34. Loup-Garou

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Une fois que tout le monde eut terminé de faire le rapport de cette soirée morbide, la porte de l'infirmerie s'ouvrit d'un coup, et Molly et Arthur entrèrent, suivis de près par Fleur.

« -Molly... Arthur... Je suis vraiment navrée dit le professeur McGonagall en allant les accueillir.
-Bill... dit Molly en s'approchant de son fils. Oh Bill ! dit-elle avec une voix cassée par les sanglots.
-Vous m'avez dit que c'est Greyback qui l'a attaqué ? demanda Arthur, effaré, au professeur McGonagall. Mais il n'était pas métamorphosé ? Alors, qu'est-ce qu'il va se passer ? Qu'est-ce qu'il va arriver à Bill ?
-Nous ne le savons pas encore, répondit McGonagall en se trouant vers mon oncle.
-Il y aura sans doute une forme de contamination, Arthur, déclara Remus. C'est un cas étrange, peut-être même unique... Nous ne savons pas ce que sera son comportement à son réveil... »

Arthur, sous le choc, regarda autour de lui.

Soudain, ses yeux se posèrent sur son fils, George, qui pleurait toujours.

« -George, enfin, mon garçon ! dit-il en allant le prendre dans ses bras. Fred a été prévenu, il ne devrait pas tarder, et... Oh ! Ariana ! dit-il en me voyant, allongée sur mon lit. Ce n'est pas vrai ! Tu as été blessée ?! dit-il en s'approchant de moi.

Je n'avais pas la force de lui répondre, pas la force d'annoncer mon échec à mes beaux-parents, je me retourna alors sur mon lit, dos à lui.

J'entendis alors mon oncle s'approcher de lui, et lui dire, à voix basse.

-Ils... Ils ont perdus le bébé Arthur... Je suis désolé.

Soudain, Molly poussa un cri, et courra prendre son fils dans ses bras avant de venir vers moi.

-Je ne peux imaginer pas ce que tu ressens... me dit-elle après s'être assise dans mon dos. Mais si tu as besoin d'un soutien moral, n'oublie pas que je suis là ma chérie...

Ses mots m'allaient tout droit au cœur.

-Et Dumbledore... demanda Arthur, Minerva, est-il vrai qu'il est... Il est véritablement...

McGonagall hocha la tête.

Je senti Molly se lever de mon lit, et la vis du coin de l'œil se diriger vers Bill.

-Ça... Ça fait beaucoup a digérer... Pour Bill, bien sûr, l'apparence physique ne compte pas beaucoup... mais... c'était un très beau petit garçon il a toujours été beau et... il... il devait se marier !
-Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? s'exclama Fleur. Qu'est-ce que vous voulez dire par il devait se marier ?
-Eh bien... répondit ma belle mère, maintenant...
-Vous pensez que Bill ne voudra plus se marier avec moi ?! demanda Fleur. Vous pensez qu'à cause de ses morsures, il ne m'aimera plus ?
-Non, c'est parce-que...
-Parce qu'il m'aimera toujours ! s'exclama Fleur. Il faudrait plus d'un loup garou pour empêcher Bill de m'aimer !
-Certainement, j'en suis sûre, répondit Molly, mais je pensais peut-être que étant donné la façon dont-il...
-Vous croyez que je ne voudrais plus me marier avec lui ? Ou c'est peut-être ce que vous espérez ? lança Fleur. Qu'est-ce que ça peu me faire, son physique ? Je suis suffisamment belle pour deux non ? Ces cicatrices montrent simplement que mon futur mari est courageux ! Et d'ailleurs, c'est moi qui vais m'occuper de lui ! dit-elle en se plaçant devant Molly.

Celle-ci tomba en arrière contre Arthur.

Et un instant plus tard, l'une pleurait dans les bras de l'autre, c'était à ne rien comprendre.

-Tu vois ! dis Tonks à mon oncle. Elle veut toujours l'épouser, même si il a été mordu ! Elle s'en fiche !
-C'est différent, répondit Remus. Bill ne sera pas un loup garou à part entière. Les deux cas sont très...

Je me demandais bien de quoi ils parlaient.

-Mais ça m'est égal ! Ça m'est complètement égal ! s'écria Tonks. Je te l'ai répété un million de fois...

Soudain, tout s'éclaira dans ma tête.

Le Patronus de Tonks qui avait changé, son air déprimé, son air fuyant à chaque fois que je lui parlais de Remus...

Comment avais-je pu être si bête !

Ce n'était pas de mon père dont Tonks était tombée amoureuse comme le laissait entendre mes amis, mais de Remus !

-Et moi, je t'ai répété un million de fois, répliqua mon oncle, que je suis trop vieux pour toi... trop pauvre... trop... trop dangereux...
-Je t'ai dis depuis le début que ton attitude était ridicule, dit Mollly.
-Je ne suis pas ridicule, dit Remus. Tonks mérite quelqu'un qui soit jeune et sain.
-Tu le fais exprès ?! dis-je alors, enfin. C'est toi que Tonks veut, ça crève les yeux.
-Ce n'est pas le moment d'en parler, dit-il alors. Dumbledore est mort...
-Dumbledore aurait été plus heureux que quiconque de penser qu'il y a un peu d'amour dans ce monde, répondit sèchement le professeur McGonagall, que Remus regarda comme si il était encore un adolescent.

Soudain, Hagrid entra en sanglotant.

-Je... je l'ai fait, professeur, annonça-t-il, d'une voix étranglée. Je... j'ai transporté son corps. Le professeur Chourave a renvoyé les élèves se coucher. Le professeur Flitwick est allé s'allonger mais il pense qu'il sera très vite remis, et le professeur Slughorn m'a dit que le ministère avait été informé.
-Merci, Hagrid, répondit le professeur McGonagall.

Elle se leva aussitôt.

-Il faudra que je vois les gens du ministère quand ils seront là. Hagrid, s'il vous plaît, dites aux directeurs de maison, Slughorn peut représenter Serpentard, que je veux tout de suite les rencontrer dans mon bureau. J'aimerais que vous soyez là aussi.

Hagrid acquiesça d'un signe de tête et sorti.

-Avant cette réunion, je voudrais vous dire rapidement un mot, Harry. Si vous voulez bien venir avec moi. »

Harry se leva alors et quitta la pièce sur les pas du professeur McGonagall.

TOME 4. Ariana Black, fille de Sirius.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant