sheitan la, elle ne t'a rien fait, reste loin d'elle )

Moi: ah Khalil nak yagui may beugua traversé, sa diabar moma invité, forcé wouma ko deh. Et puis sakh iow lanla, nenala paré na si iow, sa seconde chance ak sa pardon si pot, loy tit bat niakh ni, diarouko doumako ko wakh dara ( tu commence a me dépasser Khalil, c'est ta femme qui m'a invité, je ne l'ai pas forcé hein. Et puis même toi c'est quoi ton problème, je t'ai dit que je courrai plus derrière toi, ta seconde chance ou ton pardon, je m'en tape. Pourquoi t'es effrayé comme ça, c'est pas la peine je ne lui dirais rien )

Lui: khamoma khamoumala fin ( je te connais pas, et toi non plus, c'est clair )

Moi: wa d'accord, teh gua nan sa ndokh bi, sedal sa khôl, tital nala di ( ok d'accord, tu devrais boire ton eau pour apaiser ton cœur, je t'ai surprise dit donc )

Il s'assit correctement de nouvelles et prend son verre tout en me regardant faussement avec haine. Moi j'étais très amusé de la situation, et ça se voyait que lui aussi mais comme il ne voulait pas admettre qu'il a été ridicule, il continuait de faire semblant d'être énervé.

Je le regarde avec insistance pour le faire craquer, il cède enfin et laisse échapper un petit sourire un coin

Lui: sorcière ça t'amuse hein ?

Moi: vraiment oui, toute la journée j'ai attendu que ça, tu sais que j'ai toujours aimé t'énerver tu te rappelles

Lui: pour après faire ta tapette et me fuir oui je me rappelle bien.

Moi: et après envoyer Issa, pour qu'il te fasse culpabiliser *clin d'oeil*

Lui: tu recommence ?

Moi: quoi c'est juste un clin d'œil, je sais que t'es in love mais quand même, dose.

Il ne répond pas et je comprends très vite pourquoi, Djamila était de retour.

Elle: j'ai mis ton plat à chauffer, désolé je ne savais pas que tu rentrerai si tout. Mais bref tu savais qu'elle habite même pas loin, pourquoi tu ne m'a rien dit ?

Lui: je ne savais pas

Ouais c'est ça, menteur tu m'a bien raccompagné non. J'y pense il faisait le mec alors que j'étais limite sur sa route, il me dépose puis rentre chez lui sans détour.

Elle: en tout cas je ne vais plus m'ennuyer toute seul ici, j'ai une amie maintenant.

Lui: et tu la connais depuis quand ?

Elle: depuis qu'on s'est vu à l'entreprise aussi, je l'ai croisé au marché aussi, elle était avec sa fille.

Lui: sa fille ?

Elle: c'était bien ta fille non ?

Moi: oui *sourire*

Je voyais déjà Khalil foncer les sourcils, je me retenait vraiment de pas éclater de rire, c'est vraiment dur l'hypocrisie, faire semblant même c'est une torture.

Elle: je reviens, ça doit être prêt.

Elle s'en vas, il me regarde déconcerté.

Moi: si tu veux savoir, elle a bientôt 4 ans, oui si tu fais bien les calculs, avant de te largeur j'étais enceinte, et c'est pour ça même que je t'ai quitté, tu veux savoir c'est qui le père ? Non mais je vais te dire quand même c'est Bocar.

Lui: pas mal ?

Moi: hein ?

Lui: tu mens bien.

Moi: mais c'est vrai !

Lui: je sais très bien que c'était Fama. D'ailleurs comment elle vas ?

Moi: bien, même si elle veut plus entendre parler de toi.

Lui: elle me déteste toujours pour rien celle là ?

Moi: non c'est juste que elle a pas envie que je la laisse à nouveau seul comme elle dit, mais bref c'est pas important.

Lui: vu la tête que tu fais j'ai l'impression que si, y'a quelque chose qui va pas ?

Moi: tu n'es plus mon confident Ibrahim Khalil au cas où tu l'aurais oublié.

Lui: j'ai jamais dit que je ne l'étais plus.

Moi: *je me redresse* tu veux quoi concrètement dit moi, je te suis pas là, un coup tu me déteste un coup tu me supporte, un coup tu me parle comme avant avant ? Quoi enfaite, on danse sur quel pieds ? Je pas que ça a faire que de suivre tes humeurs moi.

Lui: je veux juste que... on oublie tout, et on recommence à zéro ?

Moi: je peux pas juste te parler normalement en me disant que c'est fini alors que je t'aime toujours, je peux pas, alors continue de me détester c'est mieux pour tout, ça évitera de me faire dévier. DJAMILA J'Y VAIS, ON SE RAPPELLE APRÈS

J'ai pris mon sac et je suis parti sans lui laisser l'occasion de répondre.

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(je suis trop fière de ma nouvelle couverture, fallait vous faire remarquer ça mdr)

DJEFA: dilemme ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant