05 - Ibrahim Khalil

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J'ai quitté la boutique et me suis dirigé vers chez moi, j'ai aperçu quelqu'un roder comme si il était perdu, c'était Ibrahim Khalil, mais qu'est-ce qu'il fait ici cette imbécile.

Partie 05 _________________

J'aurai très bien pu rentrer vite chez moi sans qu'il me vois. Mais dans ce quartier les gens ont trop la bouche, si c'est moi qu'il cherche, il aura pas de mal à me trouver, vu que personne tient sa langue ici et le connaissant il est capable de venir toquer chez moi. Ça va trop me créer des problèmes étant donné que mes oncles ont l'audace de vouloir dicter ma vie et m'interdire des choses, ma mère ne dit jamais rien quand ils font leur cinéma sur moi sous prétexte que "ce sont mes oncles, ils ont le droit de s'occuper de mon éducation", oncle mon oeil, même slip feugu diay sakh dieundalougn mako ( même un slip de fripe ils acheté pas pour moi ) et ils osé parler de mon habillement, ils vont encore jusqu'à même m'interdire de sortir habillé de tel ou tel manière, alors que c'est tout simplement mère nature qui m'a fais comme ça, que je porte du large ou serré c'est toujours marqué. Mais bon ça dite vous que c'est rien par rapport à tout ce qu'ils m'interdisent, et par rapport au garçon c'est pire, ils est hors de question que Khalil vienne chez moi, sinon je vais vraiment me faire frapper enfaite.

Bref je suis allé le voir, sans même lui laisser en placer une je l'ai attaqué.

Moi: Ibrahim Khalil lou takh gua niak diom, iow loy def fi, nenala gua bayima, kon iow top ma école doyatoula guay niow ba sama kogn. Guissgua bou yebon gua neh mott gnibi mo guen si iow, té boufi niowati ( pourquoi tu es sans vergogne, qu'es ce que tu fais ici, je t'ai dis de me laisser tranquille, donc toi ça te suffit pas de me suivre partout a l'école maintenant tu viens dans mon quartier. Tu vois il serai mieux que tu rentre chez toi, c'est mieux pour toi, et ne reviens plus ici. )

Je me retourne pour partir mais il me retient par le bras, aussi bête que je suis j'ai lâché un sourire, mais bon je me suis vite reprise, et ai adopté un visage neutre

Lui: ndeysanne wakh gua fi li yeup, touté teré ma tit sakh, daw gnibi ( ah mais tout ce sermon la, j'ai faillit prendre peur et rentrer en courant )

Moi même je savais que tout mon discours n'aurais aucune crédibilité, il allait grave pas me prendre au sérieux.

Moi: Ibrahim Khalil man kafouma deh ( je ne rigole pas ) rentré chez toi

Lui: j'adore quand tu dis mon prénom tu sais

Moi: iow kham ( la ferme ), lâche ma main, je vais partir si tu n'a rien d'important à me dire.

Lui: ok attend, je veux vraiment qu'on parle

Moi: je t'écoute parce que moi, j'ai rien à te dire.

Il me fixe un moment puis pouffe de rire.

Lui: kon li mo takh gua mourou won école tay ( donc c'est pour ça que t'avais mis un voile à l'école aujourd'hui ) je me disais bien que satan pouvais pas devenir un ange en si peu de temps

Moi: satan c'était un ange déjà.

Lui: bon tu m'envoie une photo quand t'a fini, je veux être le premier à voir ta coiffure avant que tu mette en statut

Il touche mes cheveux, je retire sa main de suite.

Moi: bouma lalat fala yem nak ( ne me touche plus, je rigole pas )

Lui: plus sérieusement pourquoi tu me parle plus ?

Moi: ah tu sais pas ?

Lui: non, t'es lunatique toi, tu fais la gueule pour des détails, comment je peux m'en rappeler

Moi: ok

Lui: j'ai fais quoi ?

Moi: guiss gua iow bouma la mbedjé sa khel bi dina niowat bou guaw ( tu sais quand je vais te gifler, ta mémoire va te revenir très vite même )

Il a tenu mes deux bras

Moi: bayima, dagua ragal ? ( laisse-moi, tu a peur ? )

Lui: je sais que t'es capable de le faire, on va éviter les drames, je veux pas aggraver mon cas.

Moi: parce que tu vas faire quoi si je te gifle ?

Lui: te tabasser quoi d'autre

Moi: ah d'accord, man mafi doul khar ay nok man bayi ma ma dem ( je vais pas entendre des coup ici moi, laisse moi partir )

Lui: je rigole, bon *souffle* je suis désolée, pardon je vais plus jamais te parler sur le ton de la dernière fois, j'étais énervé et toi tu ...

Moi: eh arrête ta phrase la hein, t'a tord point, y'a de justification a donner, tu viens pas jeter ta colère sur moi parce que je sais pas qui t'a énervé là-bas, devant moi tu souris d'accord même si ton coeur brûlé tu te canalise, moi je suis pas ton égale.

Lui: c'est vrai que du haut de tes 1m 58 tu n'est pas mon égale, regarde toi tu relève la tête pour me voir, c'est honteux.

Moi: fallait pas être une girafe toi aussi hein

Lui: pourquoi faut toujours que tu réponde toi, ça t'arrive de fermer ta bouche devant quelqu'un ?

Moi: pas devant toi en tout cas t'es qui même ?

Lui: toi même tu sais je suis qui, bref on est réconcilié maintenant ?

Moi: d'accord, mais reviens plus ici, je vais vraiment me faire tabasser si on me vois en compagnie d'un mec

Lui: je sais maintenant ou venir quand tu va m'ignorer

Moi: sérieusement vient plus ici, on vraiment me hagar (frapper) comme tu dis.

Lui: ok j'ai compris.

Moi: va t'en maintenant

Lui: t'a intérêt a débloquer mon num hein, t'es folle toi.

Moi: okey va t'en.

Il a lâché mes bras et s'est approché pour me faire un bisous j'ai vite dégagé son visage loin de moi.

Moi: plus jamais imbécile, tu comptait faire quoi la ?

Lui: vazi fait pas la timide

Moi: je vais vraiment te gifler si tu reste pas tranquille.

Je suis parti, quand je suis arrivé chez moi tout le monde était installé prêt à manger

Makhtar (mon oncle, le plus grand): t'étais ou ?

Moi: a la boutique pourquoi ?

Lui: on a envoyé Nafi te chercher, elle a dis qu'elle t'a vu parler a un garçon.

Ehh, j'ai fais les gros yeux. Nafi c'est la fille de mon oncle Lahat, enfaite ils sont trois Makhtar, Lahat les deux sont les grands frère de ma mère et Oumar c'est son petit frère, elle a aussi un sur Lalia, elle s'est marié récemment, elle s'ennuie celle la. Nafi cette fille c'est la plus grosse poucave de cette maison, cette enfant elle sais trop colporter c'est abusé.

Moi: c'est un garçon de ma classe, je l'ai croisé en rentrant il me demandait juste si on avait fait cours aujourd'hui, il n'était pas venu

Il a juste répondu par un hum avant de se retourner sur son plat, je crois que cette fois si il n'avait pas envie de gâcher son repas pour moi, et tant mieux je suis pas d'humeur pour les problèmes moi.

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DJEFA: dilemme ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant