26 - Nuit blanche [2/3]

132 16 3
                                    

     Une chaleur naquit dans le corps d'Ozymandias. Et en même temps un frisson lui parcourut l'échine. Il se rapprocha de Cyrus et poussa un soupir de soulagement lorsqu'il sentit ses doigts se glisser dans son dos. Jamais il n'aurait cru un baiser être aussi bon. Ozymandias glissa ses doigts dans les cheveux de Cyrus et il pressa doucement sa nuque pour approfondir leur baiser. Il dura plusieurs longues secondes avant qu'ils ne séparent leurs lèvres pour reprendre leur souffle.

« Tu embrasses si bien, murmura Ozymandias.

     Les doigts de Cyrus tremblèrent un peu.

— Pourquoi, tu as embrassé beaucoup de personnes avant moi ?

— Quelques unes. Ça me donne une échelle de comparaison, ajouta-t-il avec un petit sourire.

     Cyrus détourna son regard en souriant.

— Tu sais, quand je t... t'ai dit qu'ils avaient raté leur ex... expérience ? bégaya-t-il, eh b... bien, c'est à m... moitié faux.

     Ozymandias le regarda sans ciller.

— Ils ont s... seulement raté mon ph... physique. Mais le r... reste...

— Le reste ?

— Leur ex... expérience initiale, c'était de cr... créer un homme capable de r... répondre à tous t... types de besoins.

     Le jeune homme fronça les sourcils.

— Si tu tr... trouves que j'embrasse b... bien, c'est parce que j'ai été cr... créé pour bien embr... embrasser. Ils voulaient m... m'utiliser pour r... récupérer des informations en m... m'envoyant en t... territoire ennemi.

     Ozymandias resserra sa prise sur lui.

— Ils voulaient t'utiliser comme... Arme de guerre ? demanda-t-il.

— C'est gro... grossièrement résumé, mais oui. Ils ont essayé de m... me tuer quand ils ont vu ce qu... que j'étais devenu. Alors je me suis enf... enfuis, et j'ai r... rencontré Madame Rosenberg co... comme ça.

     Le jeune homme se blottit contre lui et il entendit le cœur de Cyrus battre à la chamade.

— Je ne te vois pas comme une arme.

— C... Comment est-ce qu... que tu me v... vois ?

— Comme un être vivant. Le seul qui ne me regarde pas avec un air de pitié gravé sur son visage. Tu ne me traites pas comme un objet fragile sur le point de se briser. Tu me regardes comme si j'étais ton égal. Tu ne parles pas beaucoup, et pourtant tu es si attentionné.

— Je ne fais p... pas grand chose...

— Et pourtant, tu fais tellement plus que les autres. Cyrus...

     Ils se regardèrent quelques secondes.

— Embrasse-moi. Touche-moi. Fait-moi me sentir vivant.

     Ozymandias vit Cyrus déglutir à l'entente de ses mots. Il se pencha une nouvelle fois vers lui et l'embrassa. Le jeune homme colla son bassin contre le sien. C'était la première fois qu'il ressentait quelque chose de si intense pour quelqu'un. Chaque caresses de Cyrus le faisait frissonner.

     Les doigts de Cyrus s'agrippèrent à sa chemise dont il tira les pans pour la sortir hors de son pantalon. Lorsque sa peau fut enfin atteignable, il fit glisser ses doigts sur la peau de son dos, faisant gémir Ozymandias dans ses oreilles. Il se cambra et rapprocha son corps de Cyrus, se collant contre lui. Ses bras entourèrent ses épaules et il l'encouragea d'un long gémissement à ce qu'il aille plus loin dans ses gestes. Cyrus tira Ozymandias pour qu'il se baisse et il fut à califourchon sur lui. Les lèvres de Cyrus dérivèrent sur sa joue, ses dents mordillèrent le lobe de son oreille et la peau de son cou.

— Est-ce que je p... peux aller plus loin ? demanda-t-il, j'arrêterai si c'est ce que tu souhaites.

