14 - il se permet d'être jaloux lui

145 26 1
                                    

Partie 14 _________________

« trop bon trop con », faut croire que y'a des gens a qui on pas assez répété ce proverbe.

Parfois c'est choquant de voir certaines personnes se prendre des trahisons qui laisse juste sans voix, on se dit alors que l'homme est vraiment mauvais, mais parfois aussi on se dit que c'était tellement prévisible.

Être gentille est une chose et être naïve en ai une autre. Laisser libre cours au gens de vous atteindre et après s'étonner que ça arrive, c'est un peu bête non ?

Pour mon cas, bon je sais déjà que je suis une psycho, je me méfie de tout et de tout le monde. Mais quand je regarde comment Djamila est naïve, je suis bien contente d'être comme je suis.

Mais bon, toute façon je compte bien rester loin de Khalil, ce qui s'est passé n'était pas censé se produit et je compte bien veiller à ce que ça n'arrive plus. Sans doute j'ignorais qu'il n'était pas vraiment dans la même optique que moi.

Il est comme un aimant et moi le métal et me rapprocher de lui devient comme vital. J'étais bien décidé à lutter contre ça. Hors de question que je retombe dans ses bras si je sais déjà que il veut pas être polygame et en plus il a Djamila. D'ailleurs elle vient de se rendre compte que je la fixe depuis un moment.

Elle: qu'es-ce qu'il y'a ?

Je lui souris: tu es magnifique avec ton voile.

Elle sourit timidement et dit merci, ça m'a fait rire, moi personnellement je ne me gène pas de frimer quand on me complimente

On était dans ma voiture en direction de chez moi, j'étais a l'arrière avec Djamila et Khalil faisait le chauffeur mdr.

Il avait insisté pour que je rentre me reposer. Pour moi mal au pieds ne vas pas dire être incapable de travailler mais bon, j'ai fait genre de refuser juste pour la forme, et il le savait très bien. En tout cas j'étais bien contente de rentrer tôt chez moi, j'aurai toute mon après midi seule, et j'adore ces moments là.

Je l'avais obligé de prendre ma voiture parce que je comptais clairement pas me taper un taxi le lendemain pour venir au travail, Djamila n'habite pas loin et lui il n'a qu'à prendre un taxi pour retourner au boulot, c'est simple.

On arrive au quartier et la t'a Khalil qui fait genre il connaît pas chez moi, il ose me demander la direction a prendre. Il me fait bien rire lui, les hommes vraimeeennnt plus rien ne m'étonne de vous. Je l'ai bien suivi dans son semblant la, et lui ai indiqué la maison.

On est arrivé, je suis descendu en premier pour lui ouvrir le garage après on est tous allé au séjour. Fama était la, elle avait deux heures de trou dans son emploi du temps raison pour laquelle je devais aller la chercher pour qu'on déjeune ensemble, en me voyant pas venir elle a surement préféré rentrer.

A la vue de Khalil elle l'a dévisagé et s'est levé pour partir en prenant son sac au passage. Elle devient de plus en plus insolente cette fille, mais bon je comprends qu'elle soit énervé que je l'ai laissé en plan.

Djamila: elle a quoi Fama ?

Bon je lui avais finalement dit que c'était ma sœur. Et Fama l'appréciait bien du moins tant qu'elle pensait que Djamila n'a aucun lien avec Khalil.

Moi: je devais l'amener déjeuner c'est pour ça elle fait la gueule cette capricieuse la. Tu veux prendre un truc a boire.

Khalil: et moi tu me propose rien ?

Moi: ah t'es encore la toi ?

Lui: oui sers moi de l'eau vite fait la pleureuse.

Dit il en s'asseyant sur mon canapé. Je regarde Djamila qui lève les mains en l'air avant d'aller s'assoir à côté de lui en rigolant. Il va pas me lâcher avec ça, qui m'a envoyé pleurer devant lui même.

Moi: ça sera de l'eau pour toi aussi comme tu rigole.

Je suis allé dans la cuisine sortir une bouteille d'eau fraîche et prendre deux verres en passant. Sophie n'était pas la, je crois qu'elle parti faire les courses, bref je me suis pas attardé sur ça et je suis retourné les rejoindre.

Djamila tenait la main de Khalil et ils parlaient doucement en rigolant. Les voir si prêt l'un de l'autre et si complice m'a fait un pincement au cœur, en une fraction de seconde la sorcière en moi a eu envie de les asperger avec la bouteille d'eau fraîche que je tenais pour les éloigner. Mais j'ai vite chassé ces idées noires de mon esprit et ai adopté mon plus beau sourire avant de leur servir a boire.

Bref ils sont resté un moment puis se sont décidé à partir, et tant mieux je commençais vraiment a avoir le seum de les voir proche comme ça juste face a moi. En les accompagnant a la porte une voiture s'est garé juste devant chez moi, et Moustapha en ai sorti, bouquet de roses en main, tenu bien classe avec ses lunettes de soleil qui rapportait grave un truc en plus.

Je regarde instinctivement Khalil qui fixait avec méfiance Moustapha, le gars il fonçait clairement les sourcils en plus, quel audace, il se permet d'être jaloux lui. Je souriait vicieusement contente de voir que ça l'irrite de me voir avec un autre. Tey fi nekh hehe ( ça va barder ).

Moustapha s'avance jusqu'à me faire face et relève ses lunettes avant de me faire un bisous sur la joue tout en me donnant le bouquet de fleurs.

Il fait genre ensuite de remarquer la présence des deux autres et les salue, un peu arrogant lui, j'aime bien.

Djamila répond à son salut toute contente, en me regardant d'un air "tu a des choses à me raconter toi". Khalil lui il a bien fermé son visage, on dirait qu'il se retenait de le tabasser. Eh comment j'étais refaite, c'est bien qu'il souffre bien comme moi je souffre quand je le vois proche de sa femme.

Moi: elle c'est Djamila une ami et lui c'est son mari, je vous présente Moustapha.

Moustapha: enchanté

Dit-il en tendant la main a Khalil qui lui restait de marbre, il a fallut que Djamila lui secoue le bras pour qu'il daigne enfin lui serrer la main. Il n'a même pas lâché un mot mdr.

Je prend mon téléphone de ma poche et lui écris en message: khamnani nob gua ma nak, mais defal genre touti, ki defou la dara ( je sais que tu m'aime mais fait semblant un peu, il t'a rien fait ).

Il sort son téléphone a la seconde ou il reçu la notif, le lit et me dévisage par la suite en le rangeant à nouveau, je lui fais mon plus beau sourire pour le narquer avant de dire au-revoir à Djamila et de rentrer à l'intérieur bras dessus bras dessous avec Moustapha.

On arrive au salon, je met les fleurs dans un vase qui en contenait déjà des synthétiques pour la déco.

Moi: comment tu a su que t'allais me trouver ici a cette heure ?

Lui: je ne savais pas, je comptais juste déposer le bouquet et répartir, t'allais les voir en rentrant.

Moi: c'est mignon en tout cas, merci.

Lui: je mérite un merci digne de ce nom non ?

Moi: tu m'a déjà volé un bisous alors...

Lui: c'était juste pour te saluer ça.

Moi: bon je reviens, installe toi et attends moi.

Je suis monté dans ma chambre me changer, j'ai enlevé ma tenue de bureau pour me vêtir d'une petite robe, toute mignonne, rose cintre a la taille puis évasé qui m'arrivait presque aux genoux. J'ai détaché mes mèches avant de les mettre tous à l'arrière d'un geste bien narcissique face à mon miroir.

J'ai mis mes claquettes a fourrure que je me trimballe tout le temps quand je suis chez moi, c'est beau et confortable, puis j'ai rejoint Moustapha en bas.

Je suis arrivé par derrière lui et j'ai enlacé mes mains autour de son cou avant de lui faire quelques bisous sur la joue.

Moi: ca c'est un merci digne ce nom non ?

Il souris en hochant la tête, ce qui fait ressortir ses deux fossettes, oh je suis fan 😍.

_______________________________

DJEFA: dilemme ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant