DJEFA: dilemme ?

26 - bulletins de notes

Moi: dit moi ce que je dois faire Khalil, je suis perdu. Depuis que maman est morte, elle se réveille toute les nuits soit elle fait des cauchemar soit elle hallucine *pleure* hier elle disait qu'elle la voyais coucher à côté d'elle mais qu'elle pouvait pas la toucher, ça la rendait hystérique, aujourd'hui encore elle la voie. Je sais pas quoi faire, dis moi comment je peux gérer ça ...

Partie 26 _________________

Il allait parler mais j'ai continué tout en pleurant, assise par terre la main sur les cheveux.

Moi: pourquoi c'est elle qui la voie et pas moi. Je voudrais bien la voir moi, lui parler. Mais pas Fama, ça la fait encore plus souffrir, tout les matin en la réveillant, je dois passer une dizaine de minutes à lui expliquer pourquoi c'est moi qui est la et pas sa mère, et quand elle réalise enfin elle se met à pleurer, et je dois encore la calmer, et on dirais que tout le monde s'en fou, depuis que maman est morte personne se soucis de nous ici, entre mes oncles qui passent toutes leurs journées a travailler, et ma grand mère qui sais même plus où donner de la tête, j'ai personne à qui parler, personne a qui demander de l'aide. Je sais pas quoi faire pour l'aider, elle va mal et je peux rien faire, parce que moi aussi j'ai autant mal qu'elle.

J'ai continué a parler mais mes sanglots prenais tellement le dessus que ce que je disais devenais presque inaudible et incompréhensible, il m'a laissé parler j'ai vidé mon sac, a la fin j'étais juste épuisé de pleurer, de parler, de tout

[...]

Aïda: lahila man li fouma kay wakhé ( mon Dieu ou vais je raconter ça )

Erik: mbadou yagui si team 9 yi ( tu fait parti de la team des 9 )

Elle: iow mom mayma, man au moin amna 9 50 ( toi fou moi la paix, moi au moins j'ai 9.5 de moyenne )

Je continuais de les écouter tout en recopiant le cours d'histoire que j'ai raté, ce matin encore je suis arrivé en retard à cause des caprices de Fama, résultats le prof d'histoire n'a pas accepté de me recevoir en classe. J'ai enfin pu entrer en présentant mon billet de retard a 9h, mais il avait quand même pas mal dictée.

Il était 10h, et c'était l'euphorie total, vu que les bulletins de notes était sorti, chacun allait chercher le sien, et c'était vraiment bruyant dans tout le bâtiment.

Moi je préférai ne pas me fatiguer a y aller, vu que je sais déjà que Mme Sylla l'a prise, vu qu'on habite dans le même quartier c'est toujours elle qui prend mon bulletin que j'ai la moyenne ou pas, et ensuite elle le remet à mon oncle.

Soukey: diangui len mo gueun, ren bac la deh ( allez apprendre c'est mieux, cette année c'est le bac hein )

Moi: iow kou seytané gua ( t'es une diablesse toi )

Aïda: moh bayiko tay la am moyenne mo takh mouy diay affaire ( c'est parce qu'elle a la moyenne aujourd'hui qu'elle fait la belle )

Erik: moh 10 seulement, c'est pas ouf

Soukey: en tout cas dal 1 bi djitou na ( dans tout les cas y'a 1 devant) contrairement à vous.

Moi: wakh deugu Erik yow mom dagua niak diom, daw diangu rek guay def, Aïda sakh mom meun nagn co comprendre dara rekoul si bop bi, mais iow lo def yako tay ( la vérité toi Erik t'es sans vergogne, tu fais que fuir les cours, encore Soukey on peut la comprendre, elle a rien dans la cervelle, mais toi, tout ce tu fait c'est exprès )

Aïda: wa eh ki yabatewoul ( mais vous elle est pas audacieuse elle ? )

Soukey: nenalen ki faroul fenn, rambadj la ( je vous dit qu'elle n'a pas de can celle là, c'est satan )

Je rigole: mayma diam ( fiche moi la paix ) je suis juste honnête

Erik: bref va prendre ton bulletin, après ça tu parleras moins.

Moi: si tu écris pour moi oui

Il a pris mon cahier et je suis sorti, j'ai vagabondé plusieurs minutes dans les couloirs avant d'y retourner, je voulais juste qu'il recopie pour moi, j'avais pas l'intention de descendre les escaliers pour rien

Soukey: alors ?

Moi: Mme Sylla l'a déjà pris, je l'aurai une fois chez moi, on habite dans le même quartier.

Soukey: je suis sur que c'est parce que tu n'a pas la moyenne

Moi: preparel sa ray dokh ndakh guatié dina la rey souma amé moyenne ( prépare toi à te caresser la nuque, parce que la honte la va te tuer si j'ai la moyenne )

Aïda: mdr on verra bien.

Les garçon qui zonent devant la porte sont entré, j'en ai déduit que le prof arriverais, c'était parti pour 2h de philo, génial ( c'est de l'ironie )

[...]

3 semaines plus tard |

Moi: j'ai tout fait, même le rendre jalouse en traînant plus avec Khalifa ne le fait pas réagir. Il t'a parlé de moi ?

Issa: oui mais sache que je ne te raconterai rien tout comme je ne lui dis rien de ce toi tu me dis

Moi: t'es de quel côté finalement, du mien ou du sien ?

Lui: en y repensant c'est toi qui a tord pourquoi je serai de ton côté ?

Moi: imbécile gua rek, man ak iow nignou yagué ( imbécile va, dire que ça fait longtemps qu'on est ami )

Lui: tu n'a qu'à aller t'excuser c'est simple ?

Moi: pourquoi ? C'est pas comme si je l'avais trompé hein, Bocar c'est juste pour la money.

Il rigole: tu n'a pas honte

Moi: pourquoi faire, il est marié et père, si gérer sa famille ne lui suffît pas, il a le temps de draguer les minettes qui va refuser de se faire des sous. Et puis même par rapport a sa femme, je l'aide hein, grâce a moi elle n'aura pas a se coller une coepouse de si tôt, c'est sur qu'une autre fille aurai accepté de l'épouser.

Lui: d'accord maintenant tu n'a qu'à assumer les conséquences de tes actes

Moi: mais il me manque, plus de 2 semaines qu'il m'ignore.

Lui: et tu crois qu'il va revenir vers toi ?

Moi: bah oui, il revient toujours.

Lui: tu a des airs de fille intelligente, mais en réalité t'es bête

Moi: khana souma bêté gua écervelé ( si je suis bête, toi tu es écervelé )

Lui: je suis fatiguée de vous deux, si tu ne veux pas aller t'excuser tu n'a qu'a changer de sujet.

Moi: on parle de Binta ?

Il fait oui de la tête je le toise. Il a toujours en tête l'idée de la pécho.

Moi: il finit les cours à quel heure aujourd'hui ?

Lui: a 12h je crois.

Moi: mmh ok

Comme j'ai été assez bête pour remettre sur le tapis le sujet de la confiance, Khalil en a vu une occasion de reparler de cette fameuse voiture dans laquelle il m'a vu monter. Et comme moi j'ai trop la bouche, même si j'ai tord je vais pas la fermer. J'ai tout avoué fièrement pour l'énerver encore plus qu'il ne l'était déjà, résultats, pas un mot rien, il ne s'est ni énervé, il n'a pas crié, rien de tout ça, encore moins de silence qui pourrait me donner l'occasion de me justifier il est juste parti.

Lui: ça t'étonne que je te fasse pas confiance ?

Moi: oui, moi j'ai confiance en toi alors pourquoi pas toi ?

Il rigole nerveusement: hormis tout ce que les gens disent sur toi, parlons en de ce que moi même j'ai vu de mes propres yeux.

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