     Ozymandias se cambra contre lui. Il attrapa son visage dans ses mains pour plonger ses yeux dans les siens.

— Vas-y...

     Cyrus attrapa une des mains d'Ozymandias pour l'embrasser. Lentement, son autre main descendit sur sa chute de rein et la pressa doucement avant que ses doigts ne glissent entre ses jambes. Ceux d'Ozymandias s'ancrèrent dans la peau de son dos et il sentit son érection buter contre celle de Cyrus, et ce dernier glissa ses doigts dans son pantalon. Sentant qu'Ozymandias ne le rejetait pas, ses doigts passèrent sous le tissu de son caleçon, pressant sa peau mise à nue par ses gestes.

     Le jeune homme se redressa un peu, se débarrassant de quelques gestes de sa chemise. Ses bretelles tombèrent, entrainant son pantalon en même temps. Il sentit bien la respiration de Cyrus s'accélérer au fur et à mesure que les couches de vêtements se retrouvaient par terre. Il ne lui restait que son sous-vêtement, et Cyrus ne semblait pas réussir à se détacher de son corps. Ozymandias leva ses mains tremblantes vers le haut que portait Cyrus. Il tira dessus et réussit à le jeter par terre, formant une couche supplémentaire à la pile de vêtements.

     Le corps de Cyrus était si masculin. Il était musclé, son torse était parsemé d'une fine couche de poils. Quelques cicatrices boursouflées, accentuées par la lueur de la lune qui évoquaient les traces de son passé, s'éparpillaient sur sa peau et sous son nombril se trouvaient des veines saillantes qui disparaissaient dans son pantalon. Ozymandias se mordit la lèvre.

     La main de Cyrus se posa sur son ventre, et il le sentit se contracter à son toucher. Cyrus attendit quelques secondes avant de glisser sa main sur le sous-vêtement qu'il portait. Il sentit son érection à travers la fine couche de tissu, et le gémissement qui s'échappa de ses lèvres le fit frémir.

— Tu es si beau... murmura Cyrus.

     Ozymandias se sentit rougir.

— Mets-toi à genoux, demanda Cyrus.

— Q... Quoi ?

     Cyrus passa ses mains sous les cuisses d'Ozymandias et il le releva. Il déposa une série de baisers sous son nombril avant de tirer sur le caleçon d'Ozymandias pour libérer son membre.

     La respiration d'Ozymandias s'accéléra d'un coup et il le regarda avec un air alarmé. Cyrus laissa glisser ses doigts contre son érection et Ozymandias gémit. Il se cambra pour frotter son érection contre la paume de la main de Cyrus, avant de pousser un cri de frustration lorsqu'il sentit les doigts de Cyrus le quitter.

— Tu es si beau... répéta-t-il.

     Son souffle chaud ricocha sur sa peau et fit frissonner Ozymandias. Il sursauta lorsqu'il sentit les dents de Cyrus se planter sur la peau de sa cuisse.

— Si beau... dit-il encore plus bas.

— Cyrus...

— Supplie-moi de te prendre dans ma bouche.

— Non, non, non, attend ! s'exclama soudainement Ozymandias, semblant reprendre conscience, relève-toi.

     Cyrus paru déçu, mais il obéit. Même en faisant une tête de plus qu'Ozymandias, il se sentait minuscule face à lui.

— Tu ne veux pas ?

— On est beau milieu de la forêt, et je n'ai pas envie de faire ça ici.

     Cyrus marqua un temps.

— Tu veux aller chez D... Deedee ?! s'exclama-t-il.

— Non, hors de question de faire ce genre de chose chez elle ! Je me sentirai trop coupable !

— Tu veux aller où ?

— Dans ta caravane ?

— ... Mais c'est p... petit...

     Ozymandias eut un sourire en coin.

— C'est dommage, on va devoir se serrer. »

     Cyrus piqua un fard. 

Freak Show [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